HSBC, la banque de tous les excès
LE MONDE ECONOMIE | 24.02.2015 à 12h14 • Mis à jour le 24.02.2015 à 17h19 | Par Eric Albert (Londres, correspondance)
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Deux semaines après les révélations de « Swissleaks », qui dévoilaient comment la filiale suisse de HSBC aidait ses clients à pratiquer l’évasion fiscale à grande échelle, la banque britannique tente de s’expliquer. Rompant le silence à l’occasion de la publication des résultats annuels, lundi 23 février, ses dirigeants ont présenté leurs excuses. Stuart Gulliver, son directeur général, reconnaît même sa « honte » face au comportement de HSBC Suisse au début des années 2000. « C’est une leçon d’humilité », ajoute Douglas Flint, le président exécutif du groupe.
Et Stuart Gulliver de revenir sur les années folles qui ont vu HSBC changer de dimension, grandir trop vite, et ses dirigeants perdre le contrôle de ce qui se passait dans la centaine de pays où la banque était alors présente. Dès la fin des années 1990, HSBC semble prise d’une boulimie d’achats. Longtemps basée à Hongkong, l’institution financière née du commerce de l’opium il y a 150 ans ne comptait que 30 000 employés en 1980. En 1998, ses effectifs avaient grimpé à 136 000, notamment après l’acquisition de Midland Bank, qui a ancré le groupe au Royaume-Uni.
Rien n'a changé au contraire HSBC comme BNP continue de mentir ,voler les particuliers ! même avec des preuves accablantes personne bouge !
Ce n’était qu’un début. Suit une décennie folle, entre 1998 et 2007, qui voit HSBC acheter des banques locales en Amérique latine, au Mexique, en Turquie, en France, aux Etats-Unis, en Suisse… Ses effectifs progresseront de 200 000 personnes en neuf ans. A son pic, HSBC employait 330 000 salariés. La crise de croissance était inévitable, d’autant que l’entreprise avait choisi d’avoir une structure très décentralisée....