Les élections municipales qui sont certainement les élections les élections politiques représentatives les plus démocratiques du pays, même si ce n'est pas parfait, loin s'en faut, ont du mal à trouver une conclusion dans le contexte de la pandémie que nous connaissons. Certains se complaisent d'ailleurs à en minimiser l'importance.
Pendant ce temps, les incisives s'aiguisent donc ici et là pour dresser "par le haut", sans aucun débat populaire, le tableau des incontournables qui vont vous expliquer pendant deux ans qu'ils vous aiment en vous regardant dans les yeux de la caméra des médias aux ordres de l'existant.
Le présidentialisme de la 5e République a créé une situation catastrophique pour la démocratie. En effet, du nid de poule dans une rue à l'évasion fiscale en passant par tous les soucis que chacun peut avoir, la référence, c'est LE PRÉSIDENT élu que les institutions ont consacré Roi des Gaulois.
Les communistes ont été révoqués depuis les années 2000 dans ce genre d'exercice au point que depuis deux mandatures on ne peut plus voter communiste à cette élection pour cause de panique droite/extrême droite... On voit ce que cela donne en matière de casse social : le chaos pour le monde du travail.
Les communistes qui ont la pratique de l'union ne rechignent pas à rechercher les moyens de chasser autant Macron et Lepen, voire la droite dite classique, mais il faudra bien que pour cette élection ils ne se retrouvent pas comme d'habitude marginalisés dans le débat sous le prétexte qu'un Mélenchon ou un autre ont une plus "belle" gueule que les autres, la question du contenu, pour ce genre d'exercice théâtrale étant toujours mis en annexe et le bon peuple étant remis à l'espoir de voir changer les choses grâce à la "magie" de cette élection.
Le débat n'est pas encore à l'ordre du jour mais la pression s'exerce déjà pour nous mettre devant le fait accompli, dans un scénario qui risque de rappeler les dernières élections, au risque de voir démobilisé des dizaines de milliers de militants écœuré de voir leur expression confisquée par des professionnels de l'ascension au "paradis élyséen".
Raison de plus pour ne pas tomber dans le panneau soit de la démobilisation soit de la révolte gratuite dans le désespoir de perspectives.
En cela, les communistes doivent être claires dans leur démarche programmatique comme dans leur démarche d'union et, le mieux en la matière, est de se préparer à ne rater cette élection comme ce fut souvent l'habitude.
Passer de la 5e République à la 6e République ne doit pas en la matière comme un "coup d'État" manqué de la gauche mais comme une mise à disposition du peuple et de ses contrepouvoirs syndicaux et associatifs pour changer vraiment les choses et construire ce qu'on appelle aujourd'hui ce "jour d'après" qui ne doit pas être une chimère de plus berçant les discours d'un opportuniste en mal de pouvoir personnel.