Yvon Huet (avatar)

Yvon Huet

Retraité, journaliste à Vie Nouvelle et Présence

Abonné·e de Mediapart

16 Billets

0 Édition

Billet de blog 23 décembre 2019

Yvon Huet (avatar)

Yvon Huet

Retraité, journaliste à Vie Nouvelle et Présence

Abonné·e de Mediapart

Le rythme du temps politique

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, a abordé la question d'une nécessaire candidature communiste aux prochaines élections présidentielles. On n'y est pas et les communistes feront leur choix selon leur pratique démocratique désormais actée. Les polémiques sur la présence ou non des communistes dans telle ou telle élection ne font que masquer la nécessité de clarifier les choses.

Yvon Huet (avatar)

Yvon Huet

Retraité, journaliste à Vie Nouvelle et Présence

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il y a différentes formes d'élection en France, les municipales, les départementales, les régionales, les nationales et enfin la présidentielle. Dans chaque situation, les partis qui se présentent sont soit unis soit concurrents.

Là où c'est le plus nécessaire d'être uni, ce sont les municipales, parce qu'une collectivité locale n'a pas pour rôle essentiel de compter l'influence d'un parti, quel qu'il soit, mais de représenter une sensibilité majoritaire, soit de gauche, soit de droite dans une ville ou un village, pour gérer le vivre ensemble au plus près des citoyens. Pour les autres élections, chacun se présente avec sa sensibilité, ses propositions, ses bilans, ses projets, et les citoyens choisissent. Les communistes ont une histoire forte. Ils ont traversé le désert depuis l'écroulement de l'illusion soviétique et le retour du capitalisme décomplexé.

Se focaliser sur cette période n'avance à rien même s'il faut en tirer les enseignements. Les communistes doivent se présenter partout et faire revivre l'espoir d'un monde meilleur sans frilosité, dans un esprit unitaire qui n'exclut pas la nécessité d'exister pour ce qu'ils sont dans un cadre qui ne mérite aucune ambiguïté, aucune attitude politicienne.

La bourgeoisie rêvait de terrasser le PCF définitivement en faisant joujou avec les marionnettes de l'apparence. La force du mouvement social dans laquelle les communistes nagent "comme un poisson dans l'eau" leur redonne une raison majeure d'exister, non pas en dirigeants prétentieux d'un mythe du "peuple" mais en artisans de la construction de l'alternative au capitalisme, partout où ils sont, qu'ils soient élus ou non.

Oui Fabien, il faudra un candidat communiste à l'élection présidentielle, ne serait-ce que pour faire mentir les cassandres qui considèrent cette élection comme un marche pied de la volonté de pouvoir... et de trahir, mais plus encore, pour faire entendre la voix sincère des partageux.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.