L’insupportable Région des pays de la Loire
La Région des pays de la Loire, dirigée par la droite, bien que Nantes, où elle siège, soit à gauche, vient de prendre des mesures d’austérité drastiques et indignes à l’égard de la culture en particulier, et cela dans le cadre de la politique d’austérité globale du gouvernement de Barnier, sans que Macron intervienne !
Je précise il s’agit de coupes franches dans le budget de la culture, à savoir dans les subventions versées depuis longtemps à ce secteur : des festivals, des compagnies, des associations ont été privées de subventions comme cela ne s’était jamais vu et ce sous une forme totalement autoritaire, sans le moindre dialogue comme l’indique un responsable du Syndicat national des arts vivants. Le cinéma en particulier est atteint par des réductions, dont celui des « Trois continents de Nantes » ou celui des « Premiers Plans » à Angers, dont la qualité est reconnue par tout le monde et que j’ai fréquenté avec beaucoup de satisfaction n tant que cinéphile. Et coup, ce sont les élèves des lycées de la région qui seront privés d’accès à ceux-ci. La musique aussi est atteinte à travers le « Festival des folles journées » qui animait plusieurs départements, y compris celui de la Vendée, alors qu’il avait un grand succès d’audience. Or tout cela entraîne chez beaucoup un perte du plaisir émotionnel que la culture procure sous ses diverses formes et qui va nous manquer par des temps politiques catastrophique où elle pourrait en être une (relative) compensation et, tout autant, un moyen d’exercer une intelligence critique à leur égard : appauvrir la culture c’est appauvrir aussi l’intelligence citoyenne !
Or, à cette orientation lamentable de la Région dans la sphère culturelle s’ajoutent d’autres privations d’aides dans le social, le sport l’agriculture bio et même les associations qui défendent les droits des femmes ( je développe pas). Comme quoi les atteintes à la culture sont aussi clairement associées à des atteintes aux activités sociales dont les êtres humains ont besoin pour épanouir leur vie et ne pas l’aliéner, tout simplement ! On est là, de ces deux points de vue, directement dans le cadre de la politique de Macron qui ne s’intéresse qu’à la prospérité de la classe économiquement dominante, sans souci profond de ceux qu’elle exploite, directement ou indirectement… sans compter le pouvoir qui le fascine pour lui-même.
Dernier exemple pour finir, terriblement symbolique : la maison de Julien Gracq, à Saint-Florent-le-Vieil, lieu culturel assez exceptionnel, célébrant la mémoire d'un grand écrivain, est elle-même menacée à terme… sauf que sa renommée internationale lui vaut des soutiens dans le monde qui vont la sauver !
Oui, décidément, nous vivons une époque politique d’une médiocrité rare, sans la moindre dimension éthique ou morale, dominée par un économisme transnational qui se répercute dans les nations et qui est relayé par des hommes politiques motivés par le souci égoïste de leur carrière, dont notre président, à l’international, est l’exemple parfait, je veux dire : parfaitement médiocre.
Yvon Quiniou