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Billet de blog 5 septembre 2020

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Touchez pas à nos gosses !

Il ne manquait plus qu’eux ! C’est bien connu, les parents ne sont jamais contents et la rentrée scolaire a une nouvelle fois réveillé leurs colères. La police armée devant les écoles, les contrôles dans les cars scolaires, les injonctions, les évictions et les conditions de scolarité de leurs enfants étaient déjà insoutenables, mais avec l’isolement des positifs, c’en est trop !

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Vendredi matin, lors de son interview sur Europe1, le ministre a appelé cela des « solutions locales de garde ». Il a bafouillé un peu après avoir expliqué l’absolue nécessité de l’isolement. L’intégralité des propos ne semble pas être en ligne, mais au journal de midi, Victor Delande a décrypté : les collectivités locales vont être mises à contribution pour regrouper les positifs entre eux. Je croyais qu’on avait tout vu, tout entendu, mais là, nous atteignons le fond du fond. Plutôt que de payer des arrêts maladie en masse, du chômage partiel à rallonge ou plus simplement d’arrêter cette mascarade de masques partout, tout le temps, et en particulier à l’école, ils vont enfermer nos mômes, ont hurlé les parents !

J’avais suivi toute la semaine les conditions de la rentrée à travers la presse, les réseaux et grâce à mes amies exaspérées, car les dispenses pour raisons médicales n’ont pas souvent convaincu les autorités administratives et/ou sanitaires. Pour avoir connu de près le haut degré de violence des enfants entre eux, j’imagine assez mal quelques-uns dispensés au milieu des autres masqués de force, mais le problème n’est pas là, c’est encore celui des incompétences et du régime de la sanction.

Dès le mardi soir, de nombreux enfants ont commencé à avoir des maux de tête. Selon les régions, il faisait trop chaud et ça collait ou il pleuvait, et ça collait aussi. Les enseignants n’avaient plus que des yeux face à eux, un prof raconte :

"Ce matin j'ai accueilli mes élèves de 4ème dont je suis le professeur principal pour l'année à venir. J'ai reconnu leurs frimousses, j'ai croisé leurs regards et imaginé leurs sourires. Je leur ai parlé longuement, informations, livres, emplois du temps. C'est difficile, il faut parler plus fort, sur articuler, l'air manque, il faut parfois élever la voix pour réclamer le silence, mais je m'adapte. Je garde mon sourire, peut-être le devinent-ils... Je dédramatise... J'essaie en tous cas... Ils devront garder le masque pendant les récréations, pendant les clubs (même pendant la chorale... Véridique !!) , ils ne pourront pas manger avec leurs amis des autres classes. Certains ont les larmes aux yeux. Ça me fait mal. Les élèves posent des questions, beaucoup, ils ont du mal à se faire comprendre. Leurs petites voix ne passent pas la barrière du masque. Je n'ose pas leur faire répéter, c'est fatigant pour eux, je fais des efforts pour comprendre. Les plus timides se font oublier. C'est la fin de matinée, il commence à faire vraiment chaud, certains tentent d'écarter leurs masques pour respirer, je les regarde, je ne leur dis rien, ils le remettent docilement. J'ai le droit de les sanctionner, j'ai le devoir de le faire. Pathétique ! J'ai envie d'enlever cette merde qui colle à mon visage mais plus encore j'ai envie de leur enlever à eux, innocents qui n'ont rien demandé. C'était la rentrée des classes. Je les ai eus pendant deux heures. À partir de jeudi, ce sont des journées de 8h de cours qui vont s'enchaîner. Quand allons-nous réaliser l'horreur que nous sommes en train de leur infliger ? Et une question qui reste sans réponse : pourquoi ?"

Les exemples des délires sanitaires et répressifs ne manquent pas. Dans les internats du Gers, le port du masque est décrété obligatoire jusqu’au coucher. À La Chapelle-de-Guinchay (4000 habitants), c’est armes au poing ou à la ceinture que la gendarmerie locale, appuyée  par le peloton de surveillance et d'intervention de celle de Mâcon, a accueilli les élèves jeudi dernier.
Ailleurs, un oncle en colère craque : "Mon neveu est rentré en pleurs hier soir et ne veut plus retourner au collège ! Il a fait sa rentrée en 6ème mardi et au bout de 2j, mal de crane ! Et surtout, inadmissible, il se sont fait "Engueuler" toute la journée dès qu'ils voulaient baisser leurs masques pour respirer !! Menaces permanentes ! " Si vous ne mettez pas correctement vos masques, vous serrez virés du collège et on préviendra vos parents" Voilà ce qu'on leur dit à longueur de journée ! HONTEUX ! Cette rentrée restera traumatisante pour beaucoup d'élèves de 6ème qui se faisaient une joie de rentrer au collège !"

Parents d'élèves, réunissez-vous et porter main courante contre ces établissements qui se croient plus forts que tout !!

Une mère témoigne de ses échanges avec le principal du collège, puis avec le rectorat, une autre filme son altercation suite à l’éviction de son fils, un avocat monte une association rien que pour eux, les parents qui refusent. Il écrira en leur nom à qui de droit, il promet. De plus en plus de scientifiques réfutent l’alarmisme général, les journalistes commencent à se lasser de répandre le discours officiel, et les maux de tête sont devenus récurrents. Témoignages de mères en colère :

2 ados exclus du collège suite au port du masque sous le nez © via Vécu
1ère journée en 6eme pas le droit de respirer © Catherine Isaline Gestin

Quant à Vincent Lézac, jeune révolutionnaire de 17 ans, il lance un appel aux collégiens, lycéens et étudiants : « Face à la propagande actuelle, c'est un devoir qu'a notre génération d'agir, car le monde de demain dépend de nos actes d’aujourd’hui. Alors faisons le choix, ensemble, de refuser cette nouvelle mesure liberticide. »

Appel aux collégiens, lycéens et étudiants © Vincent Lézac
Illustration 4

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