Samedi matin, j’ai donc appris que la veille au soir, le pseudo humoriste avait rassemblé 120 personnes chez un particulier de la commune où je réside depuis plus de 30 ans. Vu que je vote aussi dans ce village, j’ai pu voir le vote raciste évoluer jusqu’à plus d’un tiers des suffrages.
Plus rien ne devrait donc m’étonner, mais sur ce coup-là, je n’arrive vraiment pas à digérer.
Il paraît que les gendarmes sont venus, mais comme ils n’ont pas constaté de troubles, ils ont laissé faire. Le préfet avait pourtant interdit toute représentation, mais il paraît que comme le spectacle s’est déroulé dans un lieu privé, on ne peut rien faire. Et comme de surcroît, l’évènement s’est déroulé « dans le jardin arboré d’une grande maison bourgeoise », la maréchaussée s’est contentée de constater. Les gendarmes ont-ils assisté à la représentation pour juger du trouble ou des propos ? On ne le sait pas.
Pourtant, c’est bien de trouble à l’ordre public qu’il est question, pour cause de nombreux propos « outrageants, haineux, conspirationnistes, homophobes, transphobes et antisémites » tenus par le personnage et que rappelle le préfet dans son arrêté du 7 août (extrait ci-dessous).
L’arrêté du préfet d’Ille-et-Vilaine ne sert donc à rien, tout comme celui du Morbihan où l’opération a été renouvelée le lendemain, toujours en privé.
Alors, à quoi ça sert de faire des arrêtés si ça ne sert à rien ? Se donner bonne conscience ? Il paraît que les préfets vont saisir le procureur de la République. On attend donc le résultat des saisines avec impatience.
En attendant, dans mon village, on préfère être outré par quelques graffitis réalisés par des mômes qui s’ennuient ou par des banderoles déployées pour la défense d’un parc où pourraient être abattus des dizaines d’arbres centenaires, que par la venue de ce genre d’individu, car à ma connaissance, la commune n’a pas (encore) réagit.
J’vous laisse, j’vais écrire au préfet.

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