Mon année 2021 s’est terminée plutôt au bout du rouleau et pour tout vous dire, au bout de la seringue. C’est en effet le 30 décembre que j’ai reçu ma première injection de Moderna et je n’en retire aucun soulagement, aucune fierté, aucune sensation du devoir accompli, ou encore, un quelconque sentiment d’obéissance. J’ai décidé ça après avoir passé seize heures sur un brancard dans le couloir des urgences du CHU de Rennes, et j’ai pensé que je pourrais peut-être leur épargner ma présence au cas où je choperais le Covid et que ça tournerait mal. Là, je n’étais pas là pour ça, alors je les ai regardés travailler durant ces heures à attendre qu’on me trouve une chambre avant de m’opérer. Il y avait des affichettes un peu partout sur les murs pour dire la grève, l’agonie de l’hôpital public, le manque de tout, mais tous étaient à s’affairer dans ce couloir où une bonne quinzaine de brancards s’entrechoquaient sans relâche au fil des arrivées, des consultations ou des transferts.
Ceux qui me connaissent un peu savent que je suis surtout anti-Macron avant d’être anti-vax et c’est donc à l’occasion du discours du président le 12 juillet dernier, avec l’annonce du passe sanitaire, que j’avais décidé, quoiqu’il en coûte, de ne pas me faire vacciner. Réaction puérile m’a dit ma mère, et comme je suis sa fille, j’ai persisté et j’ai tenu bon six mois de plus. C’est pas rien de vivre six mois en pestiférée. Tu t’engueules avec pas mal de monde, des fois tu te justifies, des fois tu dis rien, laissant passer les vagues successives, c’est fou comme les gens s’excitent avec ce truc. Les historiens vont halluciner. Bref. Ces dernières semaines, j’ai donc rencontré pas mal de soignants dans différents contextes : généralistes, urgentistes, chirurgiens, infirmières, aides-soignantes…, en maison médicale rurale, en CHU, en libéral et, à ma grande surprise, aucun ne m’a jamais parlé de vaccination sauf quand c’était moi qui abordais le sujet. Pas une affiche en salle d’attente, aucune incitation ni culpabilisation. J’ai eu l’impression d’un autre monde et en y repensant, même la sécu ne m’a rien envoyé. Merci tous.
Quand j’ai entendu le président dire qu’il avait très envie d’emmerder les non-vaccinés, il était déjà trop tard pour moi. À quelques jours près, je repartais pour des mois de boycott et une bonne dose de vaccin anti-Macron. J’ai presque regretté, surtout que tous les vaccinés ont l’air de se choper quand même le truc ! L’Omicron va finir de prendre le dessus sur le précédent et à la fin, on sera 100% d’infectés et tout cela n’aura servi à rien. Ou alors les variants s’uniront et le Deltacron assurera le pire, en attendant l’élection présidentielle.
Les répercussions de toutes les erreurs du gouvernement sur la vie quotidienne des gens normaux ne se comptent plus tellement ça déborde, surtout dans les établissements scolaires. Je crois que si j’avais encore des enfants scolarisés, j’aurais pété un câble depuis longtemps ! Les enseignants, qui doivent subir et imposer aux élèves toutes les contradictions, cachés derrière des masques pour ne pas trop montrer leur désarroi, sont donc descendus dans la rue ce 13 janvier et ils étaient certainement plus de 77 500 (selon le ministère), mais peu importe. À la télé, ils disent que les représentants syndicaux sont sortis plutôt satisfaits de la réunion de trois heures d’hier soir avec Castex et Blanquer. Il va y avoir des milliers de personnes recrutées pour assurer les remplacements, et puis des millions de masques FFP2 qui arrivent très, très bientôt, surtout pour les écoles maternelles parce que les instits sont face à des enfants non masqués ! Je rêve ! Que restera-t-il d’autre, dans la mémoire de ces enfants, que le bec de canard de leur première institutrice ? Les fous ! Ce gouvernement, ces ministres, ce président, ils sont tous fous ! Alors nous pourrions espérer un internement collectif avant le printemps…
Voilà donc un peu de pire pour le président en ce début d’année, mais je suis certaine que l’on peut encore imaginer plein de trucs pour qu’à la fin, c’est nous qu'on gagne. Racontez-moi, ça va m’aider à tenir !
