Cela fait maintenant sept longues années que je me bats contre ce président de malheur et toutes les saloperies qu’il nous a infligées. J’ai continué à voter. J’ai passé des nuits et des jours à participer aux campagnes électorales, à parler, à écrire, à espérer. Après les élections européennes, j’ai cru qu’on allait y arriver et je ne suis pas la seule à y avoir cru. Pour preuve, tout ce monde qui, une fois encore, s’est mobilisé pour que le pire ne s’abatte pas sur le pays, en aggravant un peu plus les désastres de la macronie.
Et vous, désormais élus de cette Assemblée, à quoi pensez-vous ? À part asseoir votre pouvoir de tout le poids qui nous écrase, de quoi êtes-vous encore capables ? Aurez-vous la lueur d’intelligence indispensable pour nous sortir de ce marasme ? Car vous nous entraînez tous dans votre obscurantisme, tous autant que vous êtes (ou presque).
On en a marre en fait. On en a assez de vos caprices de stars, de vos insultes de bas étage, de vos tweets lapidaires et de vos réunions qui ne servent qu’à alimenter les éditocrates pour mieux vous mépriser. Vous ne valez que ça et vous en redemandez chaque jour un peu plus, vous êtes désespérants ! Aussi désespérants que l’espoir que nous avions placé en vous. L’espoir d’une école gratuite. L’espoir d’un salaire minimum à 1600 € nets. L’espoir de l’abrogation de la réforme des retraites. L’espoir d’une renaissance des services publics. L’espoir d’une vie sans pesticides, d’une alimentation sans OGM… L’espoir d’un monde meilleur.
Tant d’espoirs, ça doit être trop lourd à porter, vous n’êtes pas à la hauteur, je suis vraiment désolée de vous le dire. Si seulement, vous étiez capables de vous rendre compte de tous les efforts accomplis par toute une population pour vous mener à l’Assemblée et recevoir pour seule réponse votre mépris. Car votre incapacité à vous entendre n’est que dédain à nos égards, vous ne méritez vraiment pas notre engagement pour un nouveau front populaire. Vous vous gargarisez de ce slogan, car pour vous, ce n’est qu’un slogan, une bonne com’, comme on dit maintenant. Loin de vous le moindre projet de société, loin de nous vos petits calculs politicards.
Ce n’est pas vous qui vivez avec 1000 balles par mois dans des taudis insalubres aux loyers immodérés. Ce n’est pas vous qui vous faites tabasser la gueule (ou tuer) à la moindre incartade. Ce n’est pas vous qui payez votre plein d’essence pour aller bosser. Ce n’est pas vous qui ne partez pas en vacances faute de moyens. Ce n’est pas vous qui devez dire à vos mômes que vous n’avez pas les moyens. Non, vous, vous êtes peinards et vous vous foutez de nous ouvertement, ou plutôt à huis clos, dans vos réunions d’instances dirigeantes.
Votre médiocrité vous perdra.
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