Sous le regard des grandes puissances, complices par leur silence voire, par le soutien au génocide en cours, le gouvernement israélien s'est transformé en une machine à affamer et à exterminer les palestiniens. L'inimaginable est en train de devenir réalité. Gaza est sur le point d'être rayée de la carte et sa population livrée à un projet de déplacement forcé.
Où sont tous ces états qui prétendent défendre le droit international et qui, d'ordinaire, s'empressent d'intervenir dans les conflits pour sanctionner la violation des droits humains ? Tout ce qui pourrait ressembler à une réponse ferme s’évanouit dans un mur d’indifférence.
Face au nettoyage ethnique en cours, les dirigeants des états arabes et musulmans se contentent de déclarations indignées. Par lâcheté ou par prudence politique, aucune action n'est engagée pour protéger la population gazaouie. Tout est fait pour éviter de déranger les alliances établies à coup de renoncements et de trahisons.Alors que les gouvernements occidentaux continuent d’armer l’agresseur, de bloquer les résolutions aux Nations Unies, de maquiller l’horreur sous un vernis de légitimité, les régimes arabes face à un génocide d'une violence inouïe se montrent d’une lâcheté abyssale, trop préoccupés par leurs relations diplomatiques et leurs alliances militaires pour oser défier cet ordre imposé. Ils n’hésitent pourtant pas à mobiliser leurs forces lorsque leurs propres intérêts sont menacés. L’histoire récente regorge d’exemples où des coalitions militaires arabes se sont formées en quelques jours pour écraser une rébellion, pour protéger un trône, pour punir un dirigeant tombé en disgrâce. Mais lorsqu’il s’agit d’un peuple sans défense, leur seule réponse est une indignation feinte, des promesses de soutien qui n’engagent à rien, et surtout, une inaction totale.
Ce n’est pas un manque de moyens, mais un manque de courage. En fait, la vérité qui se cache derrière cette inertie est plus simple à décoder qu'il n'y parait : la hiérarchie des vies humaines imposée par les puissances occidentales relègue au second plan les souffrances de certains peuples, dont le peuple palestinien réduites au rang de "dommages collatéraux" d'un conflit dont l'issue est dictée par les intérêts des puissants.
Ce qui se passe aujourd'hui à Gaza, comme ailleurs en Cisjordanie, relève d'un plan criminel mûrement réfléchi afin de rendre toute vie impossible, imposer aux palestiniens un choix intenable : fuir ou mourir. Cette politique criminelle s'inscrit dans un continuum historique d'occupation militaire, de dépossession et d'exil forcé dont l'objectif est de redessiner la carte du territoire et en redéfinir la population. Il ne s'agit pas seulement de punir une population, en l'affamant et en détruisant ses infrastructures vitales, mais de l'effacer en lui imposant un exil forcé.
L’histoire jugera avec sévérité ceux qui ont vu et se sont tus, ceux qui avaient le pouvoir d'agir et ont choisi de ne rien faire. Chaque vie brisée par la barbarie israélienne, chaque enfant tué, chaque famille anéantie, chaque journaliste, chaque humanitaire assassiné dans l'exercice de sa mission est un témoignage de ce que nous avons accepté comme normal.
L’injustice ne disparaît jamais d’elle-même.Elle ne s’éteint pas par lassitude. Elle ne faiblit que lorsqu’une volonté collective décide d’y mettre un terme. Ceux qui croient que le temps fera oublier cette tragédie se trompent. L’histoire a prouvé qu’un peuple peut subir l’oppression pendant des décennies sans jamais abandonner son identité, sans jamais renoncer à son droit à exister.
Alors que reste-t-il ? L’action, sous toutes ses formes. Informer, dénoncer, refuser la normalisation de l’horreur, exiger des comptes, rappeler aux gouvernements que leur silence est une trahison. Car si la souffrance des Palestiniens est aujourd’hui ignorée, elle est pourtant en train de redessiner
l’avenir. L’indignation grandit, la révolte des consciences s’étend.
L’histoire retiendra tout. Les silences comme les voix. L’indifférence comme le courage. L’oubli comme la mémoire. Et tôt ou tard, la justice finit toujours par réclamer son dû.