Depuis mai 2025, le ministère de la Santé de Gaza a recensé plus de 500 morts et 3 000 blessés, lors des distributions alimentaires organisées par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), sous le contrôle de l’armée israélienne.
Alors que le narratif officiel israélien fidèle à sa rhétorique bien rodée, a toujours justifié ces tueries par des « menaces sécuritaires », jets de pierres, ou foules soi-disant hostiles, un article accablant publié par le journal Haaretz en date du 27 juin 2025 sur la base des témoignages d'officiers et de soldats vient démonter cette défense.
Ces derniers rapportent avoir reçu des ordres explicites de tirer à balles réelles sur des civils palestiniens désarmés, rassemblés près des points de distribution d’aide, alors qu’aucune menace ne justifie une telle violence.
Ces témoignages internes de l'armée, rarement encline à l'autocritique renforcent la crédibilité de ces accusations .
L’article de Haaretz précise qu’aucune menace concrète, ni attaques armées, ni émeutes violentes, n’ont été identifiées lors de ces incidents.
Les foules, bien que désordonnées par la panique et le désespoir d’une population affamée, étaient composées de civils en quête de survie, et non de combattants.
Cette réalité met à nu une stratégie punitive, où la force létale est utilisée pour terroriser et humilier une population déjà à genoux.
Médecins Sans Frontières et les Nations Unies n'ont cessé de mettre en cause un système humanitaire dysfonctionnel, où la GHF, est conçu comme un instrument d’oppression, transformant l’accès à l’aide en une lutte humiliante pour la survie.
La GHF, imposée pour remplacer une UNRWA jugée trop indépendante, apparaît comme un outil de contrôle, aggravant la détresse d’une population déjà martyrisée par des années de blocus et de conflit. L’impact psychologique et social de ces violences est dévastateur
Dans une enclave où la survie dépend de l’accès à une aide humanitaire parcimonieuse, ces massacres alimentent un désespoir explosif, transformant la colère en un carburant pour des tensions futures.
Les enfants, qui constituent la moitié des victimes potentielles de la famine, grandissent dans un climat de terreur et d'humiliation, où la recherche de la nourriture devient un acte extrêmement risqué face à la menace de balles israéliennes.
Face à ces accusations, le gouvernement israélien, sous la houlette de Benyamin Netanyahou, persiste dans une stratégie de mensonge aussi prévisible qu’indéfendable.
Les critiques, qu’elles viennent de l’ONU, de MSF ou de médias comme Haaretz, sont balayées comme « propagande anti-israélienne ». Cette rhétorique, visant à préserver l’image d’Israël sur la scène internationale, s’effondre face à l’accumulation de preuves.
Les témoignages de soldats qui confirment les rapports indépendants sur les morts et les blessés par balle, mettent en lumière le cynisme criminel du gouvernement israélien que les démentis officiels ne peuvent plus occulter.
Sur le plan international, l'inaction totale de la communauté mondiale face à ces atrocités est ignoble. Les appels de MSF et de l’ONU à une réforme du système humanitaire à Gaza restent sans effets, tandis que les puissances occidentales, souvent alliées d’Israël, et les régimes arabes à la botte des États Unis se contentent de déclarations tièdes sans exiger de comptes.
Ce deux poids, deux mesures alimente un sentiment d’injustice globale, où les Palestiniens semblent abandonnés à leur tragique destin.