Signé F

Abonné·e de Mediapart

35 Billets

0 Édition

Billet de blog 22 octobre 2012

Signé F

Abonné·e de Mediapart

A vendre 460 hectares, 6 kilomètres de Paris... le point de vue d'Eric Berdoati (3)

Signé F

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans les deux épisodes précédents monsieur Eric Berdoati, maire de Saint-Cloud nous a livré son point de vue, à travers son PLU, sur les zones naturelles et de loisirs, N et UL, puis sur les autres zones qui concernent le territoire communal de sa municipalité sur le Domaine National de Saint-Cloud.

Dans ce numéro du feuilleton, monsieur Eric Berdoati, va nous livrer son point de vue de conseiller général du département des Hauts-de-Seine, et son point du vue de député sous la treizième législature.

Mais avant toute chose, un petit rappel historique sur le Domaine National de Saint-Cloud, en complément du premier épisode.

Napoléon Bonaparte avait installé sa seconde résidence dans le château de Saint-Cloud ainsi que son gouvernement.

Il avait fait construire, sur le point culminant du parc, une colonne sur l’actuel rond-point de la balustrade. Du haut de cette colonne brulait un feu, pour signaler aux parisiens la présence de l’empereur dans la capitale, présence dont la lueur se répandait aussi dans la direction de la Malmaison; un sémaphore, une tour Eiffel avant l’heure.

Puis Napoléon III, a signé au château de Saint-Cloud la déclaration de guerre à la Prusse le 17 juillet 1870 .

Les prussiens, qui n’ont aucun sens de l’humour, et plusieurs dents contre les Napoléon, empereurs, envahisseur de l’Europe pour le premier, se sont empressés de mettre le feu au Château le 13 octobre 1870, et d’abattre la colonne de Napoléon Bonaparte.

En juin 1940, un Autrichien de petite taille, mais fort en gueule, a obtenu la reddition du peuple français. Cet Autrichien nomma encore un prussien, militaire, fils de militaire prussien à l'époque de Napoleon III, pour gouverner Paris d’une main de fer. Cet autrichien misait sur le manque d’humour de Dietrich Von Choltitz pour faire marcher droit ces latins de parisiens.

Dietrich von Choltitz s’empressa d’exécuter les ordres, en bon militaire prussien, et de trouver un endroit sûr, à proximité de Paris, pour y stocker ses munitions et ses explosifs...ces derniers devant réduire en cendres Paris, en cas de besoin. C’est tout naturellement à moins de six kilomètres de Paris, qu’il trouva l’endroit idéal dans le Domaine National de Saint-Cloud, dans le tunnel flambant neuf, qu’avaient construit les français en 1939. Le Domaine National de Saint-Cloud était devenu une poudrière.

C’est avec un fidèle sens historique qu’Eric Berdoati transforme avec son PLU le Domaine National de Saint-Cloud de nouveau en poudrière, lui qui est arrivé dans le fauteuil de maire comme adjoint aux sports et à la jeunesse. Il va y avoir du sport!

Quel est son point de vue de conseiller général ?

Il avait une vue perçante avant les présidentielles. Il était un soutien inconditionnel de Jean Sarkozy. Depuis, il est un soutien moins conditionnel car le papa de Jean est parti en vacances, mais il reste ferme dans sa volonté de pousser vers la sortie le président Patrick Devedjian. La première étape a été de déstabiliser la présidence du conseil, et de faire remercier la très fidèle directrice de cabinet qui avait eu l’audace d’écrire une fable sur le département, intitulée "Le monarque, son fils, son fief" ...

Molière avait écrit "le renard et le corbeau" qui parle de fromage.. et d’autres fables, mais n’avait pas été remercié, allez comprendre....

Le conseiller général Eric Berdoati a certainement une ambition sur sa commune de Saint-Cloud, à travers sa position sur le PLU...regardez sa fiche et son activité au conseil, il ne s'occupe que de finances! Une extension d’activité du conseil général serait elle prévue sur sa commune? Une extension de la vallée de la culture ? Non, pas de culture en vue, celle-ci s’arrête sur l’ile Seguin, à Boulogne Billancourt mais pas à Saint-Cloud. Alors y a-t-il une ambition cachée? Vous le saurez à la fin du feuilleton.

Son point de vue de député ?

Avant d’être député monsieur Eric Berdoati était suppléant, gérant de société. Il était suppléant d'un député de la commission des finances...Patrick Ollier, son voisin de Rueil Malmaison sur sa circonscription électorale...la commune sur laquelle rayonnait la lumière Napoléonienne.

Patrick Ollier que l’on surnomme POM est le compagnon de MAM. Ce sont des routards de la politique, la politique des anciens...le chemin politique national et international s'est interrompu pour MAM en Tunisie, pour POM, son chemin a continué au delà de l'épisode Lybien. Tous deux y prenaient des vacances avant les printemps de ces deux pays du nord de l'Afrique. Patrick Ollier est aussi un témoin dans l’affaire BOULIN tel que l’indique le journaliste Francis Christophe dans son livre BOULIN, le fantôme de la Ve république

DE CHIRAC À SARKOZY... www.OWNI.fr, Francis Christophe, page 14.

« Des recoupements auxquels a procédés OWNI établissent que Danièle Breem –NDR : journaliste à Antenne 2-, dès son arrivée à l’Assemblée nationale, le mardi matin- NDR : dès l’annonce de la découverte du cadavre-, a été prise en main par une équipe dont faisait partie un membre du cabinet d’Alain Peyrefitte. Le ministre de la Justice est alors un rival de Boulin pour le poste de Premier ministre. Selon nos informations, ce jeune conseiller s’appelle Patrick Ollier, l’actuel ministre des relations avec le Parlement.

Plus tard, il a été surpris par un député en train de répandre des ragots calomnieux sur la famille Boulin.

Informé de ce comportement, Chaban-Delmas le fait taire- NDR: président de l’assemblée nationale-. Pierre Pascal, directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale, fait aussi partie de cette équipe.

 Elle -Daniele Breem- est souvent visible sur des images d’archives aux côtés de Jacques Foccart. Officiellement, le secrétaire général aux Affaires africaines et malgaches est chargé de gérer l’Afrique pour le compte de la présidence de la République. Il a également la haute main sur les services secrets. Officieusement, « la Phoque » est l’éminence grise du gaullisme. Il a aussi été l’un des fondateurs du SAC. Charles Pasqua en fut le vice-président. »

La fantastique campagne d'information du public, dans l'affaire Boulin commence très vite, dès l'ouverture du jounal d'Antenne 2 (voir lien INA). Avant que les journalistes n'aient pu obtenir les premières découvertes au bord de l'étang du rompu, Danielle Breem, avait déjà tous les tenants et les aboutissants qui lui ont été communiqués dans les couloirs de l'Assemblée Nationale. Elle faisait son journal de 13h avec tous les éléments. Incroyable, et pourtant, il en reste encore quelques uns qui croient à la thèse du suicide en 2012.

L’affaire BOULIN est un résumé de la vie des Hauts-de-Seine. Tous les acteurs de cette affaire y ont été mêlés de près ou de loin. Robert BOULIN habitait Neuilly. Le jour de sa mort, Nicolas Sarkozy était adjoint au maire de Neuilly, Achille Peretti, Patrick Ollier futur maire de Rueil Malmaison (92) était conseiller du ministre de la justice et répandait des "ragots et autres contrevérités" dans les couloirs de l'Assemblée Nationale. Il finit sa carrière nationale comme ministre des relations avec le parlement, dont il connait tous les couloirs depuis son plus jeune age, avec la démission du gouvernement Fillon, mais réussit à rester député pour la quatorzième legislature. Claude Guéant était le permanencier au ministère de l’intérieur à qui l’information de la mort du ministre est arrivée dans la nuit du 29 au 30 octobre 1979. Charles Pasqua était rival de Robert BOULIN au sein du RPR, et futur président des Hauts de Seine...

C’est le condensé de la vie des acteurs de notre République, tous les ingrédients s’y trouvent depuis 1979, date de la mort du ministre en exercice, à aujourd’hui.

Monsieur Eric Berdoati est devenu député de la même façon qu'il est devenu maire en 2005, par la démission de monsieur Patrick Ollier appellé à des fonctions ministérielles.

Aussi pour recevoir des cours de politique, monsieur Eric Berdoati a les meilleurs formateurs. Il s'est fait reconnaître par ses pairs, "champion des maîtres d'armes". Aujourd'hui, fort de cette dextérité, il promet d'utiliser les pieds. Dans le Figaro, il indique à propos d'un incident au sein de l'UMP «Si cela ne dépendait que de moi, Monsieur Inpi sortirait d'ici à coup de pied dans le train arrière». A l'évidence, monsieur Eric Berdoati aime le sport, mais pas la nouvelle jeunesse de l'UMP!

Il est possible de faire des pieds et des mains pour arriver en politique, tous les moyens sont bons, des vraies méthodes de service public, d’actions et de civisme.

 Monsieur Eric Berdoati a eu une action vraiment digne d’intérêt sur le Domaine National de Saint-Cloud, action de rapporteur sur la Loi patrimoniale de l'Etat, telle qu’on peut la retrouver sur le site de l’assemblée nationale. On peut lire en toutes lettres à l’occasion des débats parlementaires sur la loi patrimoniale de l’Etat, qu’au sein du Centre des Monuments Nationaux :

"Six monuments seulement sont bénéficiaires parmi la centaine de sites ouverts au publics : l’Arc de Triomphe, l’Abbaye du Mont-Saint-Michel, la Sainte-Chapelle, le Panthéon, les tours de la Cathédrale de Notre-Dame de Paris et le château de Carcassonne. Cela signifie qu’environ 94 sites sont aujourd'hui ouverts au public et participent à la dynamique culturelle locale et nationale grâce à l’attractivité de seulement 6 monuments. Chaque monument bénéficiaire finance ainsi en moyenne 15 monuments du réseau."

Avec le chef d’œuvre de monsieur Eric Berdoati, son PLU, celui-ci rend encore plus attractif pour les investisseurs le Domaine National de Saint-Cloud. Ce dernier ne figure pas dans les six sites bénéficiaires. Sachant que l’Etat est pauvre, la vente du Domaine National de Saint-Cloud est sérieusement envisagée, en tout ou partie. Ce feuilleton trouve son titre pour les 460 hectares à vendre prochainement.

Heureusement  que les prussiens ne sont pas tous rancuniers à vie, et qu’il existe encore des vrais amoureux du patrimoine. Dietrich von Choltitz avait mis à exécution la « guerre de la terreur » voulue par l’autrichien teigneux. Les charges de dynamite avaient été placées sur tous les ponts et monuments. Notre patrimoine était véritablement en danger immédiat. Les alliés fonçant sur Paris étaient prévenus.

L’ordre de mise à feu fut vociféré par le tribun autrichien, par le téléphone, dans l’oreille du prussien. Mais ce dernier, amoureux inconditionnel de la ville connue au monde entier comme celle de la romance, de l'amour, refusa d’exécuter les ordres et de jouer avec les allumettes. Béni soit il! Nous devrions le canoniser!

Aujourd’hui la Tour Eiffel est le monument le plus visité au monde. Paris reste la première destination touristique au monde, la ville des déclarations d’amour de tous les peuples du monde, actuellement très prisée par les couples asiatiques qui se jurent un amour éternel et une grande fertilité aux pieds de la Tour Eiffel.

La poudrière est bien là avec le PLU.

Si les français avaient de la mémoire, ils devraient décorer Dietrich von Choltitz de la légion d’honneur à titre posthume, pour n’avoir pas fait l’enfant, pour n’avoir pas joué avec les allumettes, pour avoir sauvé un bijou du patrimoine mondial, Paris.

Les coccinelles, les bêtes à Bon Dieu, se posent maintenant avec les anges, et nous ouvrons un débat animé... Cela sent la poudre, le diable n’est pas loin, des volontaires pompiers courent chercher les allumettes, pour les confisquer aux enfants pyromanes.

A suivre la cour de récréation.

 Si vous avez manqué le début du feuilleton, cliquez sur ce lien pour commencer par l'épisode 1 et suivre les épisodes en cliquant sur les liens au bas des pages.

 Passer à l'épisode suivant.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.