Les difficultés d’utilisation du livret de compétence proviennent d’un paradigme inadapté sur son rôle.
Actuellement, il est vu comme un diagnostic détaillé présumé complet des acquis des jeunes par rapport à un repère. Ce repère est vu comme ce qu’un jeune devrait connaître dans un modèle idéal. Malheureusemnt Le modèle idéal n’existe pas : chaque jeune avance à son rythme. Les mécanismes en jeu sont d’une complexité telle qu’il est illusoire de vouloir les décrire totalement. Par ailleurs, ce livret est une source de mécompréhension des parents.
Le livret de compétence devrait être destiné à la communication vers les élèves et leurs parents. Il est complémentaire au livret de notes qui mesure la capacité de réussir des exercices. Les notes servent à obliger les élèves à faire des efforts.
Conceptuellement, cela suppose deux étapes :
- les outils de diagnostic pour permettre à l’enseignant et autre membre de l’éducation nationale de déterminer « sur quoi il est nécessaire de faire progresser l’élève » avec un niveau de priorité. Ces outils peuvent également servir de base de discussion entre enseignants et autres personnes impliquées de l’éducation nationale.
- les outils de communication vers la famille, dont le livret de compétence qui contient « ce qu’il convient d’écrire « Noir sur Blanc pour permettre à l’enseignants de dialoguer avec l’enfant et les parents » sans leur mentir s’il y a des risques que l’enfant rentre dans une spirale d’échec, sans les stresser inutilement; pour donner les moyens aux parents d’aider leur enfant à progresser.
Le livret de compétence doit faire état :
- des niveaux acquis sur les fondamentaux : lire, écrire, calculer (en primaire) et plus tard connaissance des codes du monde du travail, bases d’anglais et d’informatique
- les points forts de l’élève sur lesquels il peut s’appuyer et des points où il serait souhaitable pour lui qu’il progresse.
Pour en savoir plus :
2 – La formation à la diversité des fonctionnements cognitifs