Quelle gouvernance pour le Crédit Agricole, le Crédit Mutuel, les Caisses d’Épargne, les Banques Populaires ? Quelle gouvernance pour les filiales ? Pour le Crédit Lyonnais (LCL) et le CIC ? Quelle gouvernance pour les centaines (les milliers) de filiales ?
Que peut accepter l'Europe ? Que veut un gouvernement de gauche ? A quoi servent les actuelles Assemblées Générales (assemblées carnaval, d'après les animateurs) ? Que s'y dit-il ? Que s'y fait-il ? Que prépare Jean-Paul Chifflet ? (Les Échos du 18/02 – article de Véronique Chocron).
C'est la question du mois de mars 2014. La question des questions. La question mère de toutes les batailles. L'heure de vérité.
Le Crédit Agricole est-il devenu un bien sans propriétaire ?
Que va devenir l'impossible usine à gaz ? La loi fondamentale du 10 septembre 1947, socle de toutes les valeurs morales pour une finance utile et intègre, sera-t-elle définitivement piétinée ? Les milliards vont-ils continuer à passer, discrètement, de la poches des millions de sociétaires dans l'escarcelle des faiseurs, des diseurs, des opérateurs, des profiteurs (les milliards des sociétaires et Crédit Agricole : trente milliards bientôt demandés aux sociétaires) ?
De ce dossier – central pour le choix des grandes orientations – dépend sans doute l'avenir de notre pays. Son projet économique et sociétal. Il faut débattre. Il faut questionner. Sachant que si la loi n'est pas respectée, le pire est à craindre. La loi dit que le sociétariat est le cœur vivant des coopératives. La vraie question pertinente pour les jauger, les évaluer, décider.
Une bonne question pour les élections européennes : l'Europe du fric ou l'Europe des hommes ? L’Europe du Droit ou celle des barons voraces ?
Le ver est dans le fruit depuis qu'on a escamoté (dans la discrétion) le mot « mutuel », le Crédit Agricole Mutuel se faisant appeler Crédit Agricole « tout court », voire CA.
Ultime pied de nez, la presse - chaque jour - témoigne de ce que les Caisses Locales de Crédit Agricole Mutuel (leur appellation légale) se font passer pour de simples annexes (Caisses Locales du Crédit Agricole). Et les gérants pénalement responsables de ces sociétés coopératives-mères se cachent derrière des titres insignifiants.
Seule certitude : les mensonges ne peuvent plus durer. On a trop tiré sur l'élastique. Il va falloir trancher et le silence n'est plus de mise.
Qui dirige ? Plus exactement : qui « nomme » les dirigeants ? Question déjà posée à travers l'invraisemblable situation de François Pérol à la tête de BPCE (Ce que révèle la mise en examen de François Pérol – Article de Laurent Mauduit 06/02/2014).
En général, les dirigeants sont « auto-proclamés » dans le contexte d'une confiscation des mécanismes de gestion et des procédures de contrôle.
Quels sont les objectifs de Benoît Hamon ? A quoi sert-il ? A qui rend-il service ? Faut-il créer un ministère des coopératives ? Un ministère des finances coopératives ?
Peut-on acheter les banques coopératives ? Au propre ? Au figuré ?
Il appartient aux responsables... de prendre leurs responsabilités.
Et aux magistrats de dire le droit. Il faut en finir avec les fusils à tirer dans les coins.
Sur le même sujet, voir :
blog de Michel Abhervé
Sam Révolte
La captation des banques françaises
Voir également