Le 13 janvier 2024
Salle Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan * Paris 2ème. Métro Sentier * à partir de 16h30.
Entrée libre * de 16h30 à 21h30
Un documentaire en deux parties, projection et débat de 17h à 19h et de 19h30 à 21h30. Et pour conclure, buffet dînatoire au Centre Cerise au 46 rue Montorgueil (à 200 m de la salle Jean Dame).
Installé à Béziers depuis environ dix ans, Daniel Kupferstein raconte comment l’idée d’un documentaire lui est venue :
‘‘Je suis arrivé dans la région quasiment au moment où Robert Ménard a été élu la première fois, en 2013, avec le soutien de toute l’extrême-droite. J’ai commencé à aller en conseil municipal pour voir. C’était en 2014, j’ai été surpris de voir qu’il voulait porter plainte contre Midi Libre pour un article relatant la fermeture de l’Institut de formation sur la petite enfance, créé par Boris Cyrulnik, en raison de l’“incompatibilité avec une mairie Front National.” Ménard est un ancien de Reporter sans Frontières qui défendait la liberté de la presse, alors j’y ai vu une contradiction qui m’intéressait de manière personnelle. Puis j’ai commencé à lire “Le journal de Béziers”, son bulletin municipal, et j’ai remarqué une différence entre ce qu’il y avait écrit dedans et la réalité des discussions que je pouvais avoir avec les gens sur le terrain.’’ [Extrait de l’entretien dans https://lepoing.net/ du 4 déc 2023) -entretien-avec-daniel-kupferstein/].
Le documentaire retrace les rencontres avec des habitants et de militants, et nous permet de découvrir "l’envers du décor" de Béziers (deuxième ville de l'Hérault). En grand partie consacré au journal du Maire qui tire à 40.000 exemplaires et "façonne une ligne politique et idéologique d’une France catholique intégriste, rejetant les musulmans, tout en voulant contrôler et surveiller l’ensemble de ses habitants. Une vision de l’extrême droite au pouvoir." Robert Ménard, ancien journaliste sait y faire en termes d’agitation et propagande...
Rappelons entre autres la pub qui a fait scandale quand en février 2015, une campagne d’affichage sur laquelle on peut voir une arme accompagnée du slogan : « Désormais la police municipale a un nouvel ami ». Car, depuis du 1er février 2015, la police municipale patrouille armée dans les rues de la ville.
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Sans se considérer un documentariste militant, Daniel Kupferstein poursuit un travail de "documentaire d’intervention" sociale et politique.Le Club a déjà abordé cet engagement notamment dans un billet
L’autre 14 juillet, celui des balles en 1953 ! * Une date ‘’presque’’ oubliée, celle du 14 juillet 1953, où la police a dispersé une manifestation de travailleurs Algériens et tué sept personnes (6 algériens et un syndicaliste français). Depuis 2017 un rassemblement célèbre, devant la plaque commémorative place de la Nation à Paris 12ème, la mémoire des victimes et cette violence policière.