De Barcelone à Grande-Synthe, les villes deviennent le dernier rempart institutionnel contre les politiques d’austérité et de précarisation imposées par le rouleau compresseur néolibéral. Au-delà même de la défense des services publics, des villes passent à l’offensive et bâtissent une politique alternative, dont l’impact dépasse le cadre municipal.
L’une des réactions à mai 68 fut l’entreprise de démantèlement, par les pouvoirs publics et le patronat, des espaces de communauté ouvrière, notamment par le développement de la propriété pavillonnaire périurbaine. Des ouvrages comme «Le vote FN au village» de Violaine Girard décrivent les conséquences de cet aménagement urbain des 50 dernières années sur la construction des identités politiques.
Des congés paternité-maternité de durée égale mettraient les pères directement face à la situation de s’occuper des enfants, et plus largement, de se demander qui s’occupe des soins dans notre société. Commencer à rééquilibrer, dans les faits et dans l’imaginaire collectif, le partage de ces tâches serait un moyen d’approfondir le chemin vers l’égalité.
Mai 2007: l’héroïne Supervivienda (« Superlogement ») interrompt le discours de l’une des candidates aux élections à la mairie de Barcelone, et l'accuse de ne pas agir face à la crise de l’accès au logement. Tous les autres candidats seront interpellés de la même façon. Huit ans plus tard, en 2015, Ada Colau, alias Supervivienda, devient maire de Barcelone.
Podemos, le parti espagnol anti-austérité, est devenu une référence importante en France pour le développement de nouvelles stratégies électorales au sein des partis et collectifs à la gauche du Parti socialiste, dans la perspective des élections de 2017 et au delà.
Podemos vient de faire son entrée dans les assemblées régionales galiciennes et basques. Grâce à une lecture affutée de ces territoires marqués par une identité régionale forte, le parti violet a réussi à devancer le parti socialiste.