I . Le bilan idéologique et culturel est globalement négatif comme résultat d'un processus qui a commencé il y a presque un demi-siècle avec l'occupation progressive de l'espace idéologique et culturel par des courants qui ont adultéré l'histoire et enterré la pensée logique, rationnelle, humaniste et révolutionnaire, condensée dans l'Encyclopédie, et portée au terrain des faits par la Révolution de 1789.
Le passage progressif des Lumières aux ténèbres était bien résumé il y a déjà 41 ans dans la couverture du numéro 392 de la revue Critique de janvier 1980: L'année politico philosophique - le comble du vide. Où, à la page 52, on peut lire la phrase suivante du philosophe Jacques Bouveresse:
“Il y a eu une époque ou quelqu’un qui aurait utilisé a peu près exclusivement des catégories aussi relatives et subjectives que le plaisir ou l’ennui pour justifier ses adhésions et ses exclusions philosophiques aurait été pris pour un aimable plaisantin et invité poliment à s’occuper d’autre chose. Mais, Dieu merci, nous ne sommes plus là depuis longtemps. Il faut, d’ailleurs, être juste envers Benoist et reconnaître qu’il n’a rien inventé dans ce domaine. Cela fait déjà un certain temps que les voix les plus autorisées et les plus influents nous expliquent que la philosophie n’a pas de pires ennemis que l’esprit de sérieux, le désir du vrai, la logique, le goût de la précision et la volonté ridicule de justifier ce qu’on affirme par des véritables arguments… ».
Plus récemment, le neurobiologiste Jean Pierre Changeux revient sur le sujet dans son texte pour l'ouvrage L'homme neuronal , trente ans après (Editions Rue d'Ulm, Presses de l'Ecole Normal Supérieur, 2016) , où il cite à la page 127 le philosophe Louis Althusser qui dans son ouvrage Philosophie et philosophie spontanée des savants (1967) parle de la pratique des « tables rondes » ou de multiples participants administratifs, politiques et "éventuellement" scientifiques sans accès aux véritables découvertes "oscillent entre un vague spiritualisme et un positivisme technologique". Pour Changeux, en 2016, cela était plus que jamais d'actualité. Encore plus en 2021/22, avec la pandémie et la campagne électorale.
Les « maîtres à penser » de ces courants idéologiques régressifs dominants sont, parmi d’autres, Michel Foucault, Bernard Henry Lévy, Alain Finkelkraut, André Gluksman et Alain Badiou[1]. Tous inspirés par la philosophie heideggérienne.
Heidegger postula en finir avec l'humanisme hérité de la philosophie grecque par les Encyclopédistes français et avec ses bases philosophiques rationalistes. En revanche, il ne propose pas un nouvel humanisme, mais plutôt de passer d'un «animal rationnel» à un être qui pense être «là où l'être est capable d'être une pensée». Cela signifie un transit qui serait réservé à ceux qui sont capables de «penser l'être». En d'autres termes, les «purs aryens», à l'exclusion des «races inférieures»: juifs et autres.
Il y a donc une cohérence dans tout le travail de Heidegger, entre son irrationalisme aux connotations théologiques et mystiques et ses idées élitistes et racistes, prêchées depuis la chaire du Recteur de l´Université de Freiburg en 1933/34, avec la carte du parti nazi en poche.
Un exemple en est le discours qu'il a prononcé lors de sa prise de fonction au rectorat de l'université de Fribourg le 27 mai 1933, intitulé "L'auto-affirmation de l'université allemande".
Dans un style épique qui fera école dans le Troisième Reich, il expose clairement ses idées. Et il annonce l'expulsion de la liberté académique de l'Université.
Il convient de rappeler que Heidegger a prononcé ce discours quatre mois après l'investiture d'Hitler - le 30 janvier 1933 - comme chancelier du Reich.
L'un des philosophes les plus critiques à l'égard de Heidegger a été Jonas Cohn, un professeur d'orientation néo-kantienne, qui fut l'assistant d'Edmund Husserl à l'université de Fribourg à partir de 1916. Cohn écrit : "Cela semble très profond que le néant… [exerce une activité propre du néant] [2] que le temps temporise, mais la seule signification que l'on puisse y enfermer est que le néant et le temps doivent être pensés en acte, car étant abstraits, Heidegger lui-même ne prétendrait pas que le néant et le temps exercent des activités".
Le philosophe et physicien Mario Bunge (1919-2020), professeur de philosophie à l'université McGill de Montréal (Canada), donna son avis sur Heidegger dans une interview publié dans le journal espagnol El País du 4 avril 2008.
Par exemple, Heidegger a consacré un livre entier à Être et temps, et que dit-il de l'être ? "L'être est lui-même". Qu'est-ce que ça veut dire ? Rien ! Mais les gens, parce qu'ils ne le comprennent pas, pensent que ça doit être quelque chose de très profond. Voyez comment il définit le temps : "C'est la maturation de la temporalité". Qu'est-ce que ça veut dire ? Les phrases de Heidegger sont celles d'un schizophrène. Ça s'appelle schizophasie. C'est un trouble typique du schizophrène avancé. Q : Pensez-vous que Heidegger était un schizophrène ? Bunge : Non, c'était un sournois qui a profité de la tradition académique allemande selon laquelle l'incompréhensible est profond. Et bien sûr, il a adopté l'irrationalisme et attaqué la science parce que plus les gens sont stupides, mieux ils peuvent être gérés d'en haut. C'est pourquoi Heidegger était le philosophe d'Hitler, son protégé. Mais en même temps, sa pseudo-philosophie est si abstruse qu'elle ne pourrait pas être populaire. On donne donc au peuple une idéologie crasse, du sol, du tellurique, du sang, de la race. »...
Nous nous arrêterons à Michel Foucault, qui est une espèce de modèle représentatif des idéologies dominantes en France.
Michel Foucault s'est déclaré héritier des idées d’Heidegger et de Nietzsche:
«Tout mon développement philosophique a été déterminé par ma lecture d’Heidegger. Mais je reconnais que c'est Nietzsche qui a prévalu »[3].
Foucault, était d'accord avec Heidegger dans le rejet de «l'humanisme bourgeois» qui, selon ce dernier, avec son anthropocentrisme et son rationalisme, restreint la liberté de «penser l'être».
John Weightman, qui était professeur de langue et de littérature françaises au Kings College de Londres et au Westfield College de l'Université de Londres, dans un livret intitulé Ne pas comprendre Michel Foucault, (en espagnol: http: //www.arcadiespada. es / wp-content / uploads / 2008/08 / fuco.doc) se concentre sur l'analyse du livre de Foucault Les mots et les
choses. Weightman écrit que dans la prose littéraire française et l'écriture savante, il était rare pour un penseur de se livrer à un manque de logique ou de obscurité dans la présentation de ses idées et que cette tradition a disparu avec des gens comme Barthes, Lacan, Foucault et Derrida qui ont engendré un changement qui a rapidement atteint leurs nombreux disciples. Et a influencé les orientations dominantes des sciences sociales, de la philosophie, de la culture et même des sciences naturelles jusqu’au présent.
Dans certains domaines spéculatifs - écrit Weightman- la clarté traditionnelle française a été remplacée, à des degrés divers, par l'obliquité, la préciosité et l’hermétisme.
Ce «chaos expositif « de Foucault comme l'appelle Weightman, est cependant conforme à l'idée de liberté de Foucault, qui consiste à libérer la pensée de tous les liens, y compris ceux imposés par le rationalisme et la pensée logique.
Howard Richards, professeur de recherche en philosophie à Earlham College, Richmond, États-Unis, dans une classe qu'il a donnée à l'Université de Chili le 23 octobre 2010 avec le titre Michel Foucault aujourd'hui [4], il en fit un portrait complet. Dans un passage, il a dit:…. "Tout lecteur de tout ouvrage de Foucault, à tout moment de sa vie, est surpris, ou devrait être surpris, par son indifférence totale à ce que nous appelons habituellement (avec une simplification vulgaire) la méthode scientifique… Cependant, le monde académique considère Foucault comme un expert sur les différents sujets qu'il a étudiés: la psychiatrie, la médicine, l'histoire de la science, le système pénal, divers aspects de la politique, la jurisprudence, l´histoire, l’économie; la sexualité et autres. Les résultats sont pris au sérieux dans toutes les universités du monde ».
Cette imprégnation irrationnelle de la pensée se manifeste aussi dans le domaine des sciences naturelles, qui exigent l'exclusion de tout dogmatisme et des préjugés et la soumission des hypothèses à la vérification et à l´examen rigoureux des faits. Nous ne donnerons qu'un exemple en biologie moléculaire, une science que la pandémie a rendue d'actualité.
Jacques Monod, directeur de l'Institut Pasteur de 1971 à 1976 et lauréat du prix Nobel de biologie, a apporté d'importantes contributions à l'étude de la biologie moléculaire. Mais dans son livre Le Hasard et la Nécessité. Essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne (Seuil, 1970), a fait des affirmations péremptoires et prétendument définitives sur l'interaction entre l'ADN et l'ARN (l'irréversibilité de la transmission de l'information de l'ADN à l'ARN, que Francis Crick appelait, déjà en 1958, "dogme central de la biologie moléculaire" mais qui –semble-t-il -se sont avérées fausses presque simultanément à leur formulation par Monod en 1970[5].
Francis Crick a précisé plus tard dans son autobiographie (What Mad Pursuit, 1988), qu'il avait utilisé le mot dogme parce qu'il voulait suggérer que ce mot était plus central et plus puissante que le mot hypothèse (qu'il avait utilisé auparavant). Selon ses propres dires, il avait apparemment mal compris le sens du mot dogme (puisque le dogme peut être compris comme une croyance qui ne peut être remise en question).
En d'autres termes, Crick a utilisé le mot dogme parce qu'il lui a attribué un sens qu'il n'a pas, pour désigner simplement une hypothèse qui, bien que plausible, n'avait que peu de support dans l'expérimentation directe.
A la page 145 de l'ouvrage de Monod Le Hasard et la Nécessité, on trouve la phrase : " Comme on le voit, ce système, par ses propriétés, par son fonctionnement d'horloge microscopique qui établit, entre l'ADN et la protéine, comme entre l'organisme et le milieu, des relations à sens unique, défie toute description " dialectique ". Elle est profondément cartésienne et non hégélienne : la cellule est indubitablement une machine".
Dans le même ouvrage, et de manière cohérente avec son approche mécaniste de la biologie, Monod se consacre à la critique de Marx, du matérialisme dialectique et de la Dialectique de la nature d'Engels. (Pages 51-59 de la même édition).
Rien ne pourrait être plus opposé à l'approche méthodologique véritablement scientifique de la biologie moléculaire et des sciences naturelles en général.
Il existe une interaction permanente entre tous les organes de l'être humain, qui génère des changements fréquents dans chacun d'eux, y compris au niveau cellulaire et cérébral, ainsi qu'entre l'être humain et le milieu environnant. Il s'agit d'un acquis séculaire de la recherche scientifique.
Nier cela dans le domaine de la biologie moléculaire revient à hiberner ou, au moins, ralentir la recherche scientifique dans ce champ [6].
Comme le souligne Alain Accardo (Notre servitude involontaire, Edit. Agone, France, 2001, pag. 50 y ss.) cette hégémonie idéologique-culturelle est également maintenue et consolidée de manière plus subtile et moins visible à travers toutes les activités humaines, sociales, culturelles, idéologiques et même scientifiques, en formatant la conscience de la grande majorité des gens.
Cela a contribué à faire perdre du terrain à la pensée logique et rationnelle. La conséquence a été la progression de l'irrationalisme, l'abandon de la réflexion et la perte de l'esprit critique. A quoi contribuent efficacement la surconsommation de téléphones portables et autres appareils électroniques et la twitterisation du langage[7].
Ce climat idéologique et culturel délétère a créé les conditions d'une détérioration politique d'une énorme ampleur dans laquelle plus d'un tiers des citoyens préfèrent s'abstenir et sur les presque deux tiers restants, une majorité semble être pour le maintien du système dominant de plus en plus antisocial, postulé par l'ensemble des partis de droite et une partie de cette majorité approuve le verbiage zemourien, d d'inspiration clairement nazie-fasciste, démagogique, irrationnel et raciste.
Cela est ainsi parce qu'à chaque époque les idées dominantes sont les idées des classes dominantes, qui ont à leur disposition les mécanismes appropriés pour le faire.
En effet, dans les médias culturels, idéologiques, politiques, scientifiques et «communicationnels», il y a une sorte de sélection ou de hiérarchisation - entre spontanée et provoquée - du prestige ou de la renommée de certaines personnes, où elles occupent presque toujours les premières positions - et bénéficient d’une «discrimination positive» en termes de couverture médiatique, d’emplois, de subventions et de récompenses – ceux qui ont en commun de ne pas remettre en cause le système capitaliste actuel et de le considérer comme immuable et inhérent à la société humaine: il n'y a pas d'alternative (le thatchérien TINA). Et d'évaluer comme le meilleur le système politique élitiste faussement appelé «démocratie » qui est maintenant dans un état de décomposition avancée[8]. En France, les porteurs de ces idées ont profité de leur position dominante pour écarter du milieu dans lequel ils agissent (universitaires et autres) la méthode d'investigation des phénomènes sociaux, qui consiste en l'étude sans préjugés des structures socio-économiques, génératrices de classes antagonistes d'exploiteurs et exploités et d'imposer le quasi monopole de leurs idéologies irrationnelles et conservatrices.
II. Mais il arrive aussi souvent que certains idées postulant diverses formes de transition prolongée consensuel interclassiste au sein de l’État bourgeois [9] vers un système social plus juste et égalitaire influencent et contaminent la gauche - ou la gauche autoproclamée – et ses porte-parole, qui contribuent ainsi à la production de consensus d’une partie de la population à l'égard du système actuel et à une plus grande confusion idéologique à gauche.
L’influence de ces idées a conduit aussi à évaluer de manière erronée certains gouvernements "progressistes", qui ont été évincés par la réaction conservatrice ou ont fini pour restaurer le capitalisme sous des noms d’emprunt tels que « socialisme de marché » ou « socialisme du 21ème. siècle »[10].
La réponse à ces théories surréalistes était déjà donnée par Marx en 1847 dans les derniers paragraphes de la Misère de la philosophie: "L'émancipation de la classe opprimée implique donc nécessairement la création d'une nouvelle société. Pour que la classe opprimée puisse se libérer, il est nécessaire que les forces productives déjà acquises et les relations sociales existantes ne puissent plus coexister. De tous les instruments de production, la plus grande force productive est la classe révolutionnaire elle-même. L'organisation des éléments révolutionnaires en tant que classe présuppose l'existence de toutes les forces productives qui pouvaient être générées au sein de l'ancienne société. Cela signifie-t-il qu'après le renversement de l'ancienne société, une nouvelle domination de classe, se traduisant par un nouveau pouvoir politique, suivra ? Non. La condition de l'émancipation de la classe ouvrière est l'abolition de toutes les classes..." [11].
Il est indispensable l’analyse rigoureuse des faits qui consiste à étudier soigneusement la structure économique et les conditions politiques, sociales et culturelles d'une société donnée, ainsi que sa dynamique et ses tendances, y compris le rapport de forces des classes sociales présentes.
C'est la méthode préconisée par Marx au point 3 (La méthode de l'économie politique) de son Introduction à la critique de l'économie politique.
Les faits ont montré que l'idée d'une transition consensuel interclassiste et prolongée du système capitaliste vers une société plus juste est une utopie irréalisable. Les clases privilégiés défendent leurs privilèges pour tous les moyens. A sang et feu. Cela a toujours été le cas et maintenant cela devient plus clair que jamais.
C'est une chose d'assumer le gouvernement et une autre de détenir le pouvoir. Pour cela, il faut - si on arrive a gouverner - agir rapidement en enlevant au grand capital les bases matérielles du pouvoir, en nationalisant les services fondamentaux et les industries de base qui doivent être soumis au contrôle de ceux qui y travaillent, de leurs usagers et de l'État démocratiquement reconstruit dans toutes ses institutions.
Ce couplet de L’internationale peut servir comme source d’inspiration.
Il n’est pas de sauveurs suprêmes,
Ni Dieu, ni César, ni tribun,
Producteurs sauvons-nous nous-mêmes ! Décrétons le salut commun !
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l’esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer quand il est chaud !
[1] A. Badiou, ancien maoïste et présumé ultra-gauchiste, qui affirme sans hésitation dans son livre Heidegger: Nazisme, femmes et politique, que «Heidegger est le plus grand philosophe du XXe siècle».
[2] Quelques traducteurs traduisent de l’originel allemand das Nichts nichtet comme néantir (Nichten), néantissement (Nichtung). Heidegger emploi d’autres expressions comme : le langage parle (die Sprache spricht). J'ai utilisé une périphrase parce que je n’ai pas pu trouver une phrase en français qui traduisait le sens de das Nichts nichtet.
En espagnol on utilise la nada nadea.
[3] Foucault, Dits et Écrits, Gallimard, Paris 1994, pág. 1522. Cité por Aymeric Monville, Misère du nietzschéisme de gauche, de Georges Bataille à Michel Onfray. Les Editions Aden, Brussels 2007, pág. 66.
[4] http://agitandolasneuronas. blogspot. fr/2011/01/howard-richards-michel-foucault-hoy. html
[5] La même année que la publication du livre de Monod, plusieurs chercheurs ont découvert l'existence d'une enzyme, la transcriptase inverse. Les Américains Harold Temin et David Baltimore, dans les rétrovirus, et le Français Mirko Beljanski, dans les bactéries. Les chercheurs ont annoncé l'existence de cette enzyme lors du 6ème symposium de biologie moléculaire qui s'est tenu à Baltimore (USA) en juin 1972. Trois ans plus tard, Temin et Baltimore ont reçu le prix Nobel pour leur découverte.
[6] Il se peut que le fait que la France n'ait pas réussi jusqu'à présent à produire un vaccin contre le covid soit en partie dû à la persistance des approches de Monod et de ses disciples dans ce domaine. Je laisse aux spécialistes dans la matière, rigoureux, objectifs et sans préjugés, le soin de vérifier ou pas cette hypothèse. Mais il ne fait aucun doute que l'une des causes de ce retard est la gestion exécrable de Sanofi, administrée selon la règle du coût/bénéfice et contaminée par des intérêts subalternes, comme l'explique très bien François Ruffin (https://blogs.mediapart.fr/ruffin-francois/blog/120121/scandale-pourquoi-la-france-n-pas-son-vaccin-0)
[7] Le neurologue Michel Desmurget fournit des statistiques sur les effets extrêmement néfastes de la télévision, de la surconsommation et l'usage du langage twitter sur les enfants et adolescents français. Voir : Desmurget, TV Lobotomie, la vérité scientifique sur les effets de la télévision, Edit J'Ai Lu, Paris, réédition septembre 2013 et Michel Desmurget, La fabrique du crétin digital. 2019. Le temps d'écran récréatif retarde la maturation anatomique et fonctionnelle du cerveau. Plusieurs études ont montré que lorsque l'utilisation de la télévision ou des jeux vidéo augmente, le QI et le développement cognitif diminuent. Les principaux fondements de notre intelligence sont affectés : le langage, la concentration, la mémoire, la culture (définie comme un ensemble de connaissances qui nous aident à organiser et à comprendre le monde.
[8] Teitelbaum : https://blogs.mediapart.fr/aleteitelbaum/blog/210621/la-democracia-representativa-en-estado-de-descomposicion-avanzada. (Espagnol)
En Anglais : https://www.jussemper.org/Resources/Democracy%20Best%20Practices/representativedemocracyind.html
-Observatoire des inégalités. L’Assemblée Nationale ne compte quasiment plus de représentants des milieux populaires. https://www.inegalites.fr/L-Assemblee-nationale-ne-compte-quasiment-plus-de-representants-des-milieux
[9] Theoriciens néo-marxismes, post-marxismes, etc., qui formulent des théories et proposent des interprétations purement spéculatives, indémontrables et invérifiables des faits, en prétendant avoir dépassé la méthodologie matérialiste, historique et dialectique formulée par Marx pour l'étude de l'être humain, de la société et de sa interrelation avec la nature. Parmi d’autres : Holloway ( Changing the world without taking power); les « populistes de gauche » Chantal Mouffe et Laclau et Nicos Poulantzas, qui voit l'État capitaliste comme un "rapport social", non pas comme l'appareil de domination du grand capital exercé aux niveaux économique, politique, social, juridique, culturel, idéologique et répressif, comme il l'est dans la réalité, (Voir : Antoine Artous, A_propos_du_livre_de_Nicos_Poulantzas https://www.academia.edu/11229051/; A. Teitelbaum, Sur un document d'Álvaro García Linera [vice-président d'Evo Morales et adhérent aux idées de Poulantzas] sur "l'État, la démocratie et le socialisme "htpps://www.alainet.org/es/articulo/168506#main-content : (en espagnol).
[10] Dans presque tous les cas, l'intervention extérieure, en particulier celle des États-Unis, sous forme de pressions économiques, de coups d'État, d'invasions, d'assassinats de dirigeants etc., ont contribué de manière décisive à la frustration de ces processus.
[11] Ernesto Che Guevara a soutenu une approche semblable à ce de Marx dans les années 1960, lors d'un débat à Cuba qui l'opposait aux ministres du Commerce extérieur et des Finances et au Président de la Banque nationale. (Voir : Teresa Machado Hernández. Université centrale de Las Villas. CGLV. Cuba. La controverse autour de la loi de la valeur et sa manifestation dans la pensée marxiste cubaine. Document présenté à la IVe Conférence internationale L'œuvre de Karl Marx et les défis du XXIe siècle. La Havane, 5-8 mai 2008). Avec le départ définitif de Guevara de Cuba en 1965, les orientations opposées à celles prônées par le Che prévalurent, qui ajoutés à l’énorme pression de l'embargo imposé par les yankees, ont déclenché le début du compte à rebours du projet socialiste.