La « vaccinologie prédictive » est un concept connu depuis au moins 2007. Elle vise à identifier les personnes susceptibles de subir des effets indésirables liés aux composants des vaccins et, ainsi, par un dépistage préalable à la vaccination, à réduire le nombre de victimes potentielles de ces effets indésirables (1).
Plusieurs études cliniques ont démontré la possibilité de prédire la probabilité d'une réponse vaccinale favorable ou d'une réponse indésirable à un vaccin, ce qui serait indispensable pour calculer le rapport bénéfice/risque pour chaque individu (2).
On pourrait aller plus loin en recueillant davantage de données de façon à rendre plus précis le calcul de ce rapport. L’exposition de milliards d’individus à la vaccination contre le Covid-19, par exemple, aurait pu permettre de rassembler une vaste quantité de données (3, 4). Suite au recueil du consentement libre et éclairé des personnes vaccinées, une bio banque aurait pu être créée en procédant à un prélèvement d’ADN (prise de sang). Le traitement informatique de ces données aurait peut-être pu permettre d’identifier certains biomarqueurs génotypiques, c'est-à-dire des gènes qui nous protègent ou qui, au contraire, nous rendent plus susceptibles aux effets indésirables liés aux composants des vaccins (5, 6).
La vaccination personnalisée n’est plus de la science-fiction (7). La science du 21ème siècle reconnaît les différences importantes entre différents individus, comme le démontre la « médecine personnalisée » qui prescrit des traitements très ciblés en fonction du génotype (l’ADN) du patient. De la même façon, nous ne sommes pas tous égaux dans nos réponses immunitaires face aux vaccins (réponse insuffisante, réponse suffisante, réponse exagérée) ainsi que pour d’autres réactions indésirables liées aux composants du vaccin.
Avant de recommander une vaccination, il serait prudent de vérifier que chaque individu n'a pas une maladie auto-immune avérée ou des signes de prédisposition à de telles maladies (fortes allergies, polyarthrite rhumatoïde, lupus, maladie inflammatoire de l'intestin, sclérose en plaques, diabète de type 1, syndrome de Guillain-Barré, psoriasis). Pour déterminer ces susceptibilités, plusieurs tests sont disponibles. Un test sanguin pour une maladie auto-immune (réaction inflammatoire du corps) est la recherche de protéine C-réactive (CRP). Un autre test est la vitesse de sédimentation des érythrocytes (ESR) pour évaluer une inflammation qui n'est pas due à une infection. L'un des tests sanguins les plus courants pour détecter les maladies auto-immunes est l'ANA (anticorps antinucléaire).
Certains questionnaires et « kits » pour un dépistage précoce de possibles allergies ou autres réactions avant une vaccination existent mais sont méconnus. Il est important de faire connaître ces informations au grand public afin de créer une demande de la part de chaque individu soucieux de sa santé et intéressé par la prévention. Dans l’idéal, la sécurité sociale devrait prendre en charge le remboursement de ces tests précoces vu l’impact bénéfique qu'aurait leur déploiement pour réduire le taux d’effets indésirables graves et le coût d’hospitalisation qui en découle.
Références bibliographiques
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17971814/
- https://ascpt.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/cpt.2288
- https://www.news-medical.net/news/20230510/New-study-finds-elevated-inflammatory-cytokines-and-lymphocytes-linked-to-rare-cases-of-myocarditis-after-COVID-19-vaccination.aspx
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35863846/
- https://www.proanima.fr/blog/pour-un-consentement-vraiment-eclaire-aux-essais-cliniques/
- https://blogs.mediapart.fr/andre-menache/blog/210822/polyethylene-glycol-prochain-scandale-sanitaire
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3752773/