Se faire dépister pour détecter le cancer à un stade précoce est l'un des meilleurs moyens de rester en bonne santé, n'est-ce pas ? Dans son ouvrage publié en 2015, le docteur H. Gilbert Welch, ancien professeur de médecine aux États-Unis, remet en question l'une des idées reçues les plus répandues en médecine : la meilleure défense contre le cancer serait de le détecter tôt par le biais de tests de dépistage courants tels que les scanners corporels, les mammographies et les coloscopies (1).
L'information donnée au public fait elle bien la différence entre dépistage et prévention ? La plupart des patients dont le test de dépistage est positif sont pris en charge dans des protocoles de traitement. Ainsi, le dépistage n'aide pas à éviter un cancer. Au contraire, si la population était mieux informée sur les causes possibles du cancer, elle pourrait mettre en œuvre une stratégie de prévention, c'est-à-dire une stratégie qui éviterait qu'un cancer ne se déclare.
Pour seulement environ 5% de tous les cancers), il existe des facteurs génétiques prédisposants. Cependant, et à la suite des découvertes de l’épigénétique, la science nous informe que nous ne sommes pas aussi soumis à nos gènes que nous pourrions le penser, puisqu’il est possible de modifier le rôle de nos « mauvais » gènes, comme le démontre l’impact du jeûne sur le cancer (2, 3).
Pour les 95% de cancers qui ne relèveraient pas de notre génome mais plutôt de facteurs environnementaux au sens large (incluant exposition à des agents cancérigènes mais aussi mode de vie pouvant perturber le métabolisme cellulaire), comment pourrions-nous mettre en place une stratégie de prévention pour éviter le cancer ? Une telle stratégie devrait prendre en compte le taux de polluants environnementaux dans l’air, dans l’eau du robinet et dans les sols. Il s’agit parfois de polluants dits « éternels » dont font partie certains perturbateurs endocriniens. S’il existe des systèmes efficaces de purification d’eau potable à domicile (par exemple, sur le principe du charbon actif et de l’osmose inverse), cela ne nous protégera pas forcément contre les nuages bourrés de pesticides dans certaines zones du pays (4).
Il y cent ans, nous étions entourés par quelques milliers de substances synthétiques. Aujourd’hui, nous sommes entourés par plus de 80 000 substances chimiques de synthèse (5). Impossible de ne pas s’exposer à certaines de ces substances. La prévention consistant à éviter complètement l'exposition aux agents cancérigènes (substances, ondes, etc.) étant impossible, il faudrait se tourner vers la prévention consistant à améliorer notre hygiène de vie.
La bonne nouvelle est que les habitudes à adopter en matière de prévention du cancer sont adaptées pour prévenir d’autres problèmes de santé, tel le diabète de type II et les maladies neurodégénératives. Ci-dessous la « recette prévention » :
- Respecter son Indice de Masse Corporelle (IMC)
- Éviter le tabagisme
- Consommer de l’alcool avec modération
- Préparer soi-même ses repas à partir d’aliments non transformés
- Pratiquer un sport non violent ou de l'aérobic de façon modérée et régulière
- Pratiquer l’entraînement en résistance de façon modérée et régulière
- Pratiquer le jeûne intermittent
- Séances de relaxation régulière (reiki, méditation, tai-chi, etc.)
- Sourires à volonté et rires du ventres réguliers
Avertissement : cette tribune est proposée uniquement en tant qu’information et en aucun cas ne remplace l’avis d’un professionnel de santé.
Références bibliographiques
- Less Medicine, More Health: 7 Assumptions That Drive Too Much Medical Care(Beacon Press, 2015)
- L’impact du jeûne sur le cancer | Le Club
- André Ménache écrit à l'association de recherche sur le cancer CRUK
- Jusqu'à 140 tonnes de pesticides retrouvées dans les nuages, avec des concentrations supérieures aux limites fixées par l'UE pour l'eau potable, révèle une étude
- http://antidote-europe.eu/public/Medleg&bioethFR.pdf