Plan
I. Ça n'est que les nucléocrates avec la mouvance GIEC/ecologiec qui ont un problème avec le charbon
II. Les charbons
III. Les chaudières à lit fluidisé circulant : pollutions soufre et oxydes d'azote magistralement réduites
IV. Pas d'armes de destruction massive avec le charbon
V. Pas de Tchernobyl(s) français avec le charbon
I. Ça n'est que les nucléocrates avec la mouvance GIEC/ecologiec qui ont un problème avec le charbon
Le "corps des mines" Laurent Michel Directeur de la DGEC explique en amont de la COP21 (vidéo SFEN publiée 31/03/15, ici, à 6:25) :
"Si on veut faire de l'énergie vite et pas trop chère on va d'abord faire du charbon et du gaz"
Ne serait-ce pas la vrai cause de la haine du charbon dans la nucléocratie par hasard...
Son exposé laisse comprendre entre les mots que oui. Qui voudrait faire de l'énergie très chère qui nécessite des plombes et on ajoutera avec tant d'inconnues ? C'est clair, économiquement le charbon est un ennemi mortel pour le nucléaire au coût sans fin. La bouée de sauvetage du nucléaire, en France au moins, est le CO2. Et on comprendra plus bas pourquoi le CO2 est la seule, parce que ce dont il est question dans ce billet, le charbon en lit fluidisé circulant, ne produit pas tellement d'autres choses.
La situation pour l'industrie nucléaire, et j'ai pu apprendre sur un dossier concret que l'éolien en France n'est pas aussi rose qu'il n'est dit, ne change que si on diabolise le CO2 dans le but concret de rendre obligatoire un transfert financier de taxes sur l'un vers le soutien arbitraire de l'autre, et/ou diriger les choix de politiques. La mouvance GIEC, notamment via la foison de grosses associations vertes qu'elle dirige (voir par ex. ici VI.5 et VI.6) ne fait que ça. Est-il nécessaire de rappeler un B.A.Ba élémentaire comme le fait que le Vice-Président du GIEC, Jean Jouzel était un personnage du Commissariat à l’Énergie Atomique (ici ou là) ?
▪ On ne parlera pas ici des énergies renouvelables, soleil, vent, chaleur de la Terre. L'énergie captée en elle-même est à peu près inépuisable si pas toujours disponible. Elle est propre ou non toxique. Cependant le moyen de les capter ne l'est pas lui renouvelable, ni forcément propre dans sa globalité et des problèmes demeurent. Ça ne résout pas le problème de surconsommation énergétique actuel qui est un problème de comportement. Leur intérêt réside en ce que au moins ce "combustible" est gratuit, tant que... les gouvernements ne les taxent pas comme on a taxé le sel en d'autres temps et qu'on taxe désormais un des gaz qui est un constituant de notre sang, le CO2, surtout en France, merci à Jean Jouzel (ici ou là).
● L'énergie nucléaire représente moins de 4,5 % de l'énergie mondiale "commercialisée" (non compris les affouages dans le monde, la débrouillardise, etc.). C'est pas beaucoup comparé aux charbons 28,1% en 2016 (pour 57,4 % aux pétrole/gaz; les écologiecs qui vous disent qu'on peut être demain en "tout renouvelable" vous trompent, tout en eux-même consommant 10 fois plus que la moyenne). Remplacer le nucléaire par les autres énergies qui ne présentent pas son danger sur la vie ne doit donc pas être une grosse affaire ni demander des décennies. Il suffit de le vouloir. Parce que c'est le seul moyen sûr d'éviter la prochaine nouvelle agression de radioactivité sur le vivant d'une nouvelle zone, sur les génomes de la vie, que font ses accidents de type guerres, cela pour une part énergétique si réduite.
▪ C'est ce qu'a fait le Japon, 3ème pays le plus nucléarisé du monde, en un an. Cinq ans après il y a 3 réacteurs nucléaires, plus petits que les français, pour 125 millions d'habitant-e-s. Le pays n'est pas dans la misère énergétique.
▪ Angela Merkel, physicienne-chimiste de formation, et ancienne de l'AIEA, a fait arrêter dans la foulée de mars 2011 définitivement sur le champs 8 réacteurs atomiques représentant 8,34 GWé. L'unique raison est une mesure de sécurité pour le, mais surtout sur demande majoritaire du, peuple allemand. Cela n'a pas mis l'Allemagne dans une situation économique précaire. Le nucléaire n'est pas une nécessité, il est un lobby, en France un Sérail constitutif du gouvernement via surtout le "corps des mines" qui nous a empêtré dans les excès (du "tout pétrole Proche-Moyen-Orient" au "tout électrique nucléaire"). Si on veut protéger le biologique, dont nous sommes une composante, il est nécessaire de réduire drastiquement l'atome.
▪ De par sa nature, le nucléaire provoque une dérive sécuritaire, une centralisation et militarisation des pays. Est-ce la société que les gens veulent (ici) ? Là où il a été soumis à référendum, en Autriche où en dépit d'une campagne disproportionnée par les moyens qu'avaient des industriels en faveur nucléaire (P. Weish, ici), et en Italie, il a été refusé.
II. Les charbons
Le charbon est une énergie fossile biologique-solaire (photosynthèse), un reliquat de forêts marécageuses anciennes lorsque la vie était florissante grâce à un taux de CO2 dans l'atmosphère qui semble avoir été, d'après les proxis, jusqu'à 10 fois (1000%) l'actuel. Elles ont été plus ou moins métamorphisées en profondeur (très variable). A échelle mondiale les réserves de charbon sont abondantes (notamment en subsurface). Cependant plusieurs pays européens n'en ont plus énormément qui ne soit pas cher à extraire (comme la France). La surconsommation inutile d'énergie et production de choses inutiles qui en consomme, est le vrai et autre problème à traiter indépendamment des énergies. Il ne devrait donc pas y avoir à ce jour de problème énergétique, ni d'un coût de l’énergie qui devrait monter en flèche, l'énergie liquide des transports actuels étant un autre sujet.
Le charbon peut faire bien d'autres choses que de l'électricité : des poêles et chaudières domestique aux locomotives (là) et bateaux (le gaz naturel aussi mais son transport est beaucoup plus un problème, pipelines, méthaniers, et met le danger d'explosion à toutes les étapes).
▪ Les cendres de combustion du charbon sont sûrement plus radioactives que pas mal de matériaux inertes, et c'est un aspect à gérer sérieusement. Cela concerne certains gisements (en métallogénie il y des "provinces" riches en certains métaux, qu'on peut alors retrouver dans tous les compartiments) autant écarter ceux particuliers qui porterait trop de ça, le potentiel disponible le permet. Mais ce n'est pas comparable au nucléaire qui n'est tout simplement que de ça (là, là ou là). Les terrils résidus d'extraction peuvent être classés en sites historiques (Le Figaro, 02/07/12, "Un 38ème site français classé par l'Unesco", ici). Son transport par voie maritime est sans risques et ne demande pas d'infrastructures spécifiques. Il n'y aura pas de marées noires ni de fuites de pipelines avec le charbon. Le démantèlement d'une centrale de charbon est classique, rapide, avec réutilisation sans problème des matériaux (métaux, etc.) qui ne feront pas des cuillères radioactives dans les mains des gens comme l'IRSN le réclame plus ou moins désormais pour les ferrailles dont le nucléaire veut se débarrasser (là).
▪ Le charbon ("sale") fait partie de notre histoire. Ça a été l'énergie principale de l'Europe de 1900 à 1970 alors que, évidemment pas grâce à lui, l'espoir "moyen" de vie d'un enfant naissant sur cette période est passé de 45 ans à 75 ans (ourworldindata.org, là, paragraphe I.3, alors qu'au bout de 30 ans de nucléaire, il a chuté en 2015 en France; Le Parisien 19janv16, là). Par contre, il y a toujours eu des grands patrons pas forcément tous très soucieux du social avec le charbon qui demandait beaucoup de main d’œuvre. Mais est-ce du au charbon ou à l'être humain... Certains politiques aussi ont été dur socialement avec les mineurs dans un autre sens (là).
III. Les chaudières à lit fluidisé circulant, pollutions soufre et oxydes d'azote magistralement réduites
Le charbon peut être utilisé "proprement" aujourd'hui. On n'est plus dans les années 60 où coté nucléaire on ne se gênait aucunement pour envoyer des jeunes soldats à proximité du point zéro quelques heures après l'explosion dans l'atmosphère au sol d'une bombe au plutonium à Reggane, et où on s'inquiétait encore bien moins des tribus nomades sous les vents.
Aujourd'hui les chaudières à lit fluidisé circulant, LFC, installations élaborées (impressionnantes par leur taille aussi) peuvent être dites "charbon propre" sur mesures chimiques. Il est possible que cette expression soit utilisée dans d'autres cas, ici nous parlons des chaudières LFC. En France elles sont fabriquées par Alsthom Power qui en a vendu en Italie (Sulcis en Sardaigne, 340 MWé), aux USA (Spurlock, 275 MWé), au Mexique (Tamuin, 4 × 130 MWé), en Chine (Baima, 300 MWé, contrat de 65 M€ ; discussions pour d'autres) avec implication de Vallourec pour les matériaux. Autre constructeur, l'américain Foster Wheeler Energia qui a construit la chaudière LFC de 460 MWé de Lagisza en Pologne avec échangeur de chaleur Siemens Benson sans besoin de garantie du prix de l'électricité double de sa valeur actuelle comme EDF est obligée de l'exiger des consommateurs britanniques pour 35 ans pour construire des mega-EPR à Hickley Point. Ce LFC de Lagisza remplace deux vieilles chaudières et réduit au final les émissions d'oxydes d'azote de 71 %. Forster Wheeler Energia a eu un contrat pour plusieurs unités LFC de 550 MWé à Samcheok en Corée du Sud.
Bien sûr, ça reste des schémas de grosses entreprises. Mais le fait est justement que rien n'empêche de lancer ces chaudières, tout est disponible, il n'y a pas d'excuses : ni techniques, ni industrielles. Les chaudières LFC restent un peu plus chères à la construction que les anciennes pour l'instant.
● Les chaudières LFC rejettent beaucoup moins d'oxydes d'azote (moins de 200 mg/m3 de gaz émis) :
a) Parce qu'elles fonctionnent à comparativement basse température, 850° à 950°C au lieu de 1300 à 1400 °C ce qui est rendu possible par la longueur du séjour en chaudière. Il est aussi mentionné que cette température est également trop basse pour la volatilisation des traces de métaux présents dans le combustible.
b) par la durée de la combustion et mélange intime dans une flamme du type "paresseuse" qui laisse le temps pour qu'une partie importante du NOx formé à partir des atomes d'azote présents dans certaines molécules du charbon (comme dans toute matière issue du vivant), soit réduit pour former du N2 (c'est à dire de l'air normal).
● Ces chaudières sont dites à lit fluidisé parce qu'un courant ascendant d'air soufflé en bas du foyer par une grille de distribution homogénéise le mélange de particules solides (de 0 à 1 cm) en permanence, elles brûlent en suspension, et ce mélange diphasique a un comportement semblable à un liquide, d'où "fluide". La densité du lit est forte en bas de foyer et décroît rapidement avec la hauteur. "Circulant" parce que le soufflage emporte des matières solides, volantes, qui quittent le foyer par la partie supérieure où elles sont récupérées par un "cyclone" qui réinjecte ces particules chaudes, fluidisées, via des siphons dans le foyer, tandis que le gaz est séparé direction une série d'échangeurs de chaleur. Le combustible est totalement épuisé parce qu'en suspension les plus gros fragments passent 20 à 35 fois dans le foyer. Le souffre (aussi les chlore et fluor) réagit, il en a longuement le temps, avec de la poudre de calcaire ou de la chaux introduite au rythme choisi dans le mélange au charbon/lignite concassé et cela forme du gypse (sulfate de calcium, i.e. du plâtre). Et il y a un dépoussiéreur évidemment en amont de la cheminée (équipé par ex. d'un filtre à manche, dépoussiérage à 99,9%). Ces chaudières très versatiles peuvent utiliser des charbons/houille de toutes qualités et en fait toute sorte de combustibles (aussi bien biomasse que brai de pétrole mélangé à du sable...). Il est possible d'alimenter le Foyer avec une pulpe {30% eau, 70 % de charbon}, il n'y a alors pas besoin de séchage et pas de poussière de manutention. Dans ces chaudières à température basse, il n'y a pas de fusion de leurs cendres avec calcaire/chaux (essentiellement du quartz-argile pour la composante roche sédimentaire des charbons).
▪ De la combustion du charbon en LFC, il reste donc pour l'atmosphère surtout la molécule de CO2 et H2O. C'est deux molécules sœurs. Toutes les deux ont cette même propriété d'être absorbantes sur certaines longueurs d'ondes de l'infra-rouge, chacune la sienne spécifique. Toutes les deux sont l'exact opposé d'une pollution (ici ou là), elles sont des molécules essentielles de la vie sur Terre. Le charbon, ce fut des arbres !
Encore faudrait-il que le public connaisse cet état de l'art et ait le droit à une autre "information" que « le charbon tue » des associations/Think tanks salarié-e-s de la mouvance GIEC comme Climate Action Network, WWF, 350.org, Sandbag et "HEAL", hydres rémunérées des industriels de l'énergie "non carbonée". Comment le CO2 pourrait-il tuer ! c'est stupide, on en est fait (12 à 14 kg de carbone).
La population pourra ainsi exiger ce type de techniques ou comparables proches. Des vieilles chaudières à charbon polluantes peuvent être remplacées par des chaudières LFC sans que le reste de l'installation soit affecté, comme la turbine, etc.
Les centrales à charbon s'intègrent normalement sur les réseaux de distribution électrique tels qu'ils sont. Il n'y a pas d'excuses pour rester coller au nucléaire, seulement du lobbying, la bombe, et le "corps des mines".
La chaudière Soprolif à Gardanne (la tranche IV) est une chaudière à lit fluidisé circulant (250 MWé ; 95% du souffre et 60% des oxydes d'azote sont neutralisés ; chaudière fabriquée par GEC Alsthom Stein industrie sous licence de la société d'ingénierie allemande Lurgi), de même que celle de Carling (125 MWé mise en service en 1990) en Lorraine qui fonctionne avec des résidus de charbon. A puissance thermique égale ces chaudières sont plus performantes (autour de 40 % ; celle de Lagisza avec eau à l'état supercritique > 43%) que des réacteurs nucléaires qui ne peuvent pas l'être pour raisons intrinsèques. Cela veut dire moins de puissance installée pour une même énergie produite, moins besoin de combustible.
Le charbon peut être utilisé en cogénération, le rendement approche alors de 100% la chaleur perdue en produisant de l'électricité étant utilisée. Pour des lieux de vie aux moins ce n'est pas pensable avec le nucléaire vu l'extraordinaire toxicité des gaz, liquides et solides qu'il y a derrière ses murs considérablement plus performant à ioniser que à chauffer (ici), qui reste à son rendement de l'ordre 25% au bout du transport pour les réacteurs actuels ("Le service comptable de l'indépendance énergétique", Y. Lenoir, mars 94, ici).
IV. Pas d'armes de destruction massive avec le charbon
Le charbon n'a pas ce lien génétique qu'a le nucléaire avec la "bombe", et cela explique pourquoi il a beaucoup moins d'appui à l'heure actuelle dans les ministères de tout un tas de pays.
Un aiguillage énergétique vers du charbon/houille/lignite en chaudières à LFC (une fois encore au delà des énergies, la surconsommation est le problème principal) peut être l'occasion de mieux cerner le problème de la prolifération des armes nucléaires, les pires armes de destruction massives qui existent, ce que l'Occident impérialiste toujours prêt à dénoncer les autres chez eux a tendance à se cacher. Les plutonium 239 et d'uranium 235 sont des atomes qui ne sont ni "civils" ni "militaires", adjectifs qui désignent seulement l'usage qu'on choisit d'en faire. Par exemple, à quoi a servi le (c. des c 2003 p. 207) au moins 1,7 milliard d'euros-2003 des contribuables à son (pas tout à fait) abandon officiel du programme de séparation laser SYLVA puisque ça n'était pas pour la production industrielle ??, U 235, Pu 239..., la bombe... et d'autres pays feront et doivent imiter notre CEA qui continue peut-être encore discrètement.
V. Pas de Tchernobyl(s) français avec le charbon
Son origine biologique nous garantit que avec le charbon, pas de Tchernobyl ni de Fukushima en France. C'est une propriété dont il est grand temps de redécouvrir l'aspect FONDAMENTAL pour le respect de l'humain et de la vie. Cela fait un siècle et demi que nos grands, grand-grands, etc. l'utilisent. Moi même enfant j'ai participé à la corvée d'aller du charbon à la chaudière le soir pour la nuit. Il était livré en sacs de jute tiré par des chevaux de traits. N'en déplaise aux salarié-e-s WWF, Réseau Action Climat, Sandbag, "HEAL", 350.org et autres écologiecs (grassement) payé-e-s par les grandes Foundations des industriels du "non carboné" pour fabriquer une psychose du charbon qui "tue", je ne suis pas un mort-vivant pour autant. Le CO2, c'est la vie. A Tchernobyl et à Fukushima on dit "ah.. si cette centrale avait été au charbon, nos familles auraient continué à vivre heureuses".
Ce caractère de sûreté pour les populations de la source énergétique a aujourd'hui disparu en France pays le plus nucléarisé du monde. C'est un héritage du Giscardisme (ici, ou là), même si pas que, dont on va se souvenir longtemps. La situation est "potentiellement" (ce qui fait dire dans bien des chaumières "ça n'arrivera pas", ça n'arrive que chez les autres) dangereuse à l'extrême, ce qui, si on prend un peu la peine d'imaginer la chute de l'épée de Damoclès sous laquelle nous maintient "l'élite", est irresponsable, inadmissible.
Si l'accident "bête", ou attentat, etc. se produit à La Hague ou à Sellafield (un exemple : "Les installations nucléaires exposées au risque de chute d'avion", Wise-Paris, 2001, ici, mais il y a de très nombreuses possibilités de déraillements dans ces usines vraiment de l'enfer, il y a déjà eu des coupures de courant par la neige, des incendies de silos...), c'en est fini du Nord de la France, du Bénélux et au delà (vents dominants), clôture de 2000 ans d'histoire. Et cela peut se produire n'importe où dans l'hexagone avec ces énormes réacteurs d'EDF, et Mélox, qui parsèment le territoire. Ça sera alors inutile de crier "on nous avait dit que..." puisque le passage logique de la servitude volontaire à la nécessité de servitude (là).
▪ Des experts européens ont fait adopter des normes tellement hautes que EDF/Areva-Orano pourront assez vite continuer leur "business as usual" (expression du GIEC pour le CO2) avec des réacteurs éventrés. La directive Euratom 59 du 05/12/13 fait passer à 20 mSv/an le niveau de "référence" pour la population pour leur lieu de vie suite à un accident, c'était jusque là celui des travailleurs sur les réacteurs nucléaires (qui sont volontaires, reçoivent un salaire en échange et bénéficient d'une surveillance médicale). C'est aussi la dose des enfants de Fukushima qui doit être dépassée pour que leurs parents puissent avoir une aide au relogement (nouveau gvt Shinzo Abe).
Pour nos bébés les industriels de l'agro-alimentaire pourront commercialiser des purées de légumes ou de fruits contenant jusqu'à 2000 Bq/kg d'iode 131 (va droit à la thyroïde), 780 Bq/kg de strontium 90 (puissant cancérigène de la moelle osseuse) et même jusqu'à 80 Bq/kg de Plutonium (n'est plus à présenter) (CriiRad, "Limites de contamination applicables aux aliments en cas d'accident nucléaire : où en est-on début 2018", Trait-d'Union adhérents, n°77, fév 18, p. 24-38). C'est horrible. Ce petit business de normes a été fait en catimini, et par des experts anonymes (ici). Cela devient parfaitement légal. Donc si c'est un Becquerel en dessous, vous pourrez toujours essayer de vous plaindre, les juges ne pourrons que vous donner tort et vous aurez juste à payer les frais de l'avocat-e d'EDF/Orano. De leur coté EDF/Orano n'ont rien à craindre financièrement d'un désastre nucléaire. Leur responsabilité financière est limitée à 750 millions d'€ (code de l'environnement L597-28 : ici; ils ont déjà donné plus que ça aux deux Présidents des Conseils Généraux de Meuse/Hte Marne, "pour rien", à part qu'ils le redistribuent pour faire accepter le projet d'enfouissement des déchets nucléaires).
Si quelqu'un a déjà tout préparé pour la gestion de la catastrophe, c'est bien les nucléocrates. Au bout de 2,5 ans de procédures la CriiRad a fini par obtenir le nom des experts d'Euratom, mais après que les normes aient été adoptées. Les 3 français qui ont fait passer ces chiffres sont CEA/IRSN : Jean-François Lacronique, jean Piechowsky et Annie Sugier. Pour poser le décor, le prof. Lacronique : "D'après lui, les retombées radioactives de Tchernobyl ont été bien gérées par les responsables, et notamment son prédécesseur, le directeur du SCPRI." (CriiRad et André Paris, 2002, ici p.34), un professeur Pellerin-bis.
la structuration du billet a été revue le 28/05/18