On sait le combat mené par les journalistes du Journal du dimanche où ils refusaient la nomination d’un directeur de la rédaction, venue d’une revue d’extrême-droite, Valeurs Actuelles et soutien de Zemmour.
Même si aucune loi ne s’oppose à la volonté d’un propriétaire de nommer qui il veut à la tête de la rédaction, les journalistes exigeaient d’être associés à la nomination de leur directeur, refusant que la rédaction soit dirigée par un membre clairement positionné à l’extrême-droite.
Des députés ont déposé le 19 juillet une proposition de loi transpartisane, visant à garantir l'indépendance des rédactions et donner un cadre légal au système de nomination des directeurs de rédaction associant les équipes rédactionnelles, comme c'est le cas au Monde ou à Libération. Le groupe macroniste à l'Assemblée et le gouvernement n'y sont pas favorables.
Nous savons maintenant que leur opposition était une question de fond. L’entretien accordé à l’édition -en urgence- du nouveau JDD, parue ce dimanche, par la secrétaire d’État à la Ville vaut caution et aval à la nouvelle orientation du journal ou plus précisément à la bonne presse et place que Lejeune-Zemmour ou Maréchal-Le-Pen souhaitent utiliser avec la version JDD-Bolloré.
Et la nouvelle secrétaire d’État chargée de la Ville, a répondu à l’ancien journaliste de Valeurs actuelles, Raphaël Stainville, disant ‘‘que l’on ne peut être insensible à la mobilisation quasi unanime d’une rédaction durant plus d’un mois... pour autant, un ministre pas plus qu’un député, n’est dans son rôle lorsqu’il distribue des bons ou des mauvais points à la presse. Le pluralisme, c’est accepter la confrontation.’’
Au nom du pluralisme, le JDD rentre donc dans -initiative-politique-d-ampleur-de-macron- que l’Élysée a promis pour la fin du mois d’août. Le JDD est ainsi En Marche grâce à cette Renaissance!
Et une nouvelle pirouette de Macron, les « États généraux du droit à l’information », qui se dérouleront à partir de septembre prochain. Emmanuel Macron souhaite que cette initiative permette de lutter «contre toutes les tentatives d’ingérence et donner aux journalistes le meilleur cadre pour remplir leur mission essentielle». Madame Agresti-Roubache y participe déjà!
Par suggestion d’un ami, j’ai changé le mot ‘‘lance’’ par ‘‘parraine’’ dans le titre.