Mme Agresti-Roubache justifiait sont entretien comme un exemple du ‘‘pluralisme’’ dans la presse et, ayant manifesté pour Charlie lors des attentats de 2015, s’autoproclamait comme ‘‘une fille de Cabu’’.
Le rédacteur en chef de Charlie Hebdo, Gérard Biard, rappelle dans un texte qui sera publié demain dans hebdomadaire, ‘‘Il aurait été judicieux qu’elle rappelle que Cabu a, tout au long de sa vie et de sa carrière, combattu sans concession aucune l’extrême droite. Cette extrême droite qui, désormais, préside aux destinées du JDD’’, en précisant que ‘‘le cynisme, l’amateurisme et l’inculture politique n’excusent pas tout’’.
Mme la sous-ministre (comme dirait le Canard), proche du couple présidentiel (ce qu’on peut penser que cela a peut-être pu favoriser sa nomination), voulait se mettre en avant, faire plus que de la figuration, style Schiappa (exclut de l’exécutif). Loupé... son rôle politique n’a ici aucun intérêt, l’entretien qu’elle a donné non plus, personne n’en parle.
En effet, le rédacteur en chef de Charlie a raison de souligner que, le cynisme, l’amateurisme, l‘inculture politique n’excusent pas tout. C’est bien le symbole de la complaisance du pouvoir en place avec les idées de l’extrême-droite et la démonstration d’un président plutôt adepte de la ‘‘domestication’’ des rédactions par la poignée de grands propriétaires des médias à l’image de son ami Bernard Arnault que soucieux de la concentration des médias ou du pluralisme dans la liberté de la presse.
Outre la déplorable information sur l’attitude en amont du gouvernement qui a autorisé l’entretien, tout en se dérobant... genre ‘‘courage fuyons’’. Selon Le Monde, Matignon, aurait préféré «attendre de voir la ligne éditoriale» mise en avant par l’équipe du proche d’Eric Zemmour, n’avait pas été averti au préalable, confirme au journal l’entourage de la première ministre... D’autre part, selon une source proche de l’exécutif, «Si on nous avait consultés avant, on n’aurait sans doute pas donné un avis favorable. Faire la première interview politique dans ce premier JDD version Geoffroy Lejeune, ça passe mal…»
Par ailleurs et toujours selon Le Monde, ‘‘L’interview a tout de même été relue et validée par Matignon et par l’Élysée avant publication’’.
Finalement ce sont des versions ‘‘en même temps’’ dans le pure style Macron... mensonge et jonglerie! Nous avons bien raison d’écrire /la-macronie-parraine-le-nouveau-jdd
avec Mme Macron en janvier 2022 (photo publiée dans le Point 2/06/2022)