Depuis longtemps que nous assistons aux massacres de la population de Gaza (et de la Palestine en général) et exprimons notre colère, en paroles, en communiqués, en manifestations contre la barbarie et les actes criminels de Nétanyahou et du gouvernement de l’État hébreu, au nom du peuple juif. Comment le monde occidental peut rester ‘‘indifférent’’ dans ses actes, même si les chancelleries sortent des communiqués, remplis de paroles verbales !
Rappelons le droit d'ingérence humanitaire (une des suites de la guerre au Biafra) qui souligne la possibilité que d’autres pays, dans la scène internationale puissent intervenir dans un État, même sans son consentement, en cas de "violation massive des droits humains". C’est à ce moment-là que des médecins de la Croix-Rouge, malgré la règle du silence, ont décidé de témoigner des horreurs de ce conflit, et créé en 1971 Médecins sans frontières (MSF).
A quoi assistons nous depuis des mois sinon à une ‘‘violation massive des droits humains’’. Et ces massacres se déroulent sans observateurs pour informer le monde, les autorités israéliennes interdisent toujours l’accès de l’enclave aux journalistes étrangers.
Ce même jour, souligne le Monde, plus de 30 experts indépendants, mandatés par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, ont appelé, dans un communiqué, à une action urgente pour éviter «l’annihilation» des Palestiniens à Gaza. «Le monde regarde. Les États membres respecteront-ils leurs obligations et interviendront-ils pour arrêter le massacre, la faim et les maladies, ainsi que d’autres crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui sont perpétrés quotidiennement en toute impunité ?». [une-journee-d-horreur-ordinaire-dans-la-bande-de-gaza_6604040_3210.html ** par Marie Jo Sader, journaliste au Monde]
Peu importe de savoir, en ce moment, si Nétanyahou est ou se comporte comme un nazi, identique à celui qui a cherché à exterminer les juifs en Allemagne. En revanche nous pouvons dire, devant les faits quotidiens depuis plus d’un an et demi, que ce pays est dirigé par un criminel, qui ne cache même plus sa détermination à ‘‘briser’’ le peuple palestinien.
"Pas en mon nom" film de Daniel Kupferstein
C’est en 2019 que Daniel Kupferstein a réalisé son film-documentaire, ‘‘lorsque les conflits reprennent au Proche-Orient, les personnes d’origine juive sont appelées à soutenir inconditionnellement l’Etat d’Israël. Pourtant, un certain nombre d’entre elles, comme moi, refusent de s’enfermer dans cette assignation communautaire, tout en craignant le développement de l’antisémitisme. C’est pourquoi, je suis allé à leur rencontre…’’
Selon l’auteur du documentaire, ‘‘il y a en France, un glissement entre Juifs et Israéliens, « comme si c’était exactement la même chose ». Et il y a eu, à travers les institutions juives en France, une radicalisation vers la droite voire l’extrême droite, oblitérant la diversité de la parole au profit d’une défense absolue d’Israël quoi que fasse cet État.
Le film, fait de dialogues avec des personnalités ashkénazes, Séfarades, Egyptiens, Turcs, est là pour montrer qu’il n’y a pas assignation, qu’on ne doit pas confondre Juifs et israéliens, et que donc Israël ne peut parler au nom de tous les Juifs’’. Extrait du blog de jean-michel-henry/pas-en-mon-nom-
Et en lisant l'article du Monde aujourd’hui, après tant d'autres moments de rage et d'insupportable sur les souffrances d'un peuple et le comportement du gouvernement d'Israël, j’ai eu envie de crier fort y compris auprès de mes amis Juifs, NON, nous ne pouvons pas en tant qu’être humains, que citoyens épris de justice et de liberté rester silencieux face à ces crimes qui cherchent l’extermination d’un peuple.
À lire aussi "Pas en mon nom" film de Daniel Kupferstein * 8/01/2022 Par RK34
Bande annonce du film : https://vimeo.com/317131657