Ainsi Macron a convoqué pour 14h30, dans un quart-d’heure, onze partis ou mouvements politiques, en excluant le RN (Rassemblement National) et LFI (La France Insoumise).
C’est à dire que, confrontés à une crise démocratique majeure, dont il est le principal artisan, et après la surprenante valse d’un premier-ministre, Lecornu, qui tient 27 jours après sa nomination par le président de la République, et 836 minutes après l’annonce de la composition de son gouvernement, soit un peu moins de 14 heures, le Président pour sortir de son ‘trilemme’, /ici/le-trilemme-de-macron-et-sa-grenade-degoupillee, prend la décision de convoquer à l’Élysée les représentants des partis. Pourquoi faire ? Peut-être laisser entendre un nom, l’annoncer, informer, questionner, les culpabiliser, on ne sait pas trop...
En tout cas, en tant que Président, "arbitre" de la vie politique du pays, il les réunit car ce sont des élu.es et donc représentatifs des électeurs et de la République. Mais du haut de sa toute puissance, discriminatoire il décide d’exclure deux partis/mouvements.
Que les forces politiques orientées vers la droite refusent LFI ou que les forces de tendance de gauche excluent un quelconque contact avec le RN, tout ceci peut être analysé, discuté, interprété, approuvé, rejeté, c’est le débat politique. Qui est complexe car il y a des tendances de droite qui refusent le RN, de même à gauche où il y a des refus de la LFI.
Mais le Président, qui s’estime légitime car élu en 2022 démocratiquement, s’autorise à exclure deux des formations qui ont un nombre d’élus important : RN 123 et LFI 71 (Ensemble, parti du Président, 91 et les Républicains 50) me paraît un déni démocratique et une atteinte aux valeurs de la démocratie. Les partis sont libres d'accepter ou refuser, c'est la démocratie, mais un Président n'a pas le droit de rejeter des élu.es de la Nation.
On pourrait penser légitimement qu'à la suite de plusieurs ‘‘déconvenues électorales’’ d’un président, en démocratie, cela l'amènerait à ‘‘rendre son tablier’’ et démissionner. Rien ne l’y oblige sauf l’éthique, la morale et vouloir la clarté politique. Macron va encore plus loin, s’autorise à exclure deux formations qui rassemblent des millions de votants comme s’il s’agissait d’un jeu de dés.
La Macronie œuvre encore une fois pour faciliter le chemin de l’extrême-droite LePeniste, qui tire largement profit du spectacle médiocre et nauséabond de la vie politique et des atteintes et fragilisation de la démocratie. [Désolé, un billet à la va vite pour sortir mon indignation ou ma rage, dirait Zantrop].