Voilà, il est passé, Macron aussi et, qui sait, Marine LePen a peut-être sauvé son droit de se présenter aux présidentielles (au cas où une peine d’inéligibilité serait prononcée contre elle le 31 mars, dans l‘affaire des assistants parlementaires).
Droit dans ses bottes, le candidat à la présidence du Conseil Constitutionnelle ne voit pas où est le problème si la majorité des votes contre n’atteignent pas le quorum... il fallait 59 contre. Une seule voix mais voilà qu’elle compte et beaucoup plus que tout le reste.
Alors cette voix, serait celle d’un ou d’une du Front-Rassemblement-National, car les élus d’extrême-droite avaient comme consigne, ‘‘abstention’’. Ainsi, le futur président du Conseil Constitutionnel y sera grâce à l’indulgence bien appliquée des troupes LePen-Bardella !
Pour le reste, que seules 39 voix lui soient favorables ne change pas le déroulé du tapis rouge qui mène à cette haute Autorité, chargée de contrôler la conformité de la loi à la Constitution...
Faire barrage !
Ceci ce n’est qu’une péripétie de plus de ces deux quinquennats à la mode Macron. Les magouilles, les deals, le mépris, l’arrogance, le ‘‘je fais comme je veux’’ sont les méthodes, les pratiques, le bon droit des puissants à l’ère 2017/2025 !
Et tout cela sous l’item, ‘‘faire barrage’’ à l'extrême-droite, au LePenisme, et nous sommes nombreux à nous y être engouffrés... car en faisant barrage nous avons entériné la consigne, intégré la crainte LePen, assumé nos propres accommodements avec le libéralisme En Marche...
Dès voix se lèvent pour que le président, au vu des résultats, ne prononce pas sa nomination. D’autres espèrent que le candidat Richard Ferrand, de son côté (d’après l’ordonnance de 1958), utilise les huit jours de la loi, pour se rétracter.
Mais quoiqu’il advienne, une fois encore Macron a étalé, sur la place publique, le peu d’intérêt et de respect pour les règles qui fondent l’état de droit dès lors que la toute-puissance du pouvoir de l’argent et de l’influence politique décident d’imposer leurs intérêts.
L’éthique en politique et le respect de la démocratie ne sont pas leurs références même si c’est l’élection-démocratique qui leur assure la ‘‘légitimité’’.
La remarque de Jean-Jacques Urvoas, ancien Garde des Sceaux, me paraît assez pertinente. « Que dira-t-on maintenant si le Conseil constitutionnel donne raison à Marine Le Pen sur l’inéligibilité ? Qu’il pourrait s’agir d’un renvoi d’ascenseur de la part de Richard Ferrand. Et à l’inverse, si les Sages lui donnent tort (sur ce sujet ou sur l’article 11 de la Constitution), elle critiquera une institution dans laquelle ne siègent dorénavant que des politiques. Quoi qu’il se passe, la parole du Conseil sera de plus en plus critiquée ».
* *
Oui, il avait trouvé la bonne réponse sur ses démêlés avec la Justice... et l'éthique aux Mutuelles de Bretagne ou au Conseil Constitutionnelle c'est du Ferrand au même!

merci Placide pour de dessin...
* * Dernier Billet sur Ferrand: Un /ferrand-qui-dit-mieux