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Le jour d’après, les lotissements, impasses et quartiers assimilés seront fermés à la circulation systématique de voitures.
Leurs routes internes seront des espaces au service de la communauté. Poules, biquettes et autres animaux utiles à notre alimentation et quotidien y circuleront librement. Des potagers et des espaces de stockage communs y seront installés.
Les communes, si elles existent encore sous leur forme actuelle, seront tenues de planter des arbres et arbustes fruitiers en « libre service », adaptés au climat, en lieu et place des plantes décoratives arrosées à outrance.
Nous respecterons le vivant et les saisons.
Les animaux ne seront plus génocidés sur l'autel de la consommation aveugle et infinie mais élevés et abattus localement avec respect et lucidité. Hommage leur sera rendu parce que nous vivrons à nouveau avec eux et que nous aurons conscience qu'ils ne sont pas que de la chair à canon arrivée dans nos assiettes dans leurs cercueils de plastique.
Nous valoriserons l'eau de pluie et les énergies solaires. Il en existe de nombreuses déclinaisons plus respectueuses pour l'environnement que la fabrication de cellules photovoltaïques.
Les toilettes à l'eau potable remplacées par des toilettes sèches auront droit à un chapitre dans les livres d'histoire.
Les eaux usées seront recyclées localement par phytoépuration et serviront à l'arrosage des cultures.
Le jour d'après, nous aurons pris conscience de ce qui nous est utile et de ce qui ne l'est pas.
De nombreux travaux disparaitront et il n'y aura plus de spéculations financières et d'actionnaires à enrichir à la sueur de nos fronts et à la santé de nos vies.
Les tâches seront équitablement réparties selon nos aptitudes et nos objectifs personnels.
Plus personne ne dormira dehors s'il ne l'a pas choisi.
Nous aurons plus de temps pour nous, nos enfants, nos familles.
Plus de temps pour échanger, se cultiver, éduquer.
Réapprendre les choses simples et nourricières que prodigue la nature.
Avec ce nouveau mode vie, nous serons plus attachés à la vérité de la vie et à la connaissance qu'à la liberté tous azimuts et au confort égoïste.
Les villes se videront et nous réinvestirons nos campagnes.
Nous aurons le temps de nous occuper de nos vieux au lieu de les envoyer en mouroir pour continuer ainsi à travailler et consommer sans cesse du divertissement.
Enfin, les personnes déviantes et malades n'auront crainte de se manifester. Elles seront aidées, accompagnées et non punies et montrées du doigts.
Le jour d'après ?
Ce sera un jour de curiosité et de connaissance, de communication et d'écoute, d'empathie et d'entraide.
Le chemin vers la connaissance de soi et l'autonomie.
Cédric Scaramuzza, 13 avril 2020.