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Le jour d'après, les désirs nus se peuplent de gens qui jadis furent, qui ne sont plus mais un jour seront. Mais que seront-ils ? Si on le voit de façon philanthropique ce seront des êtres compréhensibles, plus humains, débordants de joie, et prêts à lutter pour le changement. Comme disait le professeur Leonardo Laverde : « Un sentier douloureux nous montre la relation, ce qui a été vécu ne fut pas vain, on a appris la leçon », c'est ce que j'espère trouver après ce « chaos » pour certains, « bonheur » pour d'autres.
Et les nuances de l'innocence reviennent
Exhalaisons harmoniques
Regards pollinisateurs
Le soupir de l'espoir revient
Ruisseaux de chants
Et rires automatiques
Cependant la mélancolie pèse sur mon âme, et bien que je ne veuille pas l'éprouver, un certain pessimisme m'accompagne aussi en pensant que demain les mêmes personnes poursuivront un quotidien dérisoire, comme si rien ne s'était passé, comme s'ils revenaient de longues vacances où ils s'étaient mortellement ennuyés et qu’ils retrouvaient le besoin de « produire » à nouveau.
Alors écoute et n'oublie pas
Quand viendra l'heure du délire
Des rafales d'extase se mêleront au souffle
La passion sidérale soupire
Ne perds pas l'empreinte de la brise chaude
N'ignore pas l'alchimie du battement de cœur
Souviens-toi
Que le temps ne ressuscite pas les âmes inexistantes
Ginato, Bogota, 26 avril 2020.
Al día siguiente, las ansias se pueblan desnudas de la gente que una vez fue, que ya no es y que algún día será. Pero ¿que serán? Si lo vemos de una manera filántropa, serán unos seres comprensivos, más humanos, rebosantes de alegría y dispuestos a luchar por un cambio. Como dice el maestro Leonardo Laverde, “un sendero adolorido nos mostró la relación, no fue en vano lo vivido, aprendimos la lección” y eso es lo que espero encontrar después de este “caos” para algunos, pero “dicha” para otros.
Y vuelven los matices de inocencia
Exhalaciones armónicas,
Miradas polinizadoras.
Vuelve el suspiro de esperanza
Riachuelos de cantos
Y risas automáticas.
Sin embargo, y pesa un poco en mi alma la misantropía y aunque no lo quisiera sentir, también un cierto pesimismo me acompaña, al pensar que, al día siguiente, serán las mismas personas que siguen una cotidianidad irrisoria, como si no hubiera ocurrido nada, como si salieran de unas largas vacaciones donde ya estaban totalmente aburridos y necesitan volver a “producir”.
Así que escucha y no lo olvides.
Cuando llegue la hora del delirio
Ráfagas de éxtasis se mezclarán en el aliento
Suspira la pasión sideral.
No pierdas la huella de la cálida brisa
No ignores la alquimia del latido,
Recuerda que,
El tiempo no revive las almas inexistentes.
Ginato, Bogota, 26 avril 2020.