L’argument a largement été relayé. En plafonnant les dépenses de retraites à 14 % du PIB, alors que la part des seniors dans la population augmente progressivement, la réforme du gouvernement allait déclencher une baisse des pensions, plus exactement du taux de remplacement (le niveau de la pension par rapport au dernier salaire). Depuis vendredi et la présentation de projet de loi en conseil des ministres, on sait désormais que la trajectoire visée par le gouvernement, n’est pas 14 %, mais moins de 13 % en 2050. En cela, la réforme intègre une diminution des dépenses de retraite par rapport au système actuel.
[...] la suite avec moult tableaux et explications pour lire les tableaux en cliquant : https://www.alternatives-economiques.fr/non-retraites-ne-resteront-a-14-pib/00091685
(on constatera aussi dans un des graphique proposés que même avec le système actuel la part des retraites dans le pib redescendrait vers 13,5 au lieu de 13, 8 prévus entre 2025 et 2030 , en cohérence avec l'argument déjà avancé dès le début de la mobilisation "mais de toute façon il n'y a pas de problème de financement du système actuel ..." )
spoil sur la conclusion :
Il n’y a donc aucun doute possible, la réforme proposée n’est pas simplement une réforme de « système » à enveloppe financière constante, mais bien une réforme qui allie changement de système et nouvelles baisses de dépenses de retraites par rapport au système actuel.
A rebours de cette réalité, le gouvernement a construit une fiction : celle d’une réforme « à trajectoire constante ». [...]Mais d’où vient cette réalité alternative ? De l’étude d’impact, qui déploie des trésors d’inventivité pour dégrader fictivement le système actuel, et faire ainsi apparaître cette baisse comme une stabilité. [...] Celle-ci représente les économies qui seraient réalisées, dans le système actuel, si l’on augmentait la durée de cotisation nécessaire pour toucher une retraite à taux plein au-delà de ce qui est prévu par la législation actuelle. Soit une hypothèse de pure fiction. (ce qui rejoint https://blogs.mediapart.fr/avellino/blog/240120/etude-dimpact-et-triche-du-gvt)
et alter eco via michael zemmour et justin bernard conclue :
Disons-le autrement : le gouvernement présente son projet de réforme comme obéissant à une trajectoire similaire à la situation actuelle, mais « à condition » que la situation actuelle soit dégradée d’autant que ce que prévoit le gouvernement dans son projet de réforme. Ce n’est plus une étude d’impact, c’est une tautologie.