« Il est une constante . Ce ne sont pas seulement ceux qui attaquent ouvertement et consciemment la démocratie qui sont ses ennemis ; ceux qui «objectivement» la mettent en danger en propageant des doctrines erronées le sont tout autant ». De «la liberté de la presse» George Orwell
Fragment tiré du texte paru dans l'Edition l'Escarbille:
" Vous me connaissez mâle la même ardeur me brûle et le plaisir s'accroît quand les faits se reculent " est le cri de guerre des tâcherons de l'alésage des corps francs . "Boutons l'islam hors des classes et des cours de récréation , laïcité à l'école , pas de foulard pour l'écolière , pas de foulard pour sa maman" .
Ironie du destin : si le foulard de la maman ne regarde qu'elle , celui de l'écolière concerne maintenant la loi de 2004 - donc la République - mais aucunement l'islam qui ne sollicite que les "moukalafoune" , ceux qui ont l'âge de raison .
Pour défendre le projet de loi interdisant le voile à l’école , Luc Ferry, faussaire impénitent ,l’a maquillé en projet pour l’interdiction des « signes religieux ostensibles à l’école » .Toutefois , par précaution, il a pris le soin de détourner le regard de l’opinion - comme on détourne l’attention du bébé de sa douleur – en pointant du doigt une « atteinte à la liberté religieuse des élèves » (sic !) .
Quelqu’un a dû lui signaler que l’article 2 de la loi du 9 décembre 1905 [1] rend ridicule cet argument. Luc Ferry, le madré, a sorti de sa manche un atout maître : les circulaires Jean Zay de 1936 et 1937 [2].
Luc Ferry invoque les circulaires Jean Zay uniquement pour faire taire l'opposition.
Démontrons que toute cette histoire n'est qu'un enfumage.
Analyse comparée des circulaires Jean Zay et de la loi de 2004 .
Les circulaires Jean Zay, sans équivoque, forcent le retour au calme : « les écoles doivent rester l'asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas ». Leur spectre embrasse le champ politique et le champ religieux : toutes les monstrations, quelle qu’en soit la forme, relatives à l’un et à l’autre sont prohibées.
Pour ce qui concerne le religieux. Les circulaires Jean Zay réalisent donc une restriction dans l’espace légal couvert par l’article 2 de la loi du 09 décembre 1905 . Cette restriction est justifiée par l’urgence de maintenir l’ordre public : elle relève donc de la section III, de ladite loi, intitulée « Police des Cultes ».
Soulignons que la Constitution, la Convention Européenne des Droits de l’Homme [3]et celle de l’ONU, autorisent explicitement les restrictions de cette nature quand il s’agit du maintien de l’ordre public. Notons que l’article 55 de la Constitution donne à ces accords internationaux une portée supérieure à la loi.
La loi de 2004, sur « les signes religieux ostentatoires », d’évidence, ne couvre qu’une infime partie de cette restriction réalisée par les circulaires Jean Zay dans l’espace légal couvert par l’article 2 de la loi du 09 décembre 1905. Elle vient fermer la porte des écoles aux troubles à l’ordre public imputables à l’exploitation de l’affaire du «voile dit islamique » et seulement cela.
Malgré le caractère vexatoire que certains croient déceler dans cette loi, notons que les Français musulmans la respectent au pied de la lettre et ce d’autant mieux qu’ils se savent victimes d’une cabale qui, sur le fond, ne repose sur rien de sérieux et qui n’a que trop duré : pour eux, l’enfant n’a aucune obligation envers Dieu : il n’est tenu à aucun des cinq piliers de l’islam, il demeure un musulman en devenir comme il est un citoyen en devenir.
Remarque:le fait que l’enfant musulman n’a aucun devoir envers Dieu devait normalement couper court à l’affaire du voile ; mais nos gouvernants ont « oublié » de s’enquérir de la question, tout simplement ; comme c’est ballot !
Les Français musulmans ont droit à la protection de la loi - comme tous les autres Français - que la menace vienne d’une infime partie des leurs ou du reste de la société et ce, quelle qu’en soit la nature.
Contrairement aux circulaires Jean Zay, la loi de 2004, sur « les signes religieux ostentatoires » ne protège donc pas l’écolier musulman - ni ses parents, par ricochet - des menaces nées des agitations orchestrées, au mépris des lois de la République, sous couvert de laïcité, par des hommes et des femmes politiques clientélistes et les lobbies des intérêts particularistes S.H.A.F.
[1]https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000508749
[2]http://classes.bnf.fr/laicite/references/Circulaire_de_Jean_Zay_1936.pdf