Avant-propos : ce texte achève la réflexion entamée dans deux billets précédents. Le premier[1] tentait de comprendre comment une société peut tuer des dizaines de milliers d’enfants sans se dissoudre intérieurement. Le deuxième[2], tentait de démontrer que pour tuer 20.000 enfants, il faut qu’une « désacralisation de la vie palestinienne » s’opère. Cette dernière n’est ni un problème religieux, ni une contingence liée à un système moral profane mais la conséquence d’une vision de l’altérité héritée de l’impérialisme occidental (objet de ce troisième billet).
Pour qu’une réflexion s’affranchisse des filiations, de l’idéologie, du campisme, elle doit être capable de faire un pas de côté. Ce pas de côté est aujourd’hui nécessaire pour que chacun, au niveau qui est le sien, se libère des lectures émotionnelle, idéologique, propagandiste des événements en cours à Gaza. Autant d’inoxydables cuistres mettent une énergie folle à défendre l’indéfendable, autant de nombreux lecteurs se refusent la lenteur, l’abnégation, la distance qui seules permettent d’appréhender la tragédie palestinienne avec discernement. Je ne prétends pas que mon propos soit au-dessus des autres, ni détenir la lumière. Je ne nie pas non plus qu’en pacifiste convaincu, j’engage mon cœur et ma pensée pour la vie palestinienne. Je sais néanmoins que des intellectuels discernent ce qui se passe à Gaza avec justesse et stupéfaction mais choisissent de se taire. Le Palestinien.n.e s’en trouve doublement orphelin. Au refus de son altérité s’ajoute le refus de dénoncer ce refus.
Certes, la réflexion critique ne peut changer la marche de l’histoire. Néanmoins, à l’égal du journalisme d’investigation, son rôle est moins d’endiguer les évènements que d’empêcher « d’empêcher le débat public » de nommer les choses. Comprendre cela, c’est déjà faire un pas de côté. C’est s’extirper des murs dans lesquels nous cloitrent une entreprise génocidaire enfermée dans une fausse opposition entre juifs et Arabes, antisémites et islamophobes, barbares et civilisés. Voir R. Einthoven commenter l’émergence d’un antisémitisme « inconscient », repu de « bons sentiments » en France fait franchement pitié à voir. Jusqu’où peut mener la dénégation ? Oublions un instant nos origines et demandons-lui de répondre à cette question : si la civilisation est de votre côté, pourquoi a-t-elle massacré 20.000 enfants ? Il y a dans ce fait comme un paradoxe que Freud avait soulevé dans Malaise dans la civilisation. Comme dit le dicton arabe, penser réclame de la superficie. Or, la superficie s’étend loin de son point d’origine…
Quand Médiapart consacre des années à laver une République salie par une bande de barbouzes, j’y vois plus qu’un engagement journalistique pour la vérité. Je vois les conséquences du banditisme politique dans le monde arabe. Je vois une Libye ensanglantée. Qui rendra justice aux Libyen.n.es ? Personne. Qui rendra justice aux 20.000 enfants massacrés à Gaza ? Personne. Ce « personne » aujourd’hui fait bien plus notre différence que la suspicion entretenue sur notre appartenance ethnique ou religieuse, l’une étant l’envers de l’autre. Du « grand remplacement » (R. Camus) au « Populicide » (Devilliers), il est assez commode en France de se décharger sur les étrangers. Ce « personne » que nul ne daigne vraiment entendre cependant est la véritable ligne de facture entre « nous » et les autres. C’est ce silence que l’on reconnait dans le regard d’une rwandaise hantée par le son de la machette, celui qu’on perçoit dans le regard d’un Amérindien étalé mort ivre sur l’escalator d’un métro à Montréal, celui qu’on devine dans les yeux d’une réfugiée syrienne anéantie par le crucifix d’une transhumance non choisie. Bref, ce « personne » fait la différence entre penser la douleur et la douleur de penser. Et ce « personne » n’est pas exclusif. Il rencontre chacun dans le terrassement qu’il éprouve lorsqu’on lui conteste sa différence.
Si je m’engage en usant d’un ton grave et solennel, je ne prétends pas que les actes antisémites soient un pur fantasme. Je dis juste que le ressort de ce qui se passe à Gaza, qui comme chacun peut le constater, confronte le peuple palestinien à un génocide planifié, les villes cosmopolites à des actes antisémites et islamophobes recrudescents, n’est ni étranger, ni détaché de l’histoire contemporaine. Ce à quoi nous assistons, pour peu qu’on prenne la peine de ne pas déshistoriser la condition palestinienne, s’inscrit dans une continuité, celle de l’impérialisme occidental. L’objet de ce billet est de modestement mettre en lumière cette continuité à l’aune de ce qui se passe aujourd’hui à Gaza.
Sparte contre les barbares : dans une interview récente[3], Elias Sambar, ému par la récente déclaration de Macron aux Nations-Unies (reconnaissance de l’État palestinien) fustige Netanyahou qui a osé comparer Israël à Sparte (voir Athènes). En 2024, l’homme s’auto-proclamait rempart de la civilisation occidentale contre la barbarie sur les chaînes de télévision française. Le chancelier allemand Merz appuiera cette sottise d’un aphorisme resté mémorable : « Israël fait le sale boulot pour nous tous ».
L’idée que l’État d’Israël fasse partie de la civilisation occidentale est indiscutable aujourd’hui. Cette identité née de la collusion des intrigues impériales[4] et de l’expérience des camps de concentration n’est pas évidente. Pour le dire d’un mot, l’intégration de « l’État juif» dans la civilisation occidentale est moins le fait d’une concrétion historique que celui d’une conquête idéologique.
Si l’on s’en tient au tropisme édifiant ce simulacre en Europe, en tant que civilisation occidentale, on peut affirmer sans trop se tromper que la perception que l’Europe a d’elle-même est passée par un pangermanisme aryen de filiation aristocratique (reconnaissable dans les écrits de Boulainvilliers, Gobineau, De Maistre) à un féodalisme gallo-romain - mythifié par l’épisode du vase de Soisson en France -, avant d’inclure l’Asie dans l’identité européenne : « une nouvelle généalogie de l’Europe se dessine : la théorie germanique était l’apanage de l’aristocratie, l’indo-germanisme ne la concerne plus seulement, elle porte sur l’ensemble des populations de l’Europe, une race en tant que telle qui va se poser en aristocratie par rapport au reste du monde et dont l’origine est à rechercher en Asie » (Laurens, 2007 (I) : 288)[5].
Bien que le romantisme allemand ait investi cette chimère en promouvant un « génie littéraire » hérité d’une ère indo-persane « paradisiaque », cette vision séraphique diffusée par la bourgeoisie lettrée tentait d'abord de fissurer le mur d’une aristocratie allemande endogame[6] :
« En persan et en sanskrit, en grec et en latin …
Où qu’elle ait surgi,
Elle porte encore la trace de son origine ;
Et même si, dans le vent brûlant du désert, elle gémit faiblement,
Ce sont encore ici les accents du paradis. »[7]
Dans sa variante scientifique, c’est aux orientalistes qu’on doit ce « discours d’extériorité »[8] monté de toute pièce sur les spéculations de la philologie comparée. Or, dans les travaux du jeune Renan - qu’il faut considérer comme l’un des fondateurs des théories raciales-, Hébreux et Arabes concourent à la famille des races sémitiques. L’hébraïque est « l’idiome primitif » de la langue arabe s’élevant au rang « d’idiome accompli » des langues sémitiques. Dans le même sens, le Grec est l’idiome accompli d’un Sanscrit, langue-mère de la civilisation indo-européenne.
J’ai conscience que la remise en question du patrimoine légué par Bopp, Schlegel, Renan déconcertera plus d’un. Je rappelle au lecteur que ce que j’avance ici ne doit pas être pris comme une science exacte mais comme une réflexion critique. Ce qui me pousse à douter des spéculations philologiques façonnées par des « bonhomme système » de type Renan, me semble accessible à l’intelligence d’un enfant. Je cite : « l’onomatopée est loin de se trouver dans toutes les langues au même degré. Presque exclusivement dominante chez les races sensitives, comme chez les Sémites, elle apparaît beaucoup moins dans les langues indo-européennes. Le sanscrit possède certains mots qui semblent n’avoir jamais eu qu’un sens conceptuel (…) Les Védas, qui nous présentent un reflet si pur du génie aryen primitif, offrent un mélange d’esprit métaphysique et d’imagination, où les instincts à la fois philosophiques et poétiques de notre race se trahissent avec beaucoup d’originalité » (Renan, 1958, Tome VIII : 74- 75). C’est ce type de raisonnement qui a institué en Europe l’origine indo-européenne des peuples latins, germaniques. "Onomatopée" et "sensation" pour les juifs et les Arabes, "concept" et "esprit métaphysique" pour les peuples européens.Voilà pourquoi votre fille est muette Rachida ! (clin d'oeil à Jean Finot).
Ce que le lecteur doit retenir ici cependant, c’est qu’au regard des orientalistes du dix-neuvième siècle, les différences entre races sémitiques et indo-européennes sont irréconciliables. Différence d’ordre linguistique, psychologique, cosmogonique : « Je suis donc le premier à reconnaître que la race sémitique, comparée à la race indo-européenne représente réellement une combinaison inférieure de la nature humaine (...). La conscience sémitique est claire mais peu étendue ; elle comprend merveilleusement l’unité, elle ne sait pas atteindre la multiplicité. Le monothéisme en résume et en explique tous les caractères (…) les Sémites n’ont jamais eu de mythologie. La façon nette et simple dont ils conçoivent Dieu séparé du monde (…) excluait ces grands poèmes divins où l’Inde, la Perse, la Grèce ont développé leur fantaisie, et qui n’étaient possibles que dans l’imagination d’une race laissant flotter indécises les limites de Dieu, de l’humanité et de l’univers. La mythologie, c’est le panthéisme en religion, or l’esprit le plus éloigné du panthéisme, c’est assurément l’esprit sémitique » (Renan, Tome VIII, 1958 : 145-146)[9].
Imaginaire occidental de l’altérité : en contrepartie, fondé en 1947 sur les ruines de l’empire ottoman (la Palestine mandataire), l’État d’Israël pensé et façonné par « des juifs réformés » s’est construit paradoxalement sur l’alliance des mythes fondateurs religieux (universels) à une vision de l’altérité héritée de l’impérialisme du dix-neuvième siècle (passablement raciste). Le génocide des juifs en Europe finira d’achever cet imaginaire national récupérant le mythe du progrès occidental en veillant à mettre à distance le vieil antijudaïsme qui avait réduit les populations juives à la vie de paria en Europe. Sans élever cette dénonciation au seuil de vérité suprême, il me semble pas insensé d’émettre ici l’hypothèse suivante : l’inclusion de l’État israélien dans la civilisation occidentale est le résultat d’une opération politico-psychique refoulant la longue histoire de la réclusion juive via une externalisation et une décompensation de l’expérience juive européenne sur les Palestiniens. Du déicide à l’antijudaïsme, de l’antijudaïsme à l’antisémitisme, de l’antisémitisme aux camps de concentration, comme l’a bien vu Arendt, l’altérité juive se vit comme une double désintégration. A la menace d’extinction venue de l’extérieur répond une forme de « désintégration de l’intérieur » échéant au zèle de l'assimilation[10]. Si l’occidentalisation de l’État israélien est le résultat d’un montage idéologique à peu près médité, au point de vue anthropologique, la vie juive en Europe définit une réclusion assez typique, celle par exemple qui démarque le « ghetto juif » du « mellah marocain ». En terre d’Islam, les minorités religieuses bénéficiaient de la protection du sultan au titre de « gens du livre ». Le statut de « dhimi » empêchait certes les juifs d’accéder aux postes de l’administration, aux fonctions régaliennes mais le mellah est bâti à proximité du palais du sultan, jouit de sa protection. Par extension, le juif séfarade bénéficie du droit de propriété, parle couramment l’arabe, adopte le style de vie de son milieu ambiant. En Europe, le ghetto juif qui voit la vie s’organiser autour de la synagogue quasi exclusivement se présente comme un écosystème replié sur lui-même, mis au ban de la ville. Sa population use d’un dialecte qui lui est propre, porte des signes distinctifs, le pouvoir est souvent partie prenante de la répression (ex: rôle du régime des tsars dans la pratique des pogroms).
Si l’humiliation subie par la communauté juive européenne entraîne des manières différentes de s’engager contre l’oppression (engagement dans des partis révolutionnaires, révolution par les pairs (le Bund), lutte pour la naissance d’une patrie juive - le mouvement sioniste est lui-même divisé entre partisans d’un sionisme spirituel, révisionniste…-); comme l’avance Maxime Rodinson : « L’élément qui pouvait rattacher ces aspirations des boutiquiers, des colporteurs, des artisans, des intellectuels juifs de Russie et d’ailleurs à la sphère conceptuelle de l’impérialisme était un petit détail qui paraissait sans importance : la Palestine était occupée par un autre peuple (…) La suprématie européenne avait implanté, jusque dans la conscience des plus défavorisées de ceux qui y participaient, l’idée que, en dehors de l’Europe, tout territoire était susceptible d’être occupé par un élément européen (…) Il s’agit de trouver un territoire vide, vide non pas forcément par l’absence réelle d’habitants, mais d’une sorte de vide culturel. En dehors des frontières de la civilisation comme disait Metternich, on pouvait librement insérer, au milieu de populations plus ou moins arriérées et non contre elles, des « colonies » européennes qui ne pouvaient être (…) que des pôles de développement. L’Empire ottoman où se situait la Palestine apparaissait pour le moins semé de taches culturellement vides » (Rodinson, 1967 : 166-168)[11].
Cet extrait est capital. Il démontre que les fondés « d’arriération » et « d’inexistence » palestiniennes restent toujours d’actualité. Or, ce rapport à l’autre couve aujourd’hui comme hier une vision de l’autre héritée du colonialisme et de l’impérialisme. À cet aune, pas étonnant que l’un des plus imminents idéologues du sionisme révisionniste (dont le Likoud est un avatar ou du moins, un cousin lointain) appréhende le monde arabe au prisme du legs impérialiste (Jabotinsky). C’est à mon avis ce tropisme colonial qui explique (au moins partiellement) la désacralisation actuelle de la vie palestinienne, les massacres exécutés froidement et sans remord depuis plus 700 jours. Ce qui ne veut pas dire que des visions enclines à la fraternité, à la sororité, se côtoient et s’affrontent dans la société israélienne mais ces occurrences préfigurent malheureusement une dissidence contre le regard hégémonique (celui du gouvernement en place) porté sur le Palestinien.n.e.
Publié en1923, « The Iron Wall » (La Muraille de fer) est semble-t-il le texte qui se rapproche le plus de la doctrine actuelle de l’État d’Israël. Sans être exhaustif, on peut reprendre ici les idées maîtresses du texte
- Les Arabes palestiniens n’accepteront jamais la colonisation de leur pays pacifiquement
- Le projet sioniste ne doit pas reposer sur une entente diplomatique avec les Arabes, mais sur une démonstration de force
- L’État sioniste doit ériger un « mur d’acier » contre les Arabes, c’est-à-dire, s’assurer de sa supériorité militaire sur les Arabes pour empêcher toute velléité contre l’établissement de l’État juif
- Ce rapport de force établi, « Eretz Israël » peut alors envisager des compromis, des négociations avec les Arabes « modérés »
«Ceux qui maintiennent qu’un accord avec les autochtones est une condition essentielle pour le sionisme peuvent maintenant dire “non” et quitter le sionisme. La colonisation sioniste, même la plus restreinte, doit, soit être terminée, soit être menée avec la défiance de la population native. Cette colonisation ne peut, par conséquent, continuer et se développer que sous la protection d’une force indépendante de la population locale, un mur de fer infranchissable par la population indigène. Voici, in toto, notre politique pour les Arabes. La formuler autrement ne serait que de l’hypocrisie.»[12]
Autant les mots de Jabotinsky semblent aujourd’hui prémonitoires, autant la situation actuelle à Gaza donne l’impression d’une exécution à la lettre de la doctrine du « mur d’acier ». Aussi, à la différence des poncifs tenus par l'administration coloniale sur les autochtones, Jabotinsky traite globalement le problème arabe sans mépris. Si l’exemple des Sioux permet à l’auteur d’émettre un diagnostic assez pragmatique sur les luttes anticoloniales, c’est semble-t-il l’impérium du langage de la force qui rapproche le plus la doctrine de Jabotinsky des idéologies impérialiste et colonialiste. Comment peut-on traiter les Arabes avec égard, les élever au rang de "nation" tout en privilégiant le langage de la force ? C’est là une manière de politique acquise à la raison du plus fort, reconnaissable par bien des aspects, dans les pratiques coloniales et fascistes. Est-ce là un héritage de la civilisation occidentale ? Qu'on le veuille ou non, le concours de la technique, de la force, de l’idéologie dans la désacralisation la vie palestinienne donne à voir une nécropolitique ruinant jusqu'aux fondations de la culture occidentale. Or, comme l'atteste un passé endormi mais relativement proche, la négation de la culture occidentale est venue de la civilisation occidentale elle-même.
« Le danger du passé était que les hommes deviennent des esclaves.
Le danger de l’avenir est qu’ils deviennent des robots. »[13]
[1] https://blogs.mediapart.fr/bouhout-abdelkrim/blog/170925/la-guerre-posthumaniste-debute-gaza
[2] https://blogs.mediapart.fr/bouhout-abdelkrim/blog/011025/gaza-ou-le-desenchantement-du-monde
[3] https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-du-mardi-23-septembre-2025-8122617
[4] Rodinson, Maxime. « Israël, fait colonial ? » Les Temps modernes, n° 253 bis, juin 1967, pp. 153‑243
[5] Laurens H., Orientales, I, II, III, CNRS Edition, Paris, 2007
[6] Bouhout Abdelkrim, Idéologie et théories raciales. De la crise averroïste au grand remplacement, l’Harmattan, Paris, 2021
[7] Rückert F., Die Weisheit des Brahmanen: Ein Lehrgedicht in Bruchstücken. Stuttgart: J. G. Cotta, 1838, vol. 1, p. 12
[8] Saïd E., L’orientalisme. L’orient créé par l’occident, Seuil, Paris, 1980
[9] Renan E., Œuvres complètes en 10 tomes. Edition définitive établie par Henriette Psichari, Calmann-Lévy, Paris, 1947-1961
[10] Arendt H., Les Origines du totalitarisme: Eichmann à Jérusalem, « Quarto », Gallimard, 2002
[11] Rodinson M., « Israël, fait colonial ? » Les Temps modernes, n° 253 bis, juin 1967, pp. 153‑243
[12] Jabotinsky V., Le Mur de fer : https://www.tribunejuive.info/2024/12/16/archives-vladimir-jabotinsky-le-mur-de-fer-nous-et-les-arabes-04-11-1923/?utm_source=chatgpt.com
[13] Fromm E., La Société saine, Payot, « Petite collection Payot », Paris, 1967 (p.57)