Il y a quelques mois, Mediapart a publié un article consacré à ma situation.
J’y racontais la chute de mon activité, les crédits contractés pour tenir, la spirale financière, l’humiliation silencieuse, et surtout la solitude.
Cet article, bien au-delà de mon cas, a révélé quelque chose d’essentiel : nous sommes nombreux à vivre ces difficultés, mais presque personne n’en parle.
Pourquoi ? Parce qu’aucun espace ne l’autorise vraiment.
Sur LinkedIn — lieu devenu incontournable pour les travailleurs indépendants, freelance et autoentrepreneurs — le récit dominant est celui de la performance : succès, contrats remportés, croissance, force mentale, « mindset », « résilience ».
Rien, ou presque rien, sur les périodes où tout s’effondre, sur la peur du lendemain, sur la spirale du découvert, sur le fait de se sentir nul en ouvrant l’application le matin.
C’est de ce décalage qu’est née une question qui m’a obsédé : suis-je vraiment seul dans ce que je traverse ?
Ou sommes-nous nombreux, mais invisibles parce que rien n’existe pour recueillir nos histoires ?
Pour répondre à cette question, j’ai ouvert une édition Club Mediapart :
👉 « Dans l’angle mort de LinkedIn »
https://blogs.mediapart.fr/edition/dans-l-angle-mort-de-linkedin
Cette édition a une ambition simple : créer un espace où les entrepreneurs, indépendants, free-lances, dirigeant·es de micro-structures, peuvent raconter la réalité, sans posture, sans storytelling, sans enjoliver, sans devoir se mettre en scène.
Un espace où dire :
– ce que l’on endure,
– ce que l’on craint,
– ce que l’on perd,
– ce que l’on espère encore,
– ce qui nous tient debout,
– et ce qui parfois nous fait tomber.
Un espace pour celles et ceux qui travaillent hors du champ visible, dans cette zone grise où LinkedIn ne regarde pas.
Si vous traversez des difficultés similaires — financières, psychologiques, professionnelles, administratives — ou si vous avez traversé une période de grande fragilité dans votre activité, votre témoignage est bienvenu.
Que votre texte soit long, court, brut, intime, analytique, politique — il a sa place tant qu’il est vrai.
L’objectif n’est pas de se plaindre. Et ce n’est pas non plus une compétition de souffrance.
L’objectif est de rendre visible ce qui ne l’est jamais, et de répondre collectivement à cette question :
sommes-nous seuls, ou sommes-nous simplement invisibles ?
Pour contribuer :
➜ Publiez votre texte directement dans l’édition :
https://blogs.mediapart.fr/edition/dans-l-angle-mort-de-linkedin
Ou contactez-moi si vous préférez que je le relaye.