LinkedIn regorge de succès affichés, mais presque rien n’est dit des chutes, de la solitude ou des dettes. Après mon propre témoignage dans Mediapart, j’ai voulu ouvrir un espace pour ces réalités invisibles : « Dans l’angle mort de LinkedIn » accueille celles et ceux qui souhaitent raconter ce que les réseaux taisent.
Éric Coquerel a estimé que le propos injurieux de Sophia Chikirou — qualifiant une ou plusieurs personnes de « tafioles de merde » — était « du second degré ». Il est temps de dire clairement : une injure reste une injure, précisément parce qu’elle n’est jamais littérale. Et c’est dans cette vérité que réside sa violence.
Les violences sexistes, racistes ou homophobes ne se résument pas à la volonté de nuire. Elles s’enracinent dans un système de pensée et de représentation qui distribue, depuis toujours, les places et les postures. À partir d’un simple échange sur LinkedIn, une scène banale révèle ce que notre société continue d’appeler « naturel ».
Dans la polémique née à Montpellier autour de la formule « fanatique musulman », on oublie que le mot juste n’est pas religieux mais politique. Ce qu’il faut combattre, ce n’est pas une foi : c’est une idéologie, l’islamisme.