Devant la possibilité d'une proposition de loi d'admnistie mise au vote prochainement à la Chambre des députés, assemblée où les conservateurs sont amplement majoritaires, Lula da Silva a fait mine de s'alarmer, le 4 septembre 2025, lors d'une réunion avec des militants du PT à Belo Horizonte (Minas Gerais): « Nous courons le risque d'une amnistie... L'extrême droite est encore très forte ».
« Il n'y a encore aucune décision sur le sujet », a assuré le même jour le président de la Chambre des députés, Hugo Motta (Republicanos, extrême droite), autorité chargée de décider si la proposition sera mise au vote ou non. Celui-là même, Hugo Motta, descendant d'une baronnie corrompue et népotique, qui déclarait le vendredi 7 février 2025 que les actes de masse d'envahissement et de vandalisme perpétrés contre trois des sièges des institutio/ns à Brasilia le 8 janvier 2023 n'étaient pas une tentative de coup d'État : « Ce qui s'est passé ne peut pas être admis nouvellement, cela a été, une agression contre les institutions. Maintenant, dire que c'était un coup d'État... Un coup d'État doit avoir un leader, une personne qui l'encourage, il doit avoir le soutien d'autres institutions intéressées, et il n'y a pas eu cela » ["O que aconteceu não pode ser admitido novamente, foi uma agressão às instituições. Agora, querer dizer que foi um golpe… Golpe tem que ter um líder, uma pessoa estimulando, tem que ter apoio de outras instituições interessadas, e não teve isso"]
Faut-il encore rappeler, ici, que le 30 octobre 2022, la victoire du candidat barbu né le 27 octobre 1945 n'a tenu qu'à un seul million de votes, alors que 124 millions de votants s'étaient présentés devant les urnes le jour du second tour ?
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Note : Lula da Silva était, le 4/ à Belo Horizonte (capitale de État du Minas Gerais) pour lancer le programme « Gás do Povo », qui remplace l'Auxílio Gás, et pourrait bénéficier à 50 millions de Brésiliens, sur un total de 210 millions d'habitants.
Cette initiative permettra à 15,5 millions de familles inscrites de retirer gratuitement une bouteille de gaz auprès de revendeurs agréés.
Le programme « Gás do Povo » arrive à un moment où le prix du gaz de cuisine représente une charge importante dans le budget des familles à faibles revenus. L'initiative vise à atténuer cet impact en garantissant un accès direct à l'aide par l'intermédiaire de revendeurs agréés.
Le choix de l'État du Minas Gerais pour le lancement du programme n'est pas fortuit : le Minas Gerais est historiquement décisif, pour beaucoup de paramètres sociaux, dans les élections nationales.