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Billet de blog 9 novembre 2025

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Lula valide une loi punitive du sénateur Moro, ex-ministre de la justice de Bolsonaro

En réponse au massacre policier (117 tués) du 28/10 à Rio, qu'a fait Lula da Silva ? Il a promulgué la loi 15.245/2025 qui renforce la protection des agents publics, crée de nouveaux délits liés à l'entrave à la lutte contre le crime organisé et augmente les peines de prison. Auteur de cette loi ? Le sénateur Sergio Moro (União Brasil, extrême droite), ex-ministre de la justice de Bolsonaro.

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Illustration 1
Sérgio Moro et J. Bolsonaro © DR (archives 2019)

Parmi les dispositions les plus controversées de la loi n° 15.245/2025, proposée et rédigée par le sénateur Sergio Moro (União Brasil, extrême droite) et adoptée après des menaces d'attentats attribuées à des membres de l'organisation criminelle PCC, figurent celles qui qualifient les crimes d'« obstruction aux actions contre le crime organisé » et de « conspiration » pour obstruction à ces actions, tous deux passibles de peines de quatre à douze ans. Dans la pratique, ces articles pourraient être utilisés pour punir les commanditaires ou les complices d'attaques contre des agents publics.
 
Le président brésilien Lula da Silva a choisi de promulguer, cette semaine, cette loi visant à renforcer la lutte contre le crime organisé et à étendre la protection des agents publics, à la suite de la méga-opération du 28/10/25 contre l'organisation criminelle "Comando Vermelho", liée (inter)nationalement au trafic de drogue.  
 
Faut-il ici rappeler que le juge Moro est ce magistrat qui avait inculpé et fait écrouer Lula da Silva, dès le 7 avril 2018 pour une période qui s'étendra sur 580 jours ?
 

La loi, qui avait déjà été approuvée par le Congrès brésilien, définit comme des crimes autonomes des comportements tels que la conspiration et l'obstruction d'actions contre des organisations criminelles.

Une autre modification concerne l'augmentation des paramètres et de la portée de la protection personnelle des policiers, des membres des forces armées qui opèrent dans les régions frontalières, des autorités judiciaires et des membres du ministère public.

Mercredi soir 29/10/25, Lula da Silva s'est exprimé pour la première fois sur le massacre par la police militaire et la police civile dans deux ensembles de favelas à Rio de Janeiro.
« Nous ne pouvons accepter que le crime organisé continue de détruire des familles, d'opprimer les habitants et de répandre la drogue et la violence dans les villes », a souligné, le 29/10/25, Lula da Silva dans un communiqué, après avoir rencontré son équipe pour discuter de la méga-opération policière menée le 28/10/25 contre l'organisation criminelle tentaculaire Comando Vermelho, au cours de laquelle au moins 121 personnes, dont 4 policiers, ont trouvé la mort.
Et le président de la République d'ajouter : « Nous avons besoin d'un travail coordonné qui touche le cœur du trafic sans mettre en danger les policiers, les enfants et les familles innocentes », rappelant qu'en août 2025, « la plus grande opération contre le crime organisé de l'histoire du pays a été menée, touchant le cœur financier d'un grand gang impliqué dans la vente de drogues, la falsification de carburant et le blanchiment d'argent ».
  
« Avec l'adoption de la proposition d'amendement à la Constitution sur la sécurité publique au Brésil, que nous avons soumise au Congrès national, [et qui devrait être votée avant la fin de l'année 2024, selon le président de l'Assemblée nationale, Hugo Motta] nous allons garantir que les différentes forces de police agissent conjointement pour lutter contre les factions criminelles », a conclu Lula da Silva.
 
Une "garantie" et un contenu législatif situés à l'exact opposé de tous ceux prônés par les humanistes et les organisations de défense des droits de l'homme.
  
Un fiasco politique annoncé et des nouvelles mares de sang qui s'annoncent pour Rio de Janeiro.
 
 

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