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L'ensemble des opérations de la police militaire (PMESP) s'est soldé par au moins 84 morts dans la région sud: 56 tués lors de l'opération "été" entre décembre 2023 et avril 2024, et 28 morts dans le cadre de l'opération "bouclier", qui s'est déroulée entre juillet et septembre 2023.
La plainte pénale a été signée mardi 9 avril 2024. Le document a été rédigé par la députée fédérale Luciene Cavalcante (SP), le conseiller municipal de São Paulo Celso Giannazi et le député de l'État de São Paulo Carlos Giannazi.
Le gouverneur de São Paulo, Tarcísio de Freitas (Republicanos, extrëme droite), ex-ministre de Bolsonaro quatre ans durant et le secrétaire à la sécurité publique de l'État, le policier militaire Guilherme Derrite (PL, parti bolsonariste), sont accusés par les parlementaires du PSOL de crimes contre l'humanité. Cette plainte fait suite à une augmentation des violences policières à São Paulo, en particulier dans la région de la Baixada Santista. Dans une déclaration, le Palácio dos Bandeirantes; siège du gouvenement, a affirmé que la police de São Paulo agissait dans le respect de la loi et que les fautes commises faisaient l'objet d'une enquête.
Selon le directeur du Fórum Brasileiro de Segurança Pública (FBSP), respectée ONG brésilienne qui publie annuellement son "Atlas da Violência", Guilherme Muraro Derrite "est un représentant du bolsonarisme "le bon bandit est un bandit mort".
Le nombre de décès commis par des policiers militaires dans l'État de São Paulo a augmenté de 86 % au cours du premier trimestre 2024. C'est ce que révèle une enquête de la TV GloboNews basée sur les données du ministère public. (MPSP). Prenant en compte une autre période, les assassinats commis par la police militaire (PMESP) ont augmenté de 94 % au cours des deux premiers mois de 2024, deuxième année du gouvernement de Tarcísio à São Paulo. Le nombre de décès est passé de 69 à 134 au cours de cette période.
Dans un communiqué envoyé à la plateforme d'information G1, le Secrétariat à la sécurité publique du gouvernement, dirigé par Guilherme Derrite, a indiqué qu'il "ne commente pas les enquêtes dont il ne connaît pas la méthodologie" et que "l'option de la confrontation est toujours celle du suspect, ce qui met en danger la vie de la police et de la population".
Les chiffres ci-dessous incluent les décès commis par des policiers en service et hors service dans l'ensemble de l'Etat de São Paulo. Selon les données de Gaesp, une section du MPSP, l'augmentation est due aux décès commis par des policiers militaires en service, qui ont fait un bond de 129 % (de 49 à 112) entre les deux premiers mois de 2023 et 2024.
En revanche, les décès commis par des policiers en dehors de leur service ont augmenté de 10 % (de 20 à 22) au cours de la même période.
Toujours selon le Gaesp, leurs chiffres indiquent que le mois de février 2024 a été marqué par un plus grand nombre d'homicides commis par la police qu'en janvier de cette année. Selon le Gaesp, en février 2024, 79 personnes ont été tuées par la police dans l'État de São Paulo, ce qui représente une augmentation de 147 % par rapport aux 32 décès enregistrés en février 2023.
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