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Billet de blog 14 août 2024

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BRÉSIL◼1/3 d'ultra-conservateurs au Conseil de l'Ordre des médecins fédéral

Plus de 60 % des conseillers du CFM ont été réélus et de nouveaux représentants, encore plus à droite, apparaissent. Parmi les 27 conseillers de l'administration 2024/2029, un pour chaque État, au moins neuf ont des positions publiques ultra conservatrices. "La grande victoire a été celle de l'aile conservatrice, négationniste et ultra-droitière."

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En 2024, le Conseil fédéral de médecine (CFM) a décidé d'émettre une règle qui tente d'entraver l'accès à l'avortement légal, en interdisant aux médecins de pratiquer l'asystolie fœtale. Cette procédure, qui empêche la naissance d'un fœtus présentant des signes de vie, est recommandée par l'OMS dans les cas d'avortement pratiqués sur des victimes de viol enceintes de plus de 22 semaines. Cette résolution du CFM sur l'avortement était le signe avant-coureur, en 2024 du projet de loi, déposé au Sénat, sur le viol qui voulait assimiler l'avortement de plus de 22 semaines à un meurtre, reprenait les arguments "pour protéger la vie de quiconque", comme l'avait déclaré le président du CFM à l'époque, José Hiran da Silva Gallo.
 
Maigres consolations, parmi les élus du mandat 2024/2029, dans deux Etats du Nordeste, avec le représentant du Pernambuco, le pédiatre Eduardo Jorge da Fonseca Lima, considéré comme progressiste, tout comme au Paraíba, où le médecin Bruno Leandro de Souza a été élu.
Le médecin et représentant nacional de l'Associação Brasileira de Médicas e Médicos pela Democracia, Arruda Bastos, s'est plu à espérer : "la présence de conseillers favorables à la science, à l'éthique et à la démocratie fera la différence, même s'ils ne sont pas majoritaires". 
  
Parmi les 54 conseillers titulaires et suppléants élus pour 2024/2029, seuls 12 sont des femmes, soit trois de moins que dans la composition précédente.
Dans 15 États, il n'y a aucune femme dans les conseils élus.
Le CentroOeste (Goiás, Mato Grosso, Mato Grosso do Sul, Distrito Federal) n'a qu'une seule femme élue. 
La région du SulEste ne compte qu'une femme, élue par l'État de Minas Gerais, et comme suppléante.
 
  
Profils des 8 élus et réélus ultraconservateurs, sans inclure le représentant de Sao Paulo, Francisco Cardoso, car nous avons dressé son profil dans notre billet daté d'avant-hier :
- Mauro Luiz de Britto Ribeiro - Mato Grosso do Sul
L'ex-président du CFM en 2021, le chirurgien Mauro Ribeiro a été inculpé dans la commission d'enquête (CPI) du Covid au Sénat pour crime d'épidémie ayant entraîné la mort. C'est lui qui a rendu un avis favorable à la prescription d'hydroxychloroquine à l'ancien président Jair Bolsonaro.
 
- Diogo Leite Sampaio  - Mato Grosso
Anesthésiste, Diogo Leite Sampaio a défendu l'"autonomie médicale", pour décider des vaccinations, par exemple, ou de la prescription de médicaments dont l'inefficacité a été prouvée, comme la chloroquine pendant la pandémie de Covid, en tant que vice-président de l'Association médicale brésilienne et membre du Comité de crise Covid-19 du gouvernement fédéral sous la tutelle de l'ex-ministre de la santé Eduardo Pazuello en 2020.
  
- José Hiran da Silva Gallo - Rondônia
Cet ex-président du CFM et conseiller réélu, est bolsonariste: pour lui, les propos de Jair B. pendant la pandémie n'étaient que des "dérapages de communication" du gouvernement fédéral. En août 2020, le gynécologue da Silva Gallo a déclaré que les tentatives visant à rendre responsable Jair Bolsonaro de la situation du pays étaient injustes, car Jair B. "s'est donné beaucoup de mal" pour augmenter l'offre de lits, ainsi que pour embaucher des médecins et transférer des ressources aux États.
- Raphael Câmara Medeiros Parente - Rio de Janeiro
Le gynécologue milite contre l'avortement, même lorsqu'il est garanti par la loi. Celui qui a déclaré que "au Brésil, il suffit d'invoquer le viol pour pouvoir avorter", a aussi déjà soutenu devant le Tribunal Suprême (STF) qu'il n'y a viol que lorsqu'il y a "un pénis dans le vagin, avec éjaculation".  Le médecin Raphael Câmara Medeiros Parente est l'auteur de la résolution du CFM qui a interdit la procédure d'asystolie fœtale pour les avortements pratiqués après 22 semaines de grossesse. En 2020, sous le mandat présidentiel Bolsonaro, Câmara Medeiros Parente a écrit un article défendant l'abstinence sexuelle comme politique anti-grossesse pour les jeunes, suivant la position du ministre de la femme, de la famille et des droits de l'homme de l'époque, Damares Alves. Parente a ensuite implanté dans ce projet législatif le principe d'une enquête sur les femmes victimes de viol et lancé une brochure qui relativise la violence obstétrique.
 
- Rosylane Nascimento das Mercês Rocha - District fédéral (Brasilia)
Médecin du travail, elle était présidente par intérim du CFM lors de la tentative de Coup d'État du 8 janvier 2023. À l'époque, elle a partagé des images de la déprédation du l'Assemblée nationale et posté des vidéos des envahisseurs escaladant la rampe du bâtiment et a utilisé la légende "Maintenant, c'est parti".
 
- Emmanuel Fortes Silveira Cavalcanti - Alagoas (Nordeste)
En 2020, en pleine pandémie Covid, sous le mandat présidentiel Bolsonaro, lors d'une réunion confidentielle en ligne avec un organe du ministère de la santé, le psychiatre Emmanuel Fortes a présenté des règles et des manuels de conduite médicale pour guider les professionnels à prescrire des médicaments dont l'efficacité n'est pas prouvée sans risque de sanction éthique. À l'époque, Fortes Silveira Cavalcanti était troisième vice-président du CFM et a déclaré lors de cette réunion qu'il "représentait les médecins de l'État d'Alagoas qui sont intéressés et engagés dans la mise en œuvre d'un traitement précoce". 
 
- Yáscara Pinheiro Lages Pinto - Piauí (Nordeste)
La dermatologue Yáscara Pinheiro Lages Pinto,voulait rendre plus difficile la validation des diplômes étrangers en 2021, en pleine pandémie, sous le gouvernement Bolsonaro. Depuis 2019, elle s'était également organisée pour bloquer les projets de loi qui ouvraient la voie à la revalidation des diplômes étangers de médecin.
  
- Estevam Rivello - Tocantins
En février 2024, il a participé à une séance thématique au Sénat pour débattre de la recommandation du vaccin COVID-19 pour les enfants jusqu'à l'âge de quatre ans. Tous les participants à la séance, sauf Rivello, étaient opposés à l'inclusion des enfants de cette tranche d'âge dans le calendrier national de vaccination des enfants.
LIRE AUSSI
Brésil: Le Conseil fédéral de médecine, en guerre totale contre les femmes (octobre 2021)
 
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Sources : EBC, TIB, BdF et diverses télévisions.
 

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