BRAISES DU CHAOS (avatar)

BRAISES DU CHAOS

BALIKPAPAN@PROTONMAIL.COM■WhatsApp (55) 71 88826417■Secrétaire de rédaction (free lance), c'est-à-dire journaliste: et je tweete, aussi, sur X (ex-Twitter), des faits.

Abonné·e de Mediapart

1587 Billets

0 Édition

Billet de blog 15 novembre 2025

BRAISES DU CHAOS (avatar)

BRAISES DU CHAOS

BALIKPAPAN@PROTONMAIL.COM■WhatsApp (55) 71 88826417■Secrétaire de rédaction (free lance), c'est-à-dire journaliste: et je tweete, aussi, sur X (ex-Twitter), des faits.

Abonné·e de Mediapart

COP30 : parution d'une enquête sur la "COP des lobbies"

Partenariat brésilien de journalistes (De Olho nos Ruralistas) et ong FASE, «A COP dos Lobbies» pointe influences et conflit d'intérêts des entreprises du Brésil et multinationales dans les coulisses de la COP30. La norvégienne Norsk Hidro cotoie des brésiliennes, telles la minière Vale, l'agroalimentaire MBRF (Marfrig+Basil Foods), la sucrière Cosan, Suzano celulose, Banco Itaú et BTG Pactual.

BRAISES DU CHAOS (avatar)

BRAISES DU CHAOS

BALIKPAPAN@PROTONMAIL.COM■WhatsApp (55) 71 88826417■Secrétaire de rédaction (free lance), c'est-à-dire journaliste: et je tweete, aussi, sur X (ex-Twitter), des faits.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

Tout au long de 94 pages, « A COP dos Lobbies », enquête des journalistes du site "De Olho nos Ruralistas" et des chercheurs de l'ONG FASE  détaille comment les entreprises ayant de lourdes responsabilités environnementales instrumentalisent le discours sur la durabilité des entreprises et la transition verte.
 
Hypocrisie et conflits d'intérêts s'observent: plusieurs financements d'espaces parallèles à la COP30 sont établis souvent en partenariat avec des ministères, des entreprises publiques et le gouvernement de l'État du Pará, alors que ces mêmes organismes sont chargés de contrôler les activités de ces entreprises....
 

Illustration 2

L'enquête exemplifie avec des initiatives telles que Sustainable Business COP30 (SBCOP) *— dirigée par d'ex-cadres de Raízen/Cosan —, Climate Action Solutions & Engagement (C.A.S.E.) et Brazil Restoration & Bioeconomy Finance Coalition (BRB FC)  qui illustrent, pour le pire, l'institutionnalisation du lobbying des entreprises dans les négociations sur le climat. 
 
Quant à la presse présente, elle est "dans les mains" des financiers et des adeptes du green washing. Cinq grands groupes de communication brésiliens, audiovisuels et de presse écrite — Record, Globo, Folha de São Paulo, Estado de São Paulo, CNN Brasil, Grupo Liberal (liberal.com.br), — ont bénéficié du parrainage d'entreprises dont les responsabilités des destructions environnementales sont béantes depuis des décennies. Outre leur soutien direct, entre autres sponsors, la banque brésilienne privée Itaú, la banque espagnole Santander Brasil (3.696 agences au Brésil), la société de cosmétiques Natura Brasil (www.natura.com.br), l'empire norvégien Norsk Hydro, qui ont financé des formations pour les professionnels de la presse qui couvriront la COP30, notamment en parrainant des voyages de presse et des délégations visitant des projets environnementaux.
 
Le lieu où le ministre de l'agriculture et de l'élevage Carlos Fávaro, également grand propriétaire fermier et éleveur, devrait exercer ses fonctions est sponsorisé par un géant allemand des pesticides, j'ai nommé Bayer. Et il n'est pas le seul : le hangar "AgriZone" - que l'on peut traduire par "Zone Agricole" - est également sponsorisé par la Confédération de l'agriculture et de l'élevage du Brésil (CNA) et l'Organisation des coopératives brésiliennes (OCB), les deux organisations qui dirigent depuis 2021 l'"Instituto Pensar Agropecuária", un think tank chargé de rédiger les propositions anti-environnementales défendues par le Front parlementaire agricole (FPA), c'est-à-dire le lobby agricole des parlementaires de l'Assemblée nationale et du Sénat.
 
Parmi les groupes qui ont financé ce gigantesque espace physique, à Belém, figurent le groupe Nestlé, le groupe sucrier français Tereos et la Fondation Bill & Melinda Gates.
 
Etc.
 

-----------------

(*) La "COP pour le business durable" (SBCOP) est une initiative mondiale menée par la Confédération nationale de l'industrie brésilienne (CNI), lancée lors de la COP30 mais qui s'étendra aux futures COP, dans le but de structurer et de renforcer la participation du secteur privé aux négociations mondiales sur le climat. Reconnue par le gouvernement brésilien et alignée sur le Partenariat de Marrakech pour l'action climatique mondiale - lancé lors de la COP22, ce "Partenariat" encourage les Etats à renforcer leur ambition de long terme en rendant plus fluides les liens entre les négociations Climat et l'action des acteurs non étatiques - la SBCOP cherche à établir un canal permanent pour les contributions des entreprises, à influencer l'agenda climatique mondial, à renforcer la présence du secteur privé dans les processus multilatéraux et à encourager des actions concrètes en faveur de la décarbonisation, d'une économie à faible intensité de carbone et du financement climatique. 

 
 
L'enquête "La Cop des lobbies - Como empresas e interesses privados
capturam as negociações climáticas na COP30
"
est téléchargeable ici:

digital-cop-brasil-relatorio-1-1 (pdf, 11.7 MB)


 
 PDF (96 pages)

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.