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Billet de blog 18 août 2024

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La police militaire de Bahia a tué 239 fois dans Salvador intra muros en 2024

La "culture du meurtre" de la police militaire perdure et s'étend. Et l'hécatombe continue. Tant le gouverneur de Bahia, Jérônimo Rodrigues, que le président de la République, Lula da Silva, tous deux du parti PT, à soixante jours de l'élection municipale, regardent ailleurs.

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Illustration 1

La police - principalement la police militaire (PMBA) - de l'Etat de Bahia a tué, dans tout l'Etat de Bahia, 831 personnes au cours du premier semestre de l'année 2024, qui s'est achevé fin juin. Ce chiffre, fourni par le gouvernement de Bahia, est supérieur de 9,8% à celui de la même période de 2023.

Selon ces données du gouvernement bahianais, le nombre de décès par intervention policière a augmenté dans toutes les régions de l'État. Regroupés sous le sigle RMS (Região Metropolitana de Salvador), Salvador et sa grande périphérie ont enregistré la plus forte augmentation, avec 44 % des tués par la PMBA. Dans la seule capitale, il y a eu 219 tués.
 

Illustration 2

L'historien "Dudu" Ribeiro (Eduardo Ribeiro dos Santos), cofondateur de  l'association Iniciativa Negra por uma Nova Política sobre Drogas, lamente que la sécurité publique de l'État de Bahia ait pris un tel chemin : « La situation de la létalité policière s'est aggravée, nous constatons que 37 % des fusillades à Salvador et dans la région métropolitaine sont causées par des actions policières, nous parlons donc de 19 quartiers qui représentent 46 % des fusillades, des quartiers qui sont constamment violés », souligne M. Ribeiro. « Nous continuons à miser sur une politique de confrontation et d'occupation des territoires, en particulier des territoires noirs et périphériques. La politique du gouverneur Jerônimo Rodrigues (PT) n'a pratiquement pas changé ce qui a été fait par les gouvernements précédents, ce qui montre que c'est le plus grand défi pour le gouvernement de Bahia », a-t-il ajouté dans une interview accordée au blog Alma Preta.
 

Selon une autre étude de l'Instituto Fogo Cruzado, la police militaire de Bahia a franchi le cap des 1.000 personnes tuées, entre le 1er juillet 2022 et le 6 août 2024, lors d'actions policières au cours des deux dernières années pour la seule ville de Salvador et sa grande périphérie (RMS).
 
Comme le rapporte le blog Alma Preta, la moyenne mensuelle pour la période analysée était de 40 décès par mois. Le millième tué l'a été le 2 août 2024, lorsqu'un jeune homme de 18 ans a été abattu lors d'une intervention de la PMBA dans le quartier - dangereux - de Mata Escura, en périphérie de Salvador. A Mata Escura, se trouve l'une des prisons de Bahia. Felipe Silva Soares, âgé de 18 ans, se rendait chez sa petite amie.
 
Le groupe d'âge le plus touché dans les tueries policières est celui des adultes, qui représentent 974 des 1.000 cas recensés. Onze adolescents, trois personnes âgées et un enfant ont été les autres victimes de cette létalité policière.
 
Les trois municipalités de grande périphérie qui ont enregistré le plus grand nombre de décès lors d'opérations de police sont Salvador, avec 775 décès, Camaçari, avec 54, et Lauro de Freitas, qui a totalisé 49 décès. Camaçari est le lieu où est installé le Pôle pétrochimique, à cinquante kilomètres au nord de Salvador, inauguré il y a plus de trente ans, qui représente plus de 30% du PIB de Bahia. Tandis que Lauro de Freitas héberge à la fois nombre de sociétés de pointe, de beaux condominios et foule de foyers pauvres et bicoques.
 

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