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Billet de blog 19 octobre 2024

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RIO/Brésil■6 greffés infectés VIH par un labo familier d'un ex-secrétaire d'État(4)

La Fondation pour la santé de l'État de Rio de Janeiro a maintenu ses paiements au laboratoire PCS Lab Saleme en septembre 2024, même après avoir appris que le laboratoire avait produit des rapports faussement négatifs au VIH qui avaient entraîné l'infection de 6 patients. Les quatre employés du laboratoire restent en détention provisoire.

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Illustration 1

Cleber de Oliveira dos Santos, arrêté parce qu'il est soupçonné d'avoir libéré des organes (greffons) infectés par le VIH, a déclaré à la police qu'il n'était pas employé de PCS Lab Saleme au moment des tests et se dit « surpris ». Il a été arrêté mercredi 16 octobre à son arrivée à l'aéroport de Galeão, à Rio de Janeiro, à son retour de vancances dans la région Nordeste, à João Pessoa, dans l'État du Paraíba. Dans cette affaire, trois autres personnes avaient déjà été arrêtées, depuis sa révélation par la TV Band News, le 11/10/2024.
 
Cleber de Oliveira dos Santos n'est que l'une des personnes faisant l'objet d'une enquête pour les failles dans les tests qui ont conduit à l'infection par le VIH de six patients transplantés. Cleber est très précisément soupçonné d'avoir remis les organes d'un des deux donneurs séropositifs qui ont infecté six patients transplantés. 
  
Cleber était considéré "en fuite" depuis le lundi 14 octobre, date à laquelle une opération de police a été iniciée pour exécuter quatre mandats d'arrêt. 
 
Le Commissariat à la consommation (Decom), qui dépend de la police civile (PCRJ), responsable de l'enquête, cherche à savoir qui est le donneur d'ordre responsable des erreurs dans les tests effectués au PCS Lab Saleme.
 
Le 15 octobre, le Conseil régional de biologie (CRBio-02) avait signalé que l'enregistrement professionnel de Cleber, en tant que biologiste, avait été annulé. Toutefois, CRBio-02 n'a pas précisé si cette annulation était intervenue avant ou après le cas des six patients infectés. «L'inscription de M. Cleber de Oliveira dos Santos a été abaissée (annulée) auprès de ce CRBio-02, et il n'est pas biologiste», indique une partie de la note publiée par le Conseil régional de biologie.
 
Le biologiste retraité a déclaré qu'il n'avait été engagé que verbalement et qu'il avait été remplacé le 20 janvier 2024 avec l'arrivée de la nouvelle coordinatrice (Adriana Vargas dos Anjos). Le premier test faussement négatif a été effectué trois jours plus tard, le 23 janvier 2024.
 
La Fondation pour la santé ("Fundação Saúde"), qui est une entreprise publique, dotée d'une personnalité juridique de droit privé, qui est liée au Secrétariat d'État à la santé du gouvernement de Rio de Janeiro, est responsable de la gestion des centres de santé de cet État, a effectué des paiements au laboratoire PCS Lab Saleme après avoir été informée des infections par le VIH.
 
Depuis que le ministère de la santé (MS) a appris que des tests VIH faussement négatifs avaient entraîné l'infection de six patients transplantés en septembre, PCS Lab, qui a produit les rapports, a reçu 857.000 R$ (156.000 US$) d'organismes du gouvernement de Rio de Janeiro. Malgré les demandes de l'entreprise, le gouvernement de Rio de Janeiro garantit qu'il n'a effectué aucun paiement en octobre.

La Fondation pour la santé de l'État de Rio de Janeiro a maintenu ses paiements au laboratoire PCS Lab Saleme en septembre 2024, même après avoir appris que le laboratoire avait produit des rapports erronés qui avaient entraîné l'infection par le VIH de six patients transplantés. Tout au long du mois de septembre, la fondation a versé 857.000 R$ (156.000 US$) au laboratoire, selon des documents obtenus par le site G1.

Le département de la santé de l'État de Rio de Janeiro déclare avoir pris connaissance de la situation le 10 septembre 2024, lorsqu'un patient greffé s'est présenté à l'hôpital avec des symptômes neurologiques et a été testé positif au VIH. Il n'avait jamais eu le virus auparavant et avait reçu une transplantation cardiaque en janvier 2024.

Trois autres documents obtenus par les journalistes de G1 font état d'un montant de 299.003,95 R$ (55.000 US$) de paiements, datés entre le 1er et le 9 octobre 2024. La Fondation pour la santé affirme cependant que ces factures n'ont pas été payées.

L'une d'entre elles est la facture  numéro 51385, datée du 1er octobre, d'un montant de 218.668,94 R$ (40.000 US$) pour des examens effectués les 1er et 19 juillet 2024. Au bas du document figurent une initiale et la date du 2 octobre. Un autre document est le SEI 85239326, envoyé le 9 octobre 2024 avec la facture numéro 51387 pour un montant de 40.613,97 R$ (7.400 US$) à la Fondation pour la santé. Ce document fait également référence à des services fournis entre le 1er et le 19 juillet 2024.

La Fondation pour la santé affirme également qu'aucun de ces services n'a été payé. « La Fondation pour la santé nous informe qu'aucun paiement n'a été effectué après le 1er octobre. Tous les paiements au laboratoire PCS ont été suspendus et une enquête a été ouverte le 07/10. Les montants payés en septembre se réfèrent à des dépenses encourues au cours des mois précédents, qui avaient déjà été facturées lorsque l'enquête a été lancée.
("A Fundação Saúde informa que não foi realizado pagamento após 01/10. Todos os pagamentos ao laboratório PCS estão suspensos e uma sindicância foi aberta no dia 07/10. Os valores pagos em setembro são referentes às despesas realizadas em meses anteriores, que já tinham sido faturados quando foi determinada a instauração da sindicância.»)

Les reçus présentés concernent des services fournis avant la fermeture, ordonnée par les autorités, du laboratoire. Selon la note de règlement elle-même, la date est juin 2024. Ce service a été payé en septembre 2024. Le document SEI 85239326 et la facture numéro 51385 font référence à des services fournis en juillet 2024, qui n'ont pas été payés par la Fondation en raison de la suspension du contrat. Au total, la Fondation pour la santé a payé environ 857.000 R$ (156.000 US$) au Laboratório PCS en septembre ».

PCS Lab Saleme a déjà reçu 19,6 millions R$ (3,6 millions US$) depuis 2022 de la part de La Fondation pour la santé de l'État de Rio de Janeiro. Les montants versés ont augmenté d'année en année.
 
Toujours selon G1, qui a eu accès à la déposition de Jacqueline Iris Bacellar de Assis, également détenue, "son témoignage coïncide avec celui d'un autre employé arrêté, le technicien de laboratoire Ivanílson Fernandes dos Santos. Ils ont tous deux déclaré avoir reçu l'ordre d'économiser sur le contrôle de la qualité. Jaqueline a déclaré que c'est Walter Vieira lui-même, le propriétaire de la clinique qui est également en état d'arrestation, qui a donné des ordres à tous les secteurs pour faire des économies et que l'ordre a été donné pour que l'étalonnage de l'équipement, qui devrait être quotidien, soit fait une fois par semaine, ce qui met en danger la sécurité et la qualité des résultats. Jacqueline Iris Bacellar a également déclaré que les employés du PCS Lab Saleme avaient été informés au préalable d'une inspection de la surveillance sanitaire par l'Institut national de cardiologie (Iecac). Elle a déclaré l'avoir appris le 5 octobre 2024 par l'intermédiaire d'une messagerie sur un groupe WhatsApp et que tout avait été organisé pour que l'inspection ait une bonne impression du local de PCS Lab."
Dans son témoignage, l'actuelle coordinatrice technique du PCS Lab, Adriana Vargas dos Anjos, toujours selon le site G1, a été accusée par Ivanílson Fernandes dos Santos d'avoir donné l'ordre d'économiser sur le contrôle de qualité.
  
Les premiers paiements effectués au laboratoire remontent à août 2022, pour des analyses de laboratoire dans des annexes locales de PCS Lab Saleme comme ceux des municipalités de Bangu, de Campo Grande et de Realengo. Mais il n'y avait pas de contrat.
  
Au soir du samedi 18 octobre, Jacqueline Iris Bacellar de Assis, Cleber de Oliveira dos Santos, Ivanílson Fernandes dos Santos et le directeur Walter Vieira restent incarcérés.
 
Le ministère public (MPRJ), sous la signature de la procureure Elisa Ramos Pittaro Neves, a transmis de nouvelles accusations à la justice. Les procureurs affirment que les parties enquêtées et PCS Lab Saleme ont déjà émis des dizaines de résultats faussement positifs et faussement négatifs pour le VIH, y compris lors de tests sur des enfants, et qu'ils répondent à d'innombrables actions en réparation pour dommages moraux et matériels, de sorte que la réitération de ce comportement démontre une indifférence totale à l'égard de la vie de leurs clients et de la population dans son ensemble. 

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Sources : G1, divers et Pedro Bassan.
 

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