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Le fait que cette annonce soit intervenue après l'inculpation de Jair Bolsonaro, cette semaine, par le parquet fédéral général de la République (PGR) n'est absoslument pas un hasard, et montre que ces deux personnes ont définitivement pris leurs distances, avec deux projets distincts.
Déjà, lors des élections municipales d'octobre 2024, les deux ex-alliés se sont livrés un « duel d'honneur » dans la capitale du Goiás, Goiânia, lorsque l'homme d'affaires Sandro Mabel (União Brasil, extrême droite), soutenu par Ronaldo Caiado, et l'ancien député de l'État de Goiás Fred Rodrigues (PL, bolsonariste), parrainé par le député fédéral Gustavo Gayer (PL) et soutenu par Jair Bolsonaro, se sont affrontés au second tour.

En octobre 2024, dans une interview au quotidien Folha de São Paulo, le gouverneur de Goiás parlait de lui à la troisième personne. «Ronaldo Caiado est un homme à qui Dieu a épargné le sentiment de peur (...) Je suis candidat en 2026 parce que j'ai beaucoup d'expérience avec cinq mandats de député fédéral, un mandat de sénateur et maintenant deux mandats de gouverneur».
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Gouverneur de Goiás pendant quatre mandats (1999-2002 / 2003-2007 / 2011-2015 / 2015-2018) et actuel président national du PSDB (droite), Marconi Perillo s'est exprimé sur la possible candidature présidentielle de son adversaire local dans une interview à Poder360, publiée samedi 22 février 2025 : « Ce n'est pas un candidat du centre. Ronaldo Caiado est un candidat d'extrême droite, il a des caractéristiques nazies-fascistes très fortes. C'est une personne qui utilise le pouvoir avec beaucoup de force, avec beaucoup de violence ».
Un temps allié du richissime député fédéral Aécio Neves, Perillo avait été arrêté pendant une journée dans le cadre des enquêtes Lava Jato sur des soupçons de réception de pots-de-vin de la part d'Odebrecht.
Ronaldo Caiado a déjà été candidat à la présidence de la République, en 1989, lors de la première élection à ce poste organisée après la fin de la dictature militaire. À cette occasion, sous la bannière du PSD (un parti de droite d'alors), il était arrivé en neuvième position avec 488.893 voix, soit 0,72 % du total.
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Sources / divers, G1, Poder360 et Revista Forum.