Dans une acception large, à considérer que la classification "gauche" inclut seulement les partis PCdoB (communiste), PDT (socialiste), PSB (social-démocrate), PT, PV (parti vert) et Rede (écologistes), seuls 17,8 millions de Brésiliens bénéficieront, le 1er janvier 2025, des pouvoirs d'une autorité municipale considérée comme étant du camp progressiste. Le Brésil, au dernier recensement, a comptabilisé 210 millions d'habitants. Em 2020, au précédent scrutin municipal, ils étaient 21,5 millions de Brésiliens à avoir un édile municipal de "gauche", ce qui représentait 15% de l'électorat total. En 2025, ils ne seront plus que 12% à bénéficier des politiques de cet axe progressif.
Des neuf Etats du pays qui comporteront les plus grand nombre de maires de ce camp politique, sept sont dans la région Nordeste, qui elle-même comprend 9 Etats. Ce sont le Ceará (65%), le Pernambuco (32%), le Paraíba (23%), Bahia (18%), le Piauí (18%), le Maranhão (18%) et Sergipe (7%).
Mais la loupe laisse percevoir une forte altérité à l'intérieur de ces sept Etats, car cinq des capitales de ces sept Etats ont vu l'élection ou la réélection d'un maire de droite (D), voire d'extrême droite (ED) : Aracaju (Sergipe, ED), Salvador (Bahia, ED), São Luís do Maranhão (Maranhão, D), Teresina (Piauí, ED), João Pessoa (Paraíba, D). Dans ce dernier Etat, le maire, qui a été affilié depuis 1987 à trois partis différents, a été réélu le 27/10/24, pour la quatrième fois, et avait été également gouverneur par le passé.
A droite, deux capitales ont particulièrement retenu l'attention car elles ont été gagnées alors que les deux protagonistes du deuxième tout étaient porteurs d'idées d'extrême droite. A Goiânia, dans l'Etat du Goias, le gouverneur Ronaldo Caiado (União Brasil, extrême droite), probable candidat présidentiel en 2026 et opposant dans son camp à Jair Bolsonaro, a soutenu le notable soupconné de lourde corruption et ex député fédéral (par trois fois) Sandro Mabel (União Brasil), qui a été élu, contre Fred Rodrigues, du parti ... bolsonariste.
A Curitiba (Paraná), à l'extrême sud du pays, le nouvel élu Eduardo Pimentel (PSD, droite) qui avait dans sa coalition le parti PL (extrême droite bolsonariste) a obtenu 57,64% ( (531.029 votes) au second tour.
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Détails chiffrés des maires élus, par parti (en gras, les partis de gauche):
PSD – 887
MDB – 853
PP – 747
União Brasil – 583
PL – 516
Republicanos – 433
PSB – 309
PSDB – 272
PDT – 150
Avante – 136
Podemos – 127
PRD – 76
Solidariedade – 62
Cidadania – 33
Mobiliza – 20
PC do B – 19
Novo – 19
PV – 14
Rede – 4
Agir – 3
DC – 2
PMB – 2
PRTB – 1