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Billet de blog 13 novembre 2025

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Lady Yakuza : Le Retour d'Oryū (緋牡丹博徒 お竜参上) de Tai Katō

Oryū tente de retrouver la jeune fille aveugle et orpheline qu’elle avait dû quitter après avoir été appelée à prendre en chage de nouvelles responsabilités. Elle se retrouve alors à défendre le microcosme social autour d’une compagnie de théâtre menacée par un clan yakuza criminel qui ne respecte plus les règles garantes de l’équilibre social.

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Illustration 1
Lady Yakuza : Le Retour d'Oryū 緋牡丹博徒 お竜参上, Hibotan bakuto: Oryū sanjō de Tai Katō © Carlotta Films

Sortie du Blu-ray : Lady Yakuza : Le Retour d'Oryū de Tai Katō au sein du coffret Lady Yakuza, intégrale en 8 films

En reprenant la réalisation du sixième épisode de la saga Lady Yakuza, Tai Katō propose une suite de l’histoire troisième épisode intitulé Le Jeu des fleurs (緋牡丹博徒 花札勝負, Hibotan bakuto: Hanafuda shōbu, 1969) qu’il avait lui-même réalisé, alors que les épisodes jusqu’ici se suivaient sans utiliser d’événements précédents. Ceci permet au personnage de disposer d’une densité émotionnelle puisque son passé récent est partagé à la connaissance de son public.

De même, la singularité de ce sixième épisode consiste à placer l’action dans l’univers urbain où une jeune fille est obligée de devenir pickpocket pour survivre. Cet espace est d’autant plus pertinent pour redynamiser un scénario qui finissait un épisode après l’autre à s’essouffler, même si là encore, les rebondissements sont identiques avec le fameux et incontournable combat final où l’héroïne est secondée par un yakuza vagabond charismatique pour une conclusion similaire.

Les scènes de jeu entre yakuzas où l’héroïne est toujours experte pour déceler les tricheurs servent encore merveilleusement l’intrigue avec la sacralité de codes yakuzas mis en scène avec un soin méticuleux.

Les personnages masculins sont toujours dépassés par leurs émotions et seule l’héroïne est capable de garder son calme pour prendre les meilleures décisions, garante de la tradition et du code sacré des yakuzas.

Dans cet épisode, elle se sert d’ailleurs moins des armes à feu et remet en avant son art de la gestuelle du couteau, qu’elle manie avec dextérité, y compris la cordelette de l’étui utilisée brillamment dans des scènes de combats chorégraphiés avec soin.

La réalisation de Tai Katō est à nouveau appréciable et le prochain épisode qu’il signe lui-même sera de ce point de vue ainsi attendu.

Illustration 2

Lady Yakuza : Le Retour d'Oryū
緋牡丹博徒 お竜参上, Hibotan bakuto: Oryū sanjō
de Tai Katō
Avec : Junko Fuji (Ryuko Yano / Oryū), Bunta Sugawara (Tsunejirō Aoyama), Eiko Yamagishi (Kimiko Igarashi / Okii), Kanjūrō Arashi (Teppōkyū), Shinji Takano (Suzumura, le gendre de Teppōkyū), Akira Shioji (Kisaburō, un homme du clan Teppōkyū), Akira Hirasawa (Toku, un homme du clan Teppōkyū), Tōru Abe (Masagorō Samezu), Akio Hasegawa (Ginji Shimano, le fiancé de Kimiko, un homme du clan Samezu), Hiroshi Nawa (Sabae, un homme du clan Samezu), Shōtarō Hayashi (Kanpachi, un homme du clan Samezu), Shingo Yamashiro (le voleur complice de Kimiko / Okii), Yōsuke Kondō (Kobi Sato, un acteur), Junkō Tōda (Futaba Ogawa, une actrice), Yōichi Numata (Junkichi, un homme du clan Nishio), Bin Amatsu (M. Kanai de la fédération des yakuzas), Utako Kyō (Oume Kano, la tenancière de la maison de thé Kanoya), Keisuke Ōtori (Otori, son mari), Tamami Natsu Kimi Ikariishi, une prostituée), Tomisaburō Wakayama (Torakichi Kumasaka, dit Kumatora), Mineko Maruhira (Okiyo Kumasaka, la sœur de Torakichi), Yasumori Hikita (Tsurukichi, un homme du clan Kumasaka)
Japon – 1970.
Durée : 100 min
Durée totale du coffret : 785' (13h05)
Sortie en salles (France) : inédit
Sortie France du coffret Blu-ray : 4 novembre 2025
Format : 2,35 – Couleur
Langue originale : japonais - Sous-titres : français.
Éditeur : Carlotta Films


Bonus :
Préface de Stéphane du Mesnildot (3’33”)
Tony Rayns à propos de « Lady Yakuza » (2024, Eureka Entertainment, 19’57”, VOST)
Bande-annonce originale
un livret/portfolio (80 pages) :
affiches originales
synopsis et crédits des films
plus de 50 photos

1968 : Lady Yakuza : La Pivoine rouge (緋牡丹博徒, Hibotan bakuto) de Kōsaku Yamashita

1968 : Lady Yakuza : La Règle du jeu (緋牡丹博徒 一宿一飯, Hibotan bakuto: Isshuku ippan) de Norifumi Suzuki

1969 : Lady Yakuza : Le Jeu des fleurs (緋牡丹博徒 花札勝負, Hibotan bakuto: Hanafuda shōbu) de Tai Katō

1969 : Lady Yakuza : L'Héritière (緋牡丹博徒 二代目襲名, Hibotan bakuto: Nidaime shūmei) de Shigehiro Ozawa

1969 : Lady Yakuza : Chronique des joueurs (緋牡丹博徒 鉄火場列伝, Hibotan bakuto: Tekkaba retsuden) de Kōsaku Yamashita

1970 : Lady Yakuza : Le Retour d'Oryū (緋牡丹博徒 お竜参上, Hibotan bakuto: Oryū sanjō) de Tai Katō

1971 : Lady Yakuza : Prépare-toi à mourir ! (緋牡丹博徒 お命戴きます, Hibotan bakuto: Oinochi itadaki masu) de Tai Katō

1972 : Lady Yakuza : Le Code yakuza (緋牡丹博徒 仁義通します, Hibotan bakuto: Jingi tōshi masu) de Buichi Saitō

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