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Billet de blog 14 novembre 2025

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Lady Yakuza : Le Code yakuza (緋牡丹博徒 仁義通します) de Buichi Saitō

Oryū se rend à Osaka au chevet d’Otaka, femme yakuza qui à sa mort doit laisser l’héritage de la direction de son clan. Alors que des conflits se font jours, Oryū est la garante du respect de la parole de la défunte.

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Illustration 1
Lady Yakuza : Le Code yakuza de Buichi Saitō © Carlotta Films

Sortie du Blu-ray : Lady Yakuza : Le Code yakuza de Buichi Saitō au sein du coffret Lady Yakuza, intégrale en 8 films

Pour cet ultime épisode de la saga Lady Yakuza avant que l’actrice principale laisse définitivement au placard son costume, le scénario abandonne complètement l’enjeu de la défense sociale des plus faibles, Oryū devenant la garante du respect des traditions dans une logique de succession de pouvoir au sein du clan yakuza. Ainsi, les valeurs de gauche se penchent davantage vers la droite des valeurs traditionnalistes du monde yakuza qui n’est pas éloigné du droit de regard et de décision sur la réalisation et le financement des films à la Toei par des clans yakuzas. En ce sens, Lady Yakuza : Le Code yakuza (緋牡丹博徒 仁義通します, Hibotan bakuto: Jingi tōshi masu, 1972) est au service de la valorisation des yakuzas en leur proposant un code d’honneur qu’incarne à la perfection l’héroïne. L’épisode distingue à nouveau les bons des mauvais yakusas dans le monde urbain moins à même de mettre en valeur les décors extérieurs.

En revanche, les scènes sous la neige des combats sont une très belle trouvaille et apporte une douceur poétique dans la mise en scène au sein d’un monde d’une extrême cruauté. Le personnage comique Kumatora est de son côté de retour et a même droit à un nouveau traitement de faveur dans l’incontournable combat final, conservant à la fin son chapeau et son costume malgré un combat acharné sanglant. Quant à l’héroïne, si elle traverse tout le film avec une égale intransigeance dans ses décisions, elle a beaucoup moins ici d’initiatives et porte une mélancolie qui se retrouve jusque dans le dernier plan qui clôt à la fois le film et la saga comme un ultime adieu.

Illustration 2

Lady Yakuza : Le Code yakuza
緋牡丹博徒 仁義通します, Hibotan bakuto: Jingi tōshi masu
de Tai Katō
Avec : Junko Fuji (Ryuko Yano / Oryū), Bunta Sugawara (Shūhei Kitahashi), Chiezō Kataoka (Sahei Chikamatsu), Hiroki Matsukata (Seiichi Iwaki), Hiroyuki Nagato (Tokichi, un membre du clan Iwaki), Nijiko Kiyokawa (Otaka, la cheffe du clan Doman), Tomisaburō Wakayama (Torakichi Kumasaka, dit Kumatora), Kyōsuke Machida (Chōjirō Matsukawa), Tamayo Mitsukawa (la geisha Kosode), Yuriko Mishima (Mitsue, la femme de Tokichi et la sœur de Matsukawa), Seizaburō Kawazu (Kano, le chef du clan Denpo), Akira Shioji (Inomata, membre du clan Koda), Kin'ya Suzuki (Genzo)
Japon – 1972.
Durée : 95 min
Durée totale du coffret : 785' (13h05)
Sortie en salles (France) : inédit
Sortie France du coffret Blu-ray : 4 novembre 2025
Format : 2,35 – Couleur
Langue originale : japonais - Sous-titres : français.
Éditeur : Carlotta Films


Bonus :
« Ninkyo Eiga » par Stéphane du Mesnildot (2025, 30’11”, VOST)
Préfaces de Stéphane du Mesnildot (2025) :
Bande-annonce originale
un livret/portfolio (80 pages) :
affiches originales
synopsis et crédits des films
plus de 50 photos

1968 : Lady Yakuza : La Pivoine rouge (緋牡丹博徒, Hibotan bakuto) de Kōsaku Yamashita

1968 : Lady Yakuza : La Règle du jeu (緋牡丹博徒 一宿一飯, Hibotan bakuto: Isshuku ippan) de Norifumi Suzuki

1969 : Lady Yakuza : Le Jeu des fleurs (緋牡丹博徒 花札勝負, Hibotan bakuto: Hanafuda shōbu) de Tai Katō

1969 : Lady Yakuza : L'Héritière (緋牡丹博徒 二代目襲名, Hibotan bakuto: Nidaime shūmei) de Shigehiro Ozawa

1969 : Lady Yakuza : Chronique des joueurs (緋牡丹博徒 鉄火場列伝, Hibotan bakuto: Tekkaba retsuden) de Kōsaku Yamashita

1970 : Lady Yakuza : Le Retour d'Oryū (緋牡丹博徒 お竜参上, Hibotan bakuto: Oryū sanjō) de Tai Katō

1971 : Lady Yakuza : Prépare-toi à mourir ! (緋牡丹博徒 お命戴きます, Hibotan bakuto: Oinochi itadaki masu) de Tai Katō

1972 : Lady Yakuza : Le Code yakuza (緋牡丹博徒 仁義通します, Hibotan bakuto: Jingi tōshi masu) de Buichi Saitō

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