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Emmanuel Macron vient d'être encore plus mal élu qu’en 2017.
Avec seulement 38,5% des inscrits dont presque la moitié contraints de pratiquer un vote barrage (42%), il reste à peine plus d’un électeur sur cinq qui adhère au projet du président sortant au premier tour (21,1%), comme au second (22,33%) !
Il obtient deux millions de voix de moins qu'en 2017 face à une extrême droite qui en gagne plus de 2 grâce à lui, mais surtout, si on additionne les abstentionnistes, les votes blancs et nuls, plus d'un électeur sur trois (34,2%) aura boycotté cette mise en scène et le rappel au front républicain ! Tout cela en dit long sur la profonde crise politique dans laquelle nous nous engluons.
Macron n’a plus qu’à reconduire une majorité de dociles "playmobiles" à l'Assemblée nationale pour pouvoir nous infliger sa politique anti-sociale, liberticide et xénophobe. Une fois cette nouvelle chambre d’enregistrement à ses ordres, entre stratégie de la terreur, du pourrissement, ou encore de la division, nous savons tous combien il nous sera difficile pour ne pas dire impossible de battre Macron dans la rue ou de le faire dévier de son agenda.
À nous de saisir l'opportunité et de tout faire désormais pour le battre dans les urnes le 12 et 19 juin en lui imposant un gouvernement de l'opposition comme le souhaiterait visiblement plus de 63% de la population française !
Nous appelons donc, comme nous l'avons toujours fait à :
1 - Entretenir la machine de guerre mise en place ces dernières semaines contre la Macronie, en commençant par "emmerder les marcheurs", ses candidats à la députation (Horizon-LREM-Modem-LR…), visiter leurs permanences, envahir leurs meetings en cartons, pourrir leurs déplacements en grandes pompes et bien sûr submerger leurs réseaux sociaux. Bref, mettre en œuvre tout le savoir-faire que nous avons acquis ces dernières années.
Dans la joie et la bonne humeur parce que nous en avons toujours besoin et parce que c'est le ciment de nos luttes, faisons en sorte que ces téméraires marcheurs n'aient même plus envie de gagner pour endurer un tel calvaire cinq années de plus !
(Lire notre chapitre : "La Bataille Politique")
2 - Continuer bien sûr de critiquer le bilan de Macron, dénoncer les nombreux scandales d'État qui entachent son quinquennat, pointer le flou artistique de son programme, son refus obstiné de tout débat, sa non-campagne de réélection, désavouer son score ridicule et contester absolument la légitimité de son élection. Tout cet argumentaire est déjà disponible dans nos archives, et le terrain est propice pour fédérer largement au cours de ces prochaines semaines contre ce monarchisme présidentiel rejeté par une majorité des Français et surtout par les députés, même parmi les marcheurs !
3 - Envoyer des signaux forts aux Français à travers un Premier-Mai revendicatif, qui s'est fait trop longtemps attendre, des luttes sociales qui renaissent pendant tout le printemps et des manifestations anti-Macron, qui se ritualisent les samedis. Faisons converger les colères, qui sont nombreuses, et rendons-les visibles pour briser la fable médiatique de ce (faux) plébiscite.
D’ici les élections législatives, le gouvernement Macron sera en position difficile, toujours en campagne, et il serait regrettable de ne pas profiter de cette séquence politique pour opposer les aspirations de notre bloc populaire, celles de la jeunesse, du monde du travail, de l'écologie ou de l'anti-racisme, à celles de l'extrême centre et de l'extrême droite. Que ceux, qui imaginent encore se trouver dans le camp de la raison avec Macron, comprennent le chaos qui s’annonce, et que nous promettons d’accentuer si Macron obtenait une majorité parlementaire !
4 - Mais surtout, surtout, déconstruire l'arnaque de l’extrême-droite, qui aujourd’hui se prétend sociale alors qu’elle ne propose que des mesures patronales similaires en tous points à celles du clan libéral. Ainsi, son chèque pour les jeunes en échange d’un travail gratuit, sa baisse en trompe-l’œil de la TVA, qui n’empêche en rien les prix de flamber et qui gaveront les distributeurs, sa retraite qui pourra aller jusqu’à 67 ou 68 ans pour ceux ayant leur premier emploi stable à partir de 26 ans, qui est aujourd’hui la moyenne nationale, etc. Il est facile de mettre à nue cette escroquerie, surtout depuis que le clan Le Pen est revenu sur la sortie de l’euro, sur le non-remboursement de la dette, sur la retraite à 60 ans, sur la suppression des ordonnances Macron, sur l’augmentation des salaires, etc.
Au lieu de porter au pouvoir leur propre camp social, 65% des ouvriers tombent aujourd’hui dans ce piège populiste de la droite basé sur le repli sur soi et la haine de l’autre, cette machine à perdre savamment entretenue dans l'unique but de nous diviser et nous faire échouer. Notre problème est bien là ! Si seulement 200.000 d’entre eux avaient plutôt choisi l’Union populaire, la situation serait bien moins compliquée. Ils ont pourtant préféré voter pour un programme qui condamne plus d'un million de personnes à perdre leur logement, qui préfère faire la chasse aux femmes portant le foulard dans l'espace public que de traquer les fraudeurs fiscaux... Bien avant d'essayer de convaincre les marcheurs, il est absolument primordial de mener d’abord la bataille culturelle contre le poison que représente l'extrême-droite, autant pour les esprits que pour la vie démocratique du pays. C'est donc sur lui que nous concentrerons nos efforts ces prochaines semaines.
5 - Rejoindre les groupes d’Action Populaire aux alentours ou s’inspirer de leur travail pour aller mobiliser dans les quartiers, les zones périphériques et rurales ; informer les gens sur leurs droits ; les motiver à s’inscrire sur les listes ; convaincre un maximum de personnes, à commencer par les abstentionnistes, de l’urgence que représentent ces élections législatives avant la longue traversée du désert électoral en perspective : toutes élections confondues, les prochaines échéances ne se tiendront pas avant 2027 ! Retraites, Sécurité sociale, chômage, RSA, gratuité et qualité des services, il s’agit en quelque sorte de savoir à qui on laisse les clés de la maison avant de très longues vacances...
Cette stratégie a véritablement payé au premier tour, mais pas assez, à un trou de souris près. Il est pourtant encore possible de "faire mieux", plus unis à gauche entre partis et milieu associatif, plus offensifs contre la gangrène d'extrême droite, jusque dans les rangs de nos manifs et nos réseaux sociaux, plus présents dans la rue et plus fermes dans nos revendications sociales, écologistes et démocratiques, celle qui forgent aujourd'hui l'identité de notre corps social et que tout oppose au bloc libéral de Macron ou à sa version identitaire.
Ni la peste ni le choléra ni la Vème république !
3ème tour social direction l'Assemblée nationale !
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