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Billet de blog 3 octobre 2024

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La pensée perverse au pouvoir

Je publie à nouveau ce billet rédigé initialement le 13 septembre dernier avec l'intitulé « Du danger de normaliser la folie en politique ». Car un évènement crucial s’est produit depuis : la parution et la large diffusion du livre de Marc Joly « La pensée perverse au pouvoir »

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Enfin une publication est largement diffusée dans le but de nous éclairer toute et tous sur la « folie » malheureusement bien réelle de dirigeants actuels :

https://static.blast-info.fr/attachments/stories/2024/ydMoV1MhQKOe6z61RMK5PQ/attachment-uCjWQjSbTYO893Flc6msDw.pdf

Jusqu’alors, certains dirigeants ont démontré dans les faits, leur niveau avancé de folie sans que cela n’ait été suffisamment évoqué publiquement, notamment avant qu’ils n’aient acquis trop d’influence.

Cela se reproduisant à nouveau, il est déterminant de ne pas commettre à nouveau la même erreur.

Plus troublant et révoltant

Quotidiennement et publiquement, sous nos yeux ébahis, des situations alarmantes ne peuvent être simplement qualifiées de faits politiques, alors qu’elles sont très directement conséquentes de comportements psychiques manifestement défectueux de la part de décideurs et de personnes influentes.

Parler d’agissements incontestablement déviants en termes exclusivement de faits politiques, c’est couvrir d’un voile pudique - et quelque part complice - une réalité bien plus troublante et révoltante.

Évoquer des faits de sociétés majeurs immoraux, en se refusant d’envisager la dimension psychique dysfonctionnelle potentielle des personnes dont émanent des paroles, des décisions et des comportements publics empreints de perversité, c’est faire obstruction à toute issue pour sortir urgemment de certaines impasses actuelles.

Impasses qui ne sont pas mineures.

Les opinions politiques sont toutes respectables dans la mesure où il est possible d’en discuter.

Et, là, tout le monde sait que le bât blesse.

D’étranges humains

 Certains humains – dans notre entourage, dans la vie publique, etc. – n’ont pas de comportements (vraiment) humains.

Ils ne s’adressent pas à nous comme à des humains. Et, nous peinons à jauger leur humanité.

Ce sont (presque) des robots, sans émotions, sans expressions véritables... Sans âme, en quelque sorte.

Les psychologues en ont dressé le portrait-robot dans les années 1970.

Leur organisation psychique particulière se manifeste par un discours purement factuel et opérationnel. Ces personnes ont des difficultés à mobiliser et exprimer leurs affects, à élaborer les conflits.

Les comportements des dominants ont une très fâcheuse tendance à émarger sur l’ensemble des traits caractéristiques d’un psychisme défectueux, qui comprend notamment :

  • Des pensées exclusivement opératoires,
  • Des pensées exclusivement rationnelles,
  • Une dépendance sans empathie,
  • Un vécu difficile, conformiste,
  • La préséance des idéaux égoïstes.

Certes, cela ne date pas d’aujourd’hui… Mais pouvons-nous en parler aujourd’hui ?

Lire : https://blogs.mediapart.fr/jean-marie-charron/blog/280619/les-pathologies-mentales-des-dirigeants-politiques

Le masculin toxique n’est pas cantonné à la sphère privée

 Des prédateurs sexuels influents ont été enfin dénoncés publiquement, grâce aux témoignages de nombreuses femmes courageuses. Elles ne visent pas, en général, le procès des hommes, mais celui de leur recours à la violence. Dans le cas de comportements systématiques de la part de ces prédateurs, il s’agit bel et bien de pathologies, malgré les nombreuses excuses qu’on a cherchées en vain à leur trouver.

La véhémence avec laquelle ces violeurs nient leurs actes avérés en est la preuve même de leur pathologie.

Rien ne permet de penser que la prédation masculine est cantonnée à la sphère des comportements sexuelles.

La prédation sociale avérées existe bel et bien. Elle est même encore très prospère dans nos sociétés « modernes ».

Aussi les prédateurs sociaux ne sont pas que de « simples » profiteurs ; Il y a aussi parmi eux, et dans les plus redoutables, d’authentiques socio ou psychopathes.

Qui peut affirmer qu’un dirigeant politique qui prend systématiquement des décisions contre les intérêts collectifs des populations qu’il représente, dans un pays réputé démocratique, dispose d’une personnalité totalement saine ?

Lire : https://www.francesoir.fr/politique-france/adriano-segatori-macron-psycopathe

Également : https://www.youtube.com/watch?v=SNFNTPjT_Hs

Banaliser l’idée que tous les chefs sont nécessairement « toqués »

Certains leaders politiques présentent indéniablement un tableau psychiatrique. Mais est-ce vraiment le pouvoir politique qui rend fou ? Ou permet-il de contribuer à exprimer pleinement des symptômes déjà manifestes ?

Les décideurs ne sont pas censés être plus immatures que ceux qui doivent assumer leurs décisions. C’est un partage plein et entier et non un « ruissèlement » qui doit s’opérer au sein d’une société humaine digne de ce nom.

Les besoins de tous ont préséance sur les désirs personnels ; c’est juste une évidence !

Ceux qui prennent les commandes, et encore plus ceux à qui ont les confient, sont dans une certes mesure, aussi, le reflet de la société qui les tolère ou les propulse aux meilleurs postes.

De Sutter écrit : « Le plus cocasse, c’est que si les fous sont au pouvoir, c’est parce que nous les y avons mis justement parce qu’ils sont fous. Parce que les électeurs cherchent des leaders séducteurs, menteurs, ou manipulateurs. »

Plutôt que se féliciter de la « grandeur » de dirigeants aux comportements manifestement déviants : abus de pouvoir, obstruction, corruption, égocentrisme éhonté…

Voire des comportements carrément monstrueux! Urgemment sanctionnables moralement et juridiquement.

Ne serait-il pas plus opportun d’interroger courageusement leur constitution psychique coupable des désordres les plus extrêmes ?

Tout en interrogeant parallèlement et collectivement notre culture patriarcale exsangue d’intelligence émotionnelle et spirituelle...

Et nos valeurs sociales, écologiques et morales systématiquement moins distantes !

Yves Robert

Auteur

Parution en cours de diffusion: "L'avenir est une chance" aux éditions Gaïa

 https://www.simply-crowd.com/produit/chance/

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