Daniel AC Mathieu (avatar)

Daniel AC Mathieu

Administrateur civil

Abonné·e de Mediapart

308 Billets

0 Édition

Billet de blog 18 décembre 2020

Daniel AC Mathieu (avatar)

Daniel AC Mathieu

Administrateur civil

Abonné·e de Mediapart

Russie, police, autisme : comment interagir ?

Le projet Autisme et justice prévoit de former les policiers de Moscou à l’interaction avec les personnes atteintes d’un trouble du spectre autistique (TSA).

Daniel AC Mathieu (avatar)

Daniel AC Mathieu

Administrateur civil

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

J’ai présenté dans mon billet d’hier Sacha Starost, artiste et musicienne contemporaine russe, mais aussi engagée dans l’affirmation des droits des personnes souffrant d’un handicap psychique. Un article de Takie dela me fait revenir à elle, elle y présente un projet développé avec les services de police de Moscou.

Il s’agit de les sensibiliser, de les informer et de les former sur ce qu’est l’autisme et sur les comportements à adopter vis-à-vis des personnes souffrant de TSA. Selon Sacha Starost, «  la police ne sait souvent pas quoi faire lorsqu’elle est confrontée à une personnes autiste. Et cette ignorance peut avoir des conséquences tragiques, aussi bien pour la personne que pour les policiers ».

Le projet devrait durer un an. Il s’appuie sur un groupe de travail, comprenant des défenseurs des droits des personnes handicapées, des personnes souffrant de TSA, des parents, et des journalistes, et des experts. Les échanges et les formations s’adressent à chacun de ces groupes, et non seulement aux forces de l’ordre Au delà de la relation avec celles-ci, c’est la question de l’inclusion et du fonctionnement de l’ensemble de la société qui est posée.

En 2018, un jeune autiste, âgé de 22 ans, avait été arrêté par la police de Moscou. Il se promenait à vélo accompagné de sa mère et, après un différend avec un passant, avait poussé un énorme cri. Il avait été menotté, puis emmené de force dans un hôpital psychiatrique, maltraité dans l’ambulance, et finalement libéré le lendemain matin. Le directeur de l’hôpital avait alors déclaré qu’il n’y avait aucune raison de l’hospitaliser. Les parents avaient déposé plusieurs plaintes, dont une auprès du conseil des droits de l’homme placé auprès du président de la fédération de Russie. Celui-ci avait alors recommandé au ministère de l’intérieur russe de mettre en place de former les policiers sur la façon de s’adresser à des personnes handicapées mentales. C’est ce qui semble s’engager à Moscou.

Takie dela (8 décembre 2020) - Takie dela (5 juin 2018) - Takie dela (31 mai 2018)

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.