Dans un billet précédent, j’ai alerté sur les enjeux considérables inhérents à l'engagement de nouveaux projets autoroutiers en région Occitanie et Paca : pollution atmosphérique, inondations, incendies et destruction de la forêt méditerranéenne en sont les principales conséquences attendues.
A ce jour, ces projets autoroutiers qui datent pourtant du siècle dernier, se poursuivent, indépendamment des multiples alertes émises par les scientifiques du GIEC, sur les risques liés au changement climatique. Tout se passe en effet comme si, à la manière du Titanic, les décideurs porteurs de ces projets, poursuivaient aveuglément leur route sur leur lancée. Indépendamment du reste.
C'est ainsi que Midi libre du 3 février 2022 annonce, via l’État et la préfecture du Gard, le lancement d'une enquête d'utilité publique pour la réalisation du CONIM (contournement autoroutier Nîmes. + 13 km. Coût 220 Millions d’€. Cf. article midi libre infra). Parmi les nuisances attendues, le nouveau projet autoroutier viendra anéantir l’ensemble de la garrigue méditerranéenne située à l’Ouest de Nîmes. (Voir le tracé joint)

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On peut observer que ces projets autoroutiers sont soutenus, à la fois par des élus locaux et des représentants de l’État du niveau le plus élevé (premier ministre) ; les uns et les autres apparaissent être totalement indifférents au dérèglement du cycle de l'eau ; risque majeur pourtant potentiellement porteur d'événements climatiques d'une violence inouïe.
Rappelons à ce propos, que l'épicentre des récentes inondations de septembre dernier à Nîmes, se situe précisément sur le tracé autoroutier, tel qu’il a été décidé par les services de l’État. (Cf. pièce jointe).
De même, autre indicateur de ce dérèglement du cycle de l'eau, il faut observer qu’à l'inverse, le taux de précipitation du mois de Janvier 22 dans le Gard est inférieur de - 45 % (!) à la moyenne saisonnière. Aucune pluie à Nîmes et ses environs n’a été signalée depuis le 24 déc.21
Inondation d'un côté, sécheresse de l'autre sur un même lieu, nous sommes bien en présence de ce qui est dénommé par les climatologues, le dérèglement du cycle de l'eau.
Le Titanic est en route. Le capitaine dit : " Jusqu'ici tout va bien!"


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