En ce début de soirée dominicale, le soleil lyonnais administrait comme un dernier coup de semonce, rendant l'atmosphère particulièrement lourde, et que d'intenses bourrasques d'air chaud ne faisaient qu'aggraver. La grande salle du Théâtre des Célestins, où était présentée, dans le cadre de la 20è biennale de la Danse, la Première du nouveau spectacle "Art.13" de Phia Ménard et sa Compagnie Non Nova, quoique climatisée, ne parvenait pas vraiment à s'offrir comme un refuge bienfaisant. Parmi les rangs des spectateurs déjà en place, nombre de programmes de salles s'improvisaient dérisoires éventails pour apaiser maints visages rougis par les températures d'un été qui n'en finit pas d'épuiser ses réserves.
Fort heureusement, un répit imaginaire fut permis, lorsque, sur scène, les lumières raisonnables trouèrent l'obscurité pour révéler l'espace scénographique du spectacle: un quadrilatère fermé sur trois de ses côtés par des buissons taillés au plus affûté des sécateurs, la verdeur enviable d'un gazon pelé en quelques endroits par des carrés de gravillons... le tout, baignant dans les lueurs d'un début de crépuscule, avec ciel d'orage inondant, de son bleu-nuit argenté, la masse d'une statue de pierre grise, banale et anonyme, représentant une figure androgyne qui tient une épée. Aux grondements d'abord ténus du tonnerre puis de plus en plus rapprochés et intenses, se mêlent bien vite les sons de bulldozers, marteaux-piqueurs, tronçonneuses, hélicoptères balayant tout l'espace de leurs faisceaux menaçants, voire circulation automobile: le volume s'amplifie puis crée une cacophonie quasi abstraite, tandis qu'au néon, en lettres rouges, tremble l'inscription "Art.13" projetée sur le socle de la statue, et qu'au lointain, à leur tour, se découpent les mots "Les Nuisibles" annonçant ainsi le chapitre 1 de cette fresque chorégraphique prenant des airs de performance habile.
Car c’est ainsi qu’a l’habitude de créer Phia Ménard, artiste pluridisciplinaire, d’abord rompue au jonglage, au cirque, puis à la danse, au théâtre : un mélange heureux des genres qui l’autorise à ne pas se répéter, même si, d’un spectacle l’autre, peuvent se répérer, bien sûr, motifs, thèmes et obsessions.
DÉBOULONNER LES STATUES ?
Concevant volontiers ses œuvres scéniques selon un système de cycles, elle a imaginé « Art.13 » comme le premier programme d’une suite baptisée « Cycle des Jardins et des Ruines ».
« Art.13 » désigne, par son énoncé volontairement laconique reproduisant l’élision qui sied la plupart du temps aux énoncés d’articles d’un règlement, d’une table des lois, l’un des préceptes de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, adoptée le 10 décembre 1948, à Paris. Et si Phia Ménard a choisi celui-ci en particulier, c’est parce que, selon elle, il est le moins universel et le moins respecté dans le monde. Stipulant que ;
- Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat.
- Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays,
plus d’un événement socio-économico-politique, sur la planète, tend à démontrer à quel point ce droit est largement bafoué par des Etats-Nations négligeant gaillardement ses consignes. Flux migratoires désespérés, fermetures intempestives des frontières, contribuent à contraindre de plus en plus fréquemment l’Homme contemporain à l’inertie, à l’interdiction de bouger et se mouvoir non seulement comme il l’entend, mais aussi et surtout, grâce à lui, à faire évoluer les situations diverses et les mentalités.
Offrant donc à notre vue cet espace policé où la Nature elle-même ne s’exprime que sous une forme domptée et conférée par ce jardin-square devenant métonymie « du connu, du connaissable et du considérable » (1), Phia Ménard s’empare de ces questions à la fois politiques, philosophiques et anthropologiques - l’opposition plus ou moins familière mais toujours irrésolue entre Nature et Culture - pour tenter d’en saper les fondements, la raison et les manifestations de plus en plus archaïques.
Pièce s’autorisant le temps et les moyens d’exposer sa parabole, à seule fin de faire bouger les consciences, par le truchement de l’art (l’élision commode du mot « Article » déjà mentionnée plus haut présente le grand avantage d’avouer des préoccupations également esthétiques irréfragables aux problématiques énoncées ou sous-jacentes), « Art.13 » s’emploie à représenter l’intrusion audacieuse, quoique accidentelle, d’une figure monstrueuse, en ce lieu conçu de pure détente qui n’oublie cependant pas de donner une place abusive à l’érection d’un monument sans relief, de pure décoration.
Du gazon s’extirpe donc cette Figure qui, rampant, contourne savamment la statue. Il y a, chez Phia Ménard, un recours récurrent à cette manifestation particulière qu’est le magma en mouvement, si l’on en juge par un précédent spectacle, Les Os noirs, autrefois chroniqué par ce blog (2). Naissance, avènement, irruption sont mis en œuvre pour que s’impose un renouvellement du vivant. Rampant sur l’herbe, le visage-masque de la figure évoquant une sorte de mascotte informe, semble se repaître du sol pour mieux en soulever les poussières puis, se levant, trace, hésitante d’abord, puis de plus en plus sûre d’elle, gestes saccadés, pas heurtés, mouvements plus déliés du bassin et du torse, des bras comme pour mieux appréhender la densité de l’air. Apercevant la statue, elle tourne autour, semble vouloir la défier, se cogne contre la pierre, essaie de se hisser au-dessus du socle. En vain.

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C’est alors que, progressivement, on identifie mieux à quoi elle s’apparente : enfant venu dans ce jardin pour y jouer et s’ébattre à sa guise, distraire son désoeuvrement solitaire ? les vêtements qu’elle porte - short court, baskets et chaussettes, t shirt - et la peluche animale encore plus informe que ses habits, qu’elle tient serrée contre elle finissent par la révéler comme telle. Ce qui nous sera bientôt confirmé lorsque, par un effet de magie maléfique ou plus prosaïquement par l’usure du temps, la statue laisse tomber son épée sur le socle. L’enfant s’en empare, l’examine, en teste la résistance et les multiples possibilités de jeux que l’objet propose. Ignorant visiblement le degré de péril qu’il présente. Puis, comme tout bambin ne discernant pas ce qui relève de l’inanimé et du vivant, à plusieurs reprises, la Figure tend l’épée à la Statue, comme pour la lui rendre, une fois la gamme de ses jeux éprouvée par des expériences désordonnées. Inapte à se ranger à la raison, l’enfant décide alors de jeter des coups d’épée contre le bloc de pierre qui, ainsi ébranlé, finit par s’ouvrir, se fendre et révéler le vide qu’il abritait. Jusqu’au moment fatal où la statue, à son tour, se fracasse et choit dans l’herbe.
« La rencontre entre l’interprète Marion Blondeau et le socle de statue est un accident. Elle ne peut pas le contourner, contrairement à nous qui, à défaut de réussir à faire tomber le pouvoir en place, ne faisons que tourner autour. Je ne suis pas révolutionnaire, je suis déconstructrice. Il ne s’agit pas de déboulonner des statues. Défaire le patriarcat, ce n’est pas faire tomber des images, c’est s’attaquer au socle pour remettre les frontières et le pouvoir à niveau de corps. » (3), confie Phia Ménard, pour baliser le spectacle par des repères dramaturgiques fonctionnels.
On le devine au gré de la métaphore filée par le spectacle et des actes, gestes : au désastre écologique décomplexé permis par des interventions unanimes pour faire ployer la Nature aux caprices des réflexes anthropocentristes, devrait plutôt et surtout répondre, à l’instar des initiatives de l’enfant pressentant instinctivement qu’un changement notoire d’attitudes et de prédispositions dans un monde n’imposant plus que ses vieilleries, le vœu et sa résolution d’une ère de la déconstruction devraient prévaloir sur tout le reste. Des anciens schémas et symboles hors d’âge au déboulonnage des statues ne représentant plus qu’une mémoire frelatée, il y a lieu de faire table rase, de renoncer, pour viser un essentiel autrement compétent : savoir nous délester de nos réflexes auto-protectionnistes pour nous ouvrir à l’inconnu qui bouscule nos manies conformistes.

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De tout cela, la première partie du spectacle de la Compagnie Non Nova réussit pleinement à en traduire l'éloquence, grâce à une belle et forte cohérence des moyens scéniques choisis avec subtilité, ainsi qu'un sens du suspense, particulièrement maîtrisé. Grâce, surtout, à la précision des pas et mouvements réglés et exécutés par l’unique danseuse, Marion Blondeau, qui sait savamment ménager la tension croissante que son « personnage » éprouve au fur et à mesure de son jeu de combat -qui peut sembler à la fois aussi primaire et dérisoire que nos tentatives même grégaires et concertées, de faire se fissurer la gangue obstinée qui enferme notre civilisation occidentale dans le cloaque du patriarcat et du capitalisme frénétiques.
La seconde partie d’ « Art.13 » s’avère un peu moins convaincante. Comme si, diluées, la forme et la portée de la parabole en oubliaient le sens, voire la pertinence aisément lisible.
EFFETS SPECTACULAIRES
La faute, sans doute, à une sorte d’intermède qui contrarie, plus qu'il ne faudrait, le rythme du spectacle. Et conçu, vraisemblablement, aussi pour des raisons prosaïques puisque pratiques, qui permettent de libérer l’espace scénique encombré par les décombres du monument mis à mal par l’enfant. Tandis que descend, des cintres, une sorte de réplique de la statue précédemment détruite mais cette fois à une échelle gigantesque au point de ne laisser deviner que ses pieds et d’imposer, cette fois, le volume grossi en proportions tout aussi énormes du socle, apparaissent deux hommes aux allures de mafiosi (costume blanc crème et lunettes noires obstinément vissées sur leur nez leur prêtent semblable référence). Tels des « hommes de main » convoqués pour ramener un peu d’ordre, ces techniciens se prêtent volontiers au jeu qui consiste à les inclure au processus du spectacle, voire à son fil dramaturgique. S'amusant, à leur tour, tandis qu’ils récupèrent les gravats, avec le guidon d’un fenwick, ou à prendre des selfies avec poses goguenardes au côté de la première statue dévastée, leur intervention, néanmoins, contribue davantage à faire retomber la tension si efficiente et performante, éprouvée dans la première partie. Et qui continuera de grever quelque peu celle de la seconde séquence intitulée « Crépuscule ». Reprenant presque à l’identique - mais avec variations notoires - le déroulé scénique ordonnancé précédemment, le combat entre l’enfant et le monument prend un tout autre tour. Nettement plus ludique, moins inquiet, moins angoissant, alors que l’enjeu semble avoir dépassé toutes les espérances que soit vaincu le bloc de plus en plus compact et monstrueux que représente l’irrésolution de nos inconforts collectifs, le pugilat vire presque à la farce. Excepté au moment où l’enfant finit par être happé, englouti dans le socle du monument. À quoi mène la déconstruction ? au lieu-Mystère, sinon à la Nuit ? Seuls savent ceux qui se risquent réellement à s'aventurer hors de leur cocon commode, pourraient sans doute en témoigner ?
S’ensuit une plongée dans l’onirisme. À grand renfort d’effets spectaculaires, avec pyrotechnie, lumières stroboscopiques, paillettes luminescentes tombant du ciel et couvrant alors, jusqu’à le noyer, l’enfant qui continue d’effectuer ses rondes.
« Art.13 » s’apparente alors, avec ce final, à un conte. Convoquant une débauche de moyens artificiels, ce tour de passe-passe finit par oblitérer, faire oublier l’état des lieux des ruines par lesquelles le spectacle avait commencé son implacable nécessité d’inventaire. Et ce, au profit revendiqué que l’Art finisse par l’emporter, coûte que coûte, puisque, sans prétention surplombante, Phia Ménard n’omet pas de se souvenir que son rôle est de maintenir aussi la possibilité de ré-enchanter, ne serait-ce que le temps d’une fresque à l’esthétique déterminée même par l’irruption de l’absurde, du merveilleux, nos utopies et notre foi en un vrai changement progressif mais avéré de nos repères.
On ressort d’ « Art.13 » avec bien des questionnements qui, quoique emmêlés en ce moment encore trop précoce pour les ordonner et les synthétiser, ne manquent pas de nous assaillir, rétrospectivement, tandis que le souvenir du spectacle vient se glisser au milieu d’innombrables pensées.
N’est-ce pas là le pari réussi car prépondérant de tout geste artistique se proposant de raviver nos lucidités et consciences ?
Gageons qu’avec le temps et, une fois dépassé le stade du rodage propre à toute réalisation scénique qui s’affirme et se confirme grâce aux publics, grâce peut-être à un resserrement du rythme de l’intermède, la proposition poétique plutôt radicale de la Compagnie Non Nova fera alors tomber toute réserve qui ne gâte cependant en rien sa si légitime et judicieuse contemporanéité.
notes:
(1) Camille Louis, dramaturge, 12/09/2023, programme de salle.
(2) Les Os noirs, une cartographie de nos ténèbres, par D. Laboutière, lire ici
(3) Entretien avec Phia Ménard, programme de salle.
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" ART 13 " - spectacle inédit proposé par Phia Ménard et la Compagnie Non Nova, dans le cadre de la 20 ème Biennale de la Danse de Lyon.
-du 17 au 19 septembre 2023 - à 21 h (sauf dimanche, 19h) - aux Célestins Théâtre de Lyon, place Charles Dullin - 69002 Lyon. (Rencontre en bord de scène: Lundi 18 septembre, à l'issue de la représentation).
-les 28 et 29 septembre 2023 - à 20 h - à la Comédie de Valence, centre dramatique national Drôme-Ardèche - Place Charles Huguenel - 26000 Valence.
Puis, en tournée - saison 2023-2024:
MARSEILLE (13) – actoral, Festival international des arts et des écritures contemporaines, en coréalisation avec et à La Criée – Ven. 6 octobre, Sam. 7 octobre 2023
LE HAVRE (76) – Le Volcan, Scène Nationale du Havre – Jeu. 19 octobre 2023
AUCH (32) – CIRCA Auch, Festival du Cirque Actuel – Mer. 25 octobre, Jeu. 26 octobre, Ven. 27 octobre 2023
LE MANS (72) – Les Quinconces l’Espal, Scène nationale du Mans – Mer. 15 novembre 2023
CHAMBÉRY (73) – Malraux, Scène nationale Chambéry Savoie – Mer. 10 janvier, Jeu. 11 janvier 2024
BOBIGNY (93) – MC93, maison de la culture de Seine-Saint-Denis – Mar. 23, Mer. 24, Ven. 26, Sam. 27 & Dim. 28 janvier 2024
MULHOUSE (68) – La Filature, Scène nationale de Mulhouse – Mar. 6 février 2024
BRUXELLES (Belgique) – Les Halles de Schaerbeek – Mer. 14 février, Jeu. 15 février, Ven. 16 février 2024
DOUAI (59) – TANDEM, Scène nationale, Hippodrome de Douai – Mar. 20 février, Mer. 21 février 2024
MONTPELLIER (34) – Montpellier Danse, à l’Opéra Comédie – Mer. 28 février 2024
NANTES (44) – Lieu Unique, centre de culture contemporaine – Jeu. 7 mars, Ven. 8 mars, Sam. 9 mars 2024
RENNES (35) – TNB, Centre Européen Théâtral et Chorégraphique – Mer. 13, Jeu. 14, Ven. 15 & Sam. 16 mars 2024
BESANÇON (25) – Les 2 Scènes, scène nationale de Besançon – Mer. 20 mars, Jeu. 21 mars 2024
CLERMONT-FERRAND (63) – La Comédie de Clermont-Ferrand scène nationale – Jeu. 28 mars, Ven. 29 mars 2024
BOULAZAC-ILSE-MANOIRE (24) – Agora, Pôle Nationale Cirque de Boulazac – Mar. 9 avril 2024
OLORON-SAINTE-MARIE (64) – Espace Jéliote, Centre national de la Marionnette – Ven. 12 avril 2024
ANVERS (Belgique) – deSingel, Centre Artistique International – Ven. 26 avril, Sam. 27 avril 2024
Idée Originale, mise en scène, écriture et scénographie : Phia Ménard -Assistante à la mise en scène : Clarisse Delile
Interprétation et chorégraphie : Marion Blondeau -Dramaturgie : Camille Louis- Scénographie : Phia Ménard, Clarisse Delile et Éric Soyer
Création sonore : Ivan Roussel- Création costumes : Fabrice Ilia Leroy assisté de Yolène Guais- Création lumière : Eric Soyer assisté de Gwendal Malard
Réalisation scénographie Rodolphe Thibaud, Ludovic Losquin, David Leblanc, Nicolas Marchand -Régie plateau David Leblanc, Nicolas Marchand
Stagiaires Ayoub Kallouchi (mise en scène), Vanessa Schonwald (scénographie)- Régie générale Olivier Gicquiaud
Régie lumière Aliénor Lebert
Co-directrice, administratrice et chargée de diffusion Claire Massonnet -Assistante d’administration et de production Constance Winckler
Chargée de communication et de production Justine Lasserrade -Production : Compagnie Non Nova - Phia Ménard
Coproduction : Biennale de la danse de Lyon 2023 / TANDEM, Scène nationale, Hippodrome de Douai / Le TNB, Centre Européen Théâtral et Chorégraphique de Rennes / Les Quinconces–L’Espal, Scène nationale du Mans / Malraux Scène nationale Chambéry–Savoie / Les 2 Scènes scène nationale de Besançon / La Comédie de Clermont-Ferrand scène nationale / Le Volcan, Scène Nationale du Havre / Les Halles de Schaerbeek - Bruxelles / La Comédie de Valence, CND Drôme-Ardèche / le Lieu Unique, centre de cultures contemporaines de Nantes / DE SINGEL, Centre Artistique International - Antwerpen / MC93 - maison de la culture de Seine-Saint-Denis à Bobigny / Le Centre chorégraphique national d’Orléans. La Compagnie Non Nova – Phia Ménard est conventionnée et soutenue par l’Etat – Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) des Pays de la Loire, la Ville de Nantes, le Conseil Régional des Pays de la Loire et le Conseil Départemental de Loire-Atlantique. Elle reçoit le soutien de l’Institut Français. La Compagnie Non Nova – Phia Ménard est artiste associée au TNB, Centre Européen Théâtral et Chorégraphique de Rennes, à la Maison de la danse et à la Biennale de la danse de Lyon, à la scène nationale de l’Essonne. Elle est associée à la Comédie de Valence centre dramatique national Drôme-Ardèche pour la saison 2023/2024 et est artiste repère de la Comédie de Clermont-Ferrand scène nationale. La compagnie est implantée à Nantes.