Le racisme des non-croyants et la lâcheté des anti-cléricaux : un regard équitable sur l’hypocrisie humaine
L’auteur de ce texte ne cherche pas à condamner aveuglément ou à attaquer pour le plaisir. Il veut simplement adopter un regard équitable, critique autant les croyants que les non-croyants, pointe autant les hypocrisies religieuses que les lâchetés laïques. L’objectif est clair : comprendre pourquoi, malgré les siècles de morale, de raison et de luttes pour l’égalité, l’homme continue à ignorer ou mépriser ceux qui lui semblent différents.
Il est fascinant de constater à quel point certains anti-cléricaux se croient supérieurs. Ils passent leur temps à ridiculiser les prêtres, à dénoncer les dogmes, à se moquer des rites, à produire des caricatures et des sarcasmes. Mais quand il s’agit de dénoncer les injustices réelles, le racisme, l’exclusion sociale ou encore la persécution des chrétiens dans le monde, leur indignation disparaît comme par magie.
Critiquer un religieux est sûr, valorisé, confortable. S’attaquer à la vraie souffrance demande courage et engagement, et c’est exactement là que beaucoup se dérobent. Leur humanité devient sélective, leur indignation spectaculaire mais creuse.
Le racisme n’est pas l’apanage des croyants. Les non-croyants aussi peuvent être fermés, discriminants, hiérarchiser les humains selon ce qu’ils jugent acceptable, tout en s’abritant derrière la raison, la science ou la laïcité. On dévalorise certaines cultures, on exige que les minorités se conforment à une norme arbitraire, on minimise les injustices. Le racisme des non-croyants est poli, discret, intellectuel… mais tout aussi corrosif que celui qu’ils dénoncent chez les religieux.
Si Jésus racontait aujourd’hui la parabole du Bon Samaritain, beaucoup d’anti-cléricaux riraient des prêtres et critiqueraient les dogmes tout en passant à côté de l’homme blessé sur le bord de la route. Ils se complaisent dans le sarcasme et la moquerie, mais leur courage moral face à la souffrance réelle est inexistant. Le véritable Samaritain moderne n’est pas celui qui ridiculise ou commente depuis son confort, il est celui qui agit pour l’autre sans se soucier de sa religion, de sa culture ou de son origine. Et c’est exactement cette capacité à dépasser ses préjugés que beaucoup refusent, croyants ou non.
Le problème n’est donc pas la croyance ou son absence. Le problème, c’est cette indignation sélective devenue un sport pour certains, cette supériorité morale confortable qui se limite aux mots et aux rires. La vraie humanité exige courage, engagement et action. Elle exige de regarder chacun, croyants et non-croyants, avec équité et lucidité, de reconnaître l’autre comme un semblable et de ne pas détourner le regard quand il souffre. La parabole du Bon Samaritain n’est pas qu’une leçon religieuse, elle est une accusation universelle. Elle nous rappelle que l’homme continue souvent à ignorer ou mépriser ceux qui lui sont différents, et que la véritable morale ne se mesure pas à la moquerie, mais aux actes de solidarité et de justice.