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Billet de blog 26 mai 2023

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Consultation citoyenne sur le management de l'enfance

La délégation interministérielle au management de l'enfance propose une vaste consultation citoyenne, de façon à renforcer son intervention pour gérer de façon optimale la population infantile divergente. Vous êtes ainsi invités à participer, à valider, à vous enthousiasmer : nos stratégies managériales vont définitivement contribuer à résoudre le problème de l'enfance perturbante !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Comme vous le savez sans doute, Didier Salon-Macraud a été récemment nommé à la direction de la Délégation Interministérielle au Management de l’Enfance (DIME), avec une feuille de route explicite concernant l’optimisation scientifique et protocolaire de la gestion infantile précoce. Conformément aux normes managériales modernes, cette stratégie sera évidemment basée sur une démarche citoyenne, participative, écoresponsable, labellisée et certifiée conforme aux recommandations de bonne pratique. Elle s’adressera en particulier aux techniciens en management familial, aux producteurs de ressource infantile, aux coachs en dressage positif ainsi qu’aux experts en gestion enfantine.

Illustration 1

A l’instar de Claire Compagnon et de la délégation interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles neuro-développementaux, Didier Salon-Macraud souhaite donc proposer un grand questionnaire participatif et inclusif, afin de faire valider par un plébiscite populaire et démocratique les axes prioritaires du management de l’enfance.

Les mêmes constats sont effectivement partagés : « Qui aujourd’hui, dans son entourage n’est pas en relation, plus ou moins proche, avec une personne Autiste, ayant un ou plusieurs troubles Dys, un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), un trouble du développement intellectuel (TDI) ? D’après les dernières études scientifiques presque 18% des enfants naissent avec un trouble du neurodéveloppement (TND) soit environ 120 000 enfants par an en France. Vivre avec un TND est ainsi une condition très présente dans la société, d’autant que les conséquences de ces troubles sont marquées tout le long de la vie (de façon plus ou moins visible et importante) ».

Néanmoins, 6 enfants par classe présentant un trouble neurodéveloppemental, cela n’est pas encore optimal. Nous pouvons, nous devons faire mieux. Etiqueter davantage, plus précocement, plus largement, pour formater, remédier, réhabiliter dès le plus jeune âge. L’école inclusive publique doit devenir un lieu d’accueil pour filières neurodivergentes, un lieu de classification, de redressement et de rééducation. Une véritable gare de triage existentiel.

Compte-tenu des progrès du management neuroscientifique basé sur les preuves, c’est toute la société qui doit désormais participer à notre stratégie de dépistage intensif et de normalisation efficiente de l’enfance atypique : « Vos avis comptent parce que vous êtes présents ».

« Comment ne pas se sentir concerné en tant que citoyen, collègue de travail, chef d’entreprise, commerçant, policier, gendarme, pompier, élu ». Auxquels il faudrait ajouter également les CRS, préfets, start-uppeurs, traders, avocats fiscalistes, banquiers, investisseurs et entrepreneurs dynamiques, consultants, c’est-à-dire le cœur de la société. En effet, à l’instar du Pr Delorme, expert FondaMental et à l’institut Montaigne, « Head of the Excellence Centre for Autism & Neuro-developmental Disorders, Head of the Child and Adolescent Psychiatry Department, Human Genetics and Cognitive Functions à l’Institut Pasteur, responsable du Centre d’Excellence InovAND », il convient prioritairement de financer la science, l’éducation et la médecine du futur pour l’enfance par les entreprises productrices de capital et de « favoriser une dynamique d’investissement tissant des liens renforcés avec des acteurs privés, pour dépasser les exigences économiques et parfois contraintes des fonds publics ».

Et puis, dans une récente tribune, de jeunes psychiatres engagés ont également pris courageusement position pour défendre l’extension généralisée de la prescription de psychotropes, notamment chez les enfants, en revendiquant le fait de « s’appuyer sur les données de la science pour soigner nos patients, sans leur nuire et sans obérer leurs chances de rétablissement, voire de guérison ». « Se priver de molécules ayant des effets bénéfiques est un choix regrettable qui ne peut que conduire à laisser les patients dans une impasse thérapeutique », dans la mesure où « il est évident qu’un traitement médicamenteux est indispensable dans certains troubles psychiatriques. Les psychotropes peuvent aussi venir en appui d’autres approches, notamment dans les troubles du neurodéveloppement ». C’est la raison pour laquelle nous pouvons nous réjouir de ce constat encourageant : entre 2010 et 2021, l’estimation de la prévalence de la consommation de psychotropes chez l’enfant a connu l’évolution suivante : + 179 % pour les antidépresseurs et les normothymiques ; +148 % pour les psychostimulants ; +114 % pour les antipsychotiques ! Vous en voulez de l’efficacité basée sur des données probantes, témoignant de la vitalité de la médicalisation de l’enfance ! Visiblement, on n’est pas prêt de se priver du recours aux molécules bénéfiques, dans tous les sens du terme…Certes, dans le même temps, l’accès aux soins pédopsychiatriques s’infléchit, et la souffrance collective des enfants et des adolescents semble de plus en plus massive, avec une explosion des passages à l’acte suicidaire…Mais vous connaissez les effets secondaires des méthodes managériales intensives…On ne fait pas d’omelettes sans casser quelques œufs.

Quant « aux autres approches », nous voulons désormais qu’elles soient promues, validées, systématiques et conformes, basées sur les preuves d’un soutien univoque des représentants d’usager, des citoyens endoctrinés, et sur nos évidences partagées.

En tout cas, dans la perspective d’une société plus ouverte, plus accueillante, performante, innovante, concurrentiellement inclusive, vous êtes donc invités à donner votre avis pour valider notre stratégie, construire un consensus factice et garantir la légitimité populaire de nos engagements.

Illustration 2

Notre stratégie a pour ambition de rattraper le retard de la France en matière de management neurodéveloppemental de l’enfance, du repérage précoce aux interventions normatives, et de garantir l’étiquetage, la traçabilité et la mise en conformité. Il s’agit donc de promouvoir la qualité, afin de permettre aux usagers de « faire les choix qui comptent pour eux-mêmes », ‌de rendre les usagers acteurs de leur management familial positif, de devenir des consommateurs efficients sur un marché dynamique à haut potentiel innovant et lucratif permettant l’accès à des prestations platefomisées, ubérisées, validées et interchangeables.

Car il s’agira évidemment de promouvoir un modèle disruptif qui consistera à formater les enfants à l’aide de protocoles scientifiques, en appliquant des théories « evidence based », capables de fabriquer de parfaits automates serviles, conditionnés et dépendants.

La souffrance, le mal-être, l’humiliation et l’indignité, en tant que vecteurs de soulèvement et d’insurrection, devront progressivement être remplacées par des formes spécifiques de divergences neuronales appelant à un essaimage d’activités techniques de gestion de soi, de formatage psychopharmacologique, et/ou de rééducation cognitive et comportementale, en prise directe sur l’innovation économique et technologique. Le plus précocement possible, il s’agira donc de déployer des dispositifs de contrôle efficients pour identifier, classer, sérier, et assimiler les neuro-déviants au sein de catégories normatives, et de les orienter vers des filières de remédiation. Toute forme d’existence troublée sera alors enserrée dans un dispositif de captation biopolitique, tout en étant, in fine, renvoyée à l’injonction de s’inclure productivement à l’aide d’un saupoudrage éphémère de prestations privatisées à haut rendement en termes de dividendes.

Ainsi, « la Stratégie Nationale pour l’autisme au sein des TND 2018-2022 a permis la création du Living & Learning Lab neurodéveloppement (Lillab) avec Sorbonne Universités. Il a pour objectif de tester des innovations qui peuvent être des services, des outils ou des nouveaux usages ainsi que des méthodes éducatives et pédagogiques. Fort des projets déjà accompagnés (Sibius, Facil’iti, Emoface, Mila, E-Goliath), les moyens du Lillab seront renforcés afin qu’il puisse intensifier ses actions d’évaluations ».

Illustration 3

Par ailleurs, plutôt que de renforcer l’offre en soins pédopsychiatrique sinistrée sur tout le territoire, nous continuerons à créer des Centres d’excellence labellisés, de façon à « établir un continuum entre l’expertise diagnostique et thérapeutique, la recherche clinique et fondamentale ainsi que la formation initiale universitaire et continue ». « En collaboration étroite avec le groupement d’intérêt scientifique (GIS), il s'agira, au regard de leur champ d’action régional, d’en créer deux supplémentaires et de les mobiliser pour :

  • Développer de nouveaux projets de recherche en veillant à leur élargissement à tous les TND,
  • Diffuser l’état des connaissances et veiller à la formation des professionnels de leurs territoires et si nécessaire s’opposer à des pratiques non basées sur les preuves,
  • Organiser et mettre en œuvre une labellisation des formations répondant aux enjeux de qualité sur leur territoire d’action »

Evidemment, cette politique est soutenue par le gouvernement, dans la continuité de sa volonté de réformes progressives et modernisatrices : « à l’issue du comité interministériel du handicap du 6 octobre 2022, Elisabeth Borne a annoncé que le gouvernement entendait poursuivre la politique menée depuis 2018 en faveur des personnes présentant un trouble du neurodéveloppement, Autisme, Dys, TDAH et TDI ainsi que de leurs familles ».

Notre méthode innovante et performante se basera sur plusieurs points clés :

  • La concertation avec les parties prenantes sera « à impact »
  • Les mesures reconduites seront gérées en interministériel par la délégation, laquelle ne rendra compte qu’à elle-même
  • « La nouvelle stratégie devra comprendre un volet commun à l’ensemble des troubles du neurodéveloppement, car la pertinence de l’approche TND a été démontrée tant dans les sujets qui touchent à la recherche qu’à ceux des accompagnements» : tout le monde dans le même panier et logé à la même enseigne ! Efficacité et planification, avec cependant « quelques volets spécifiques ».
  • Nous éliminerons les points de blocage, les dissidences, les résistances, les oppositions, rencontrée lors des précédentes stratégies

Cependant, la délégation interministérielle au Management de l’Enfance s’engage à rendre compte des apports concrets permis par cette consultation publique dans le cadre de l'élaboration de la Stratégie nationale troubles du neuro-développement : Autisme, Dys, TDAH, TDI - 2023-2027.

Nous garantissons ainsi que les contributions des participants seront lues par des algorithmes d’intelligence artificielle ; que nous répondrons aux contributions dont les propositions ont été les plus soutenues, afin de confirmer nos choix ; que nos décisions finales ont déjà été validées, mais qu’elles seront justifiées.

Illustration 4

Merci d’avance de participer à cette consultation porteuse d’espoirs et de bienveillance, en répondant à ces quelques questions :

  • Êtes-vous pour ou contre l'enfance ?
  • Êtes-vous pour ou contre le handicap ?
  • Êtes-vous pour ou contre la prise en charge des enfants, et notamment ceux présentant un Trouble du Neuro-Développement ?
  • Êtes-vous pour ou contre la transformation des Etablissements-Médico-Sociaux – sachant de toute façon que cette mesure a été d'ores et déjà validée et annoncée à l'occasion de la conférence nationale du handicap par le président de la République, le 26 avril ?

 1/ en dispositif diffus, précaires, bénéficiant d’investissements technologiques, et mobilisant essentiellement les pair-aidants professionnalisés, du type placement à domicile ?

2/ en unités mobiles, éparpillées, prodiguant des bouts de prestations à droite à gauche, facturées à l'acte, sans cohérence ?

3/ en entreprises lucratives, susceptibles d’exploiter de façon optimale les capacités productives des handicapés, d’extraire une plus-value performante, en les privant de droits et en leur accordant quelques subsides de façon à entretenir leur force de travail ?

4/ Ou bien alors, vous êtes peut-être pour des institutions totalitaires, aliénantes, reléguantes, maltraitantes ?

Illustration 5
© Pavo
  • Êtes-vous

1/ pour laisser des enfants sans prise en charge ?

2/ pour la « création de 50 000 nouvelles solutions pour les enfants et les adultes présentant un handicap », sans préciser de quoi il s’agit exactement ?

  • Êtes-vous

1/ pour des prises en charge de mauvaise qualité, avec des professionnels incompétents, mal formés, désinvoltes, culpabilisants ?

2/ ou pour « engager les universités et les écoles de formation spécialisées à garantir le respect des recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) dans les formations initiales des professionnels concernés » ?

  • Êtes-vous

1/ pour laisser ces branquignoles de psychologues formés à la psychopathologie continuer à prendre en considération une clinique singulière, intersubjective, historicisante, et à faire n’importe quoi ?

2/ pour « créer une nouvelle profession de psychologue en santé habilitée à intervenir dans le champ des TSA, du TDAH, du TDI et des troubles Dys et garantissant le respect des RBPP de la HAS » ?

3/ Pour « assurer aux personnes concernées et aux familles que tous les professionnels des établissements et services médico-sociaux (ESMS) accueillant des publics TSA, TDI, TDAH, DYS sont formés et supervisés à ces troubles pour garantir des interventions éducatives et rééducatives adaptées », en mobilisant des méthodes directives et autoritaires, comme par exemple « le certificat national d’intervention en autisme », chargé de contrôler les organismes habilités et en particulier le respect des RBPP de la HAS ?

  • Êtes-vous

1/ Pour inclure dans les priorités de l’Education nationale l’adaptation de la pédagogie à la diversité des fonctionnements cognitifs, en intégrant notamment un accompagnement spécifique, avec des outils numériques de suppléance et de compensation et en « incitant » activement les enseignants à se saisir obligatoirement de ces dispositifs informatiques ?

2/ Pour priver les enfants de leur droit à la scolarisation ?

3/ Pour continuer à financer des Institutions spécialisées, proposant des prises en charge pluridisciplinaires intégrées, un travail d’équipe, à même de soutenir réellement l’investissement des apprentissages à travers des liens pérennes et des médiations ajustées, dans un souci de respect des singularités et des empêchements spécifiques ? – sachant que ces lieux coûtent un pognon de dingue, creusent le déficit public, entravent la compétitivité économique, constituent d’insupportables gabegies pour alimenter l’oisiveté, l’incompétence et la résistance des soignants qui y exercent…

  • Êtes-vous

1/ Pour développer l’utilisation du télédiagnostic dans les Centres de Ressources en Autisme, permettant de faciliter l’accès à un fast-diagnostic automatisé, via des questionnaires plateformisés en ligne ou des applications ludiques d’intelligence artificielle ?

2/ Pour prendre le temps de la rencontre clinique incarnée et se donner la possibilité d’être éprouvé, affecté, de se sentir engagé dans un lien, de porter une responsabilité, de ne pas céder sur l’éthique du soin ?

  • Êtes-vous

1/ Pour mobiliser les psychologues experts des TSA en renfort des CRA sur les diagnostics simples, tout en renforçant les lignes expertes qui auront par ailleurs à développer des synergies pour garantir des évaluations complètes afin de diagnostiquer systématiquement tous les troubles associés ?

2/ Pour considérer qu’il n’y a pas de diagnostic simple et que, au-delà de l’étiquetage à la chaîne, la priorité est toujours de pouvoir mettre en place des soins et des accompagnements ajustés à une situation clinique singulière ?

  • Êtes-vous

1/ Pour augmenter le nombre de professionnels formés pour repérer et poser les diagnostics auprès dans le respect des Recommandations de Bonnes Pratiques de la Haute Autorité de Santé, en dressant une trajectoire au regard de la prévalence des TND et des pyramides de professionnels, stimulant la création de centres lucratifs de formation, et en accompagnent la disparition de la pédopsychiatrie ?

2/ Pour encourager des pratiques non respectueuses et hors la loi ?

3/ Pour considérer qu’il n’y a pas de diagnostic simple et que, au-delà de l’étiquetage à la chaîne, la priorité est toujours de pouvoir mettre en place des soins et des accompagnements ajustés à une situation clinique singulière ?

  • Êtes-vous

1/ Pour poursuivre le développement des plateformes de coordination et d’orientation afin de poser plus rapidement le diagnostic et proposer des prises en charge dispersées, temporaires, et sans cohérence ?

2/ Pour soutenir les institutions pédopsychiatriques agonisantes, dont la seule finalité est de culpabiliser les familles et de se tourner les pouces ?

3/ Pour considérer qu’il n’y a pas de diagnostic simple et que, au-delà de l’étiquetage à la chaîne, la priorité est toujours de pouvoir mettre en place des soins et des accompagnements ajustés à une situation clinique singulière ?

  • Êtes-vous

1/ Pour proposer à tous les parents d’enfants ayant un TSA, TDAH, TDI, Trouble Dys, une formation permettant d’optimiser leur management parental et de se professionnaliser en évitant d’avoir recours à des interventions coûteuses pour les finances publiques ? « Il s’agira d’abord, pour tous les parents, d’être informés par la personne qui annonce le diagnostic de l’existence d’une offre digitale de formation sur chacun des troubles. Cette offre pourra inclure des vidéos et des formations en ligne ». En outre, « il sera proposé gratuitement aux parents des programmes de guidance parentale ayant fait leurs preuves sur le développement des compétences des enfants »

2/ Pour accabler les parents, faire des signalements, les accuser, ne pas les comprendre, ne pas les entendre ?

  • Êtes-vous

1/ Pour laisser d'inaptes et dangereux cliniciens influencés par la psychanalyse prendre le risque de la rencontre, s'engager dans les affres et les incertitudes du soin ?

2/ Pour déployer un arsenal d'applications innovantes et de robots conversationnels, programmés pour rester dans les clous et les normes ?

  • Êtes-vous

1/ Pour poursuivre l'effort considérable mené depuis des décennies par les laboratoires et les lobbyiste afin d'augmenter encore et toujours la prescription de psychotropes aux enfants, marché extrêmement prometteur s'il en est ?

2/ Pour pousser des cris d’orfraie quand des mineurs perturbateurs et déviants reçoivent de façon systématique des molécules performantes et validées pour normaliser leurs comportements troublés, ou pour vous alerter quand cette prescription généralisée devient un véritable outil de contrôle social - et de profit ?

Illustration 6

Nous vous remercions encore d’avoir participé activement à cette consultation, en vous garantissons que notre action sortira renforcée de cette démarche participative. En effet, grâce à notre stratégie, nous allons pouvoir continuer à démanteler ce qui reste encore de soins institutionnels afin d’achever définitivement la clinique pédopsychiatrique et toutes ces pratiques archaïques. D’ailleurs, comme le souligne Dominique Simonnot, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, la pédopsychiatrie s’est définitivement « enfoncée dans la crise », emportée par celle de la psychiatrie et de l’hôpital public. Ainsi, le secteur est marqué « par une grave carence de moyens et de graves défaillances », avec des « atteintes graves aux droits des enfants ». On vous l’avait bien dit…Sauf que ces enfants en souffrance « sont souvent victimes de difficultés d’accès aux soins, la prévention de leurs crises est insuffisante, ils sont hospitalisés avec des adultes, ce qui les expose à des violences de toute nature […] et, surtout, ils ne sont pas pris en charge par des professionnels de la pédopsychiatrie »…Mais tant mieux, nous avons beaucoup mieux à proposer !...

Très prochainement, dans le cadre de la démarche qualité / management de l'enfance, nous distribuerons donc un outil issu de la grille d'auto évaluation du parcours de l'enfant neuro-troublé, afin de valider les structures qui pourront encore prétendre à des financements publics. Vers l'infini et au-delà ! 

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