Le 14 septembre, Mediapart diffusait en avant-première un film rare, bouleversant et longtemps interdit: Octobre à Paris de Jacques Panijel. Ce film sort aujourd'hui en salle dans toute la France, voici les lieux et les horaires:
- Strasbourg: CINEMA L'ODYSSEE (voir les séances ici)
- Montpellier: CINEMA NESTOR BURMA (voir les séances ici). Avant-première le 17 octobre à 20h
- Gennevilliers: CINEMA JEAN VIGO (avant-première le 18 octobre à 20h15, débat en présence de Samia Messaoudi, Présidente de Au nom de la Mémoire)
- Paris: FORUM DES IMAGES. Avant-première le 18 octobre à 22h
- Sainte-Saine: ESPACE CINEMA PIERRE CHAUSSIN. Avant-première le 17 octobre
- Sarcelles: SALLE BERRIER. Avant-première le 17 octobre à 20h
- Rennes: UNIVERSITE BAT 86. Avant-première le 18 octobre à 18h30
- Aubervilliers: SALONS DE L'HOTEL DE VILLE. Avant-première le 17 octobre à 18h30
- Caen: AMPHI TOCQUEVILLE. Avant-première le 18 octobre à 20h
- Nanterre: MAISON DE LA MUSIQUE. Avant-première le 15 octobre à 14h
Octobre à Paris est un documentaire fait dans l'urgence de la révolte, quelques jours après la répression de la manifestation des Algériens, le 17 octobre 1961 à Paris, contre le couvre-feu auquel ils étaient soumis. C'est le premier film sur les crimes policiers perpétrés lors des événements en faveur de l'indépendance de l'Algérie. (Lire dans le Club de Mediapart, une critique du film par martingael)
Jacques Panijel n'était pas cinéaste. Biologiste et chercheur au CNRS, il avait créé avec Pierre Vidal-Naquet et Laurent Schwartz le Comité Maurice Audin, du nom de ce mathématicien torturé à mort par les services français en 1957, rappellions nous dans un précédent billet.
De cet engagement, le film puisse naturellement toute sa force. La caméra embarquée clandestinement (avec l'aide de militants du FLN et d'ouvriers) entre dans les bidonvilles de Nanterre et Gennevilliers où étaient confinés les Français d'origine musulmane, recueille des moments de vie, des complicités, des cris de colère et de souffrance. Avec une rare générosité, les longs travelling et les entretiens non coupés laissent libre la parole de ceux que l'on aurait voulu baillonnés. Les photos d'Elie Kagan scandent, elles, le récit de la manifestation et de la répression.
Un document exceptionnel, à voir absolument.